Portrait of the Artist aka Man with a Pipe Gustave Courbet (1819-1877)

Description du tableau L’homme à la pipe de Gustave Courbet

Le tableau a été peint entre 1846 et 1849.

Courbet était un véritable maître du portrait. Il est intéressant de noter qu’il a lui-même servi de modèle pour les toiles. Il a peint de nombreux autoportraits, qui montrent une croissance progressive de ses prouesses picturales.

Ce que nous voyons est un homme plutôt jeune avec des yeux mi-clos. La pâleur de son visage est efficacement ombragée par une tignasse de cheveux d’un brun agréable. Les pommettes saillantes et les ailes de son nez plutôt fin sont dessinées avec des ombres légères. La ligne de la bouche est délibérément soulignée en cramoisi. On a une sensation de sensualité maximale.

L’artiste a manifestement pris beaucoup de plaisir à rendre ses traits, rendant l’image légèrement romantique. Courbet ressemble à lui-même. Le col de sa chemise est légèrement ouvert, le chemisier vert est très réaliste, et on peut lire un certain cynisme sur son visage. C’est la noblesse et le tact particulier de l’image créée par le peintre qui attirent notre attention.

Le peintre utilise des couleurs plutôt sombres, mais en même temps, le spectateur ne ressent pas une impression oppressante. Les traits de ses personnages sont dessinés avec une habileté étonnante. Les lignes sont si douces que c’est étonnant. Le visage semble briller de l’intérieur. Il dégage une noblesse et un aristocratisme incroyables. Les cheveux se fondent dans l’arrière-plan principal. L’artiste n’a volontairement pas mis l’accent sur ce détail, car ce n’est pas l’essentiel.

Il est important de représenter le visage du héros et son expression aussi clairement que possible. On dit qu’il est le miroir de notre âme. Courbet a réussi à transmettre un personnage simplement en reproduisant les traits du visage.

Courbet était un véritable maître, capable d’exprimer dans ses autoportraits l’esprit de son temps, ainsi que de souligner les principales caractéristiques de l’homme de l’époque. Cette approche quelque peu romantique du sujet ne nuit en rien à la création d’une image aussi claire que possible de l’époque à laquelle Courbet a vécu et travaillé.