Les œuvres mystérieuses de Jan van Eyck présentées à New York
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NEW YORK. Dans la ville belge de Gand se trouve l’un des exemples les plus importants de la peinture médiévale occidentale, un retable de Jan van Eyck, peint pour la cathédrale Saint-Bavon en 1432. Ses douze panneaux (l’un d’eux est une copie, remplaçant un panneau volé) représentent Jésus, Marie et Jean-Baptiste, des anges agenouillés devant un agneau sacrifié. Le réalisme que l’artiste a pu atteindre dans cette œuvre a été rendu possible par l’amélioration de sa technique de préparation des couleurs à l’huile.
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Pendant des siècles, la précision cristalline des peintures de Jan van Eyck a été une source de consternation pour les observateurs. Le peintre belge contemporain Luc Teumans a déclaré lors d’un entretien avec Udo Kittelmann en 2007 : «Après les primitivistes flamands, et en premier lieu Jan van Eyck, tout artiste ne peut être qu’un amateur».
Environ deux douzaines de tableaux appartiennent au pinceau de van Eyck, la plupart d’entre eux se trouvant dans les collections des principaux musées d’Europe et des États-Unis. Et chacune de ces œuvres n’est pas moins expressive et énigmatique que l’autel de Gand. Une nouvelle exposition au Metropolitan Museum of Art invite chacun à s’en rendre compte.
Pour la première fois, le diptyque «Crucifixion et Jugement dernier», qui fait partie de la collection permanente du musée, et un dessin connexe prêté par le Museum Boijmans Van Beuningen de Rotterdam seront présentés sur le même site.
Ces œuvres d’art sont curieuses dans leur organisation spatiale. Dans la partie supérieure «du Jugement dernier», nous voyons la figure de Jésus assis dans un manteau écarlate sur le trône royal du Paradis. À ses pieds, les apôtres, les cardinaux et les rois sont alignés dans un ordre géométrique et se tiennent debout de manière extrêmement dense. Au centre de l’image, nous voyons notre planète, sur laquelle l’archange Michel étend ses ailes arc-en-ciel. Plus bas encore se trouve l’Enfer, sur lequel règne la Mort elle-même sous la forme d’un squelette étalé. L’enfer est aussi désordonné que le paradis est ordonné. Si vous regardez bien, parmi les pécheurs des profondeurs de l’enfer, vous trouverez un prêtre, facilement reconnaissable à sa mitre blanche.
L’espace tridimensionnel «de la Crucifixion» est structuré par une perspective aérienne caractéristique de la Proto-Renaissance. Autour de Jésus suspendu à la croix, on voit des cavaliers en turbans et bonnets de fourrure, dont l’un transperce le côté droit du Christ avec une lance. Dans le proche arrière-plan, nous voyons Marie, dont le visage est presque entièrement caché par une robe bleue. À l’arrière-plan, au-dessus des montagnes, la lune se lève. C’est d’ailleurs à Jan van Eyck que l’on doit la première représentation fidèle de la surface lunaire.
Le dessin, venu de Rotterdam pour l’exposition et si semblable à «la Crucifixion», a été découvert en 1971 lors d’une vente de succession à Groningue. Un psychiatre local a remarqué sa ressemblance avec le célèbre tableau et l’a payé 10 florins (environ 5 dollars). Le dessin n’est pas une copie de la peinture, sa forme est plus proche du carré, mais il représente le même moment de l’agonie du Christ.
Selon les experts du Metropolitan Museum of Art, il est tout à fait possible que le dessin ait été réalisé par van Eyck, ou du moins dans son atelier. Le dessin est exécuté avec la même minutie que celle qui caractérise toutes les peintures de van Eyck. Si le dessin n’a pas été exécuté par l’artiste lui-même, son auteur inconnu s’est efforcé de respecter le style de van Eyck.
Certains détails techniques appuient la théorie selon laquelle le dessin a été réalisé par van Eyck ou son équipe. Si l’on regarde attentivement le visage de la Vierge sur le dessin, on le voit ridé et souffrant. Dans le tableau, la partie du visage visible sous le manteau ne présente aucune trace de rides. Mais si l’on regarde le diptyque à la lumière infrarouge, on constate que le visage de Marie était également couvert de rides, mais que l’artiste les a enlevées par la suite.
L’analyse scientifique met également en lumière la relation entre les deux parties du diptyque. Ses parties ont été taillées dans un seul morceau de bois et les traces retrouvées sur les bords signifient que les peintures étaient en fait les parties latérales d’un triptyque dont le panneau central ou la sculpture est aujourd’hui perdue. Les experts pensent également que «Le Jugement dernier» a été peint avec van Eyck dans son atelier, tandis que «La Crucifixion» a été réalisé seul.
Anna Sidorova © ; Gallerix.ru
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