La veuve de Picasso a peut-être tenté de cacher une partie des œuvres de l’artiste aux héritiers Automatique traduire

EX-EN-PROVENCE. Un ancien électricien qui a conservé quelque 300 œuvres de Pablo Picasso (Pablo Picasso) dans son garage pendant près de 40 ans a déclaré à une cour d’appel française que la veuve de l’artiste avait peut-être voulu cacher les œuvres à sa famille.

«Mme Jacqueline Picasso avait des problèmes avec son beau-fils Claude Ruiz-Picasso», a déclaré Pierre Le Guennec, présentant une nouvelle version des faits devant la cour.

Pierre Le Guennec, qui a été condamné l’année dernière avec sa femme pour vol, a déclaré que c’était la veuve de Picasso qui lui avait demandé de cacher quelque 17 sacs d’œuvres d’art après la mort de ce dernier en avril 1973. L’électricien de 77 ans a ajouté qu’après un certain temps, Jacqueline Picasso a repris les sacs mais lui en a donné un pour le remercier de son aide. Le sac donné contenait 180 œuvres et un carnet de 91 dessins de Picasso. Peu intéressé par la revente de ces objets de valeur, Le Guennec les a laissés dans son garage, où ils ont été retrouvés en 2009.

Le Guennec a déclaré que «peut-être» la veuve avait essayé de cacher ces œuvres de l’inventaire, et a admis qu’il n’avait pas dit la vérité plus tôt par «peur d’être accusé ensemble par celui qui a volé les sacs». Pierre Le Guennec a travaillé très longtemps dans la maison de Picasso, l’artiste l’a bien traité et lui a même fait don de certains de ses dessins.

L’avocat du couple Le Guennec, Eric Dupont-Moretti, a déclaré n’avoir pris connaissance de cette nouvelle version des faits qu’il y a quelques jours. L’avocat de Claude Ruiz-Picasso, Jean-Jacques Noyer, a condamné le témoignage de l’ancien électricien, qu’il a qualifié «de mensonge éhonté». Le procureur Christopher Raffen a abondé dans le même sens : «Je ne crois pas à la version selon laquelle les dessins étaient un cadeau, je pense qu’il s’agit d’un vol commis à un moment où Jacqueline Picasso était entièrement concentrée sur la prise en charge de son mari vieillissant.»

Le couple a été condamné à cinq ans de prison et à une amende de 375 000 euros, soit la moitié de la valeur des œuvres de Picasso qu’ils sont accusés d’avoir volées. Les dessins de l’artiste qui leur ont été saisis n’ont pas encore été évalués. La collection comprend des croquis de femmes et de chevaux, neuf rares collages cubistes réalisés lorsque Picasso travaillait avec l’artiste français Georges Braque, plusieurs œuvres «de la période bleue», ainsi que des portraits de Fernanda, la maîtresse de Picasso, et des dessins de sa première femme Olga. Toutes les œuvres ont été réalisées entre 1900 et 1932.

Le procès contre les époux Le Guennec a été intenté en 2010 lorsqu’ils ont tenté d’authentifier les dessins. Le fait qu’aucun d’entre eux ne soit signé, ce qui n’est pas habituel pour Picasso, qui laissait un autographe sur chacune de ses œuvres. Le second avocat des Le Guennec, Charles Etienne Guden, a cependant déclaré qu’une dizaine d’œuvres pouvaient être considérées comme précieuses, tandis que le reste de la collection était «très médiocre», et que Picasso n’a jamais eu l’intention de les vendre ou de les rendre publiques.

L’une des rares personnes à s’être exprimée en faveur du couple Le Guennec est la petite-fille de l’artiste, Catherine Hutin-Blay, qui a déclaré qu’il y avait toujours eu une relation spéciale entre l’artiste et son employée. Le procureur Laurent Robet estime que Pierre Le Guennec n’était qu’un pion dans le jeu de marchands d’art peu scrupuleux qui cherchaient à obtenir des œuvres originellement volées par l’ancien chauffeur de Picasso.

Anna Sidorova © ; Gallerix.ru