Ingres, JAD: Peintre académique néoclassique Automatique traduire
Le peintre français Jean-Auguste-Dominique Engr a eu l’une des plus longues carrières de la peinture française, de 1800 à 1864. Élève de Jacques-Louis David le plus grand des peintres néoclassiques - Engr est devenu le principal promoteur de la peinture néoclassique après la mort de David en 1825. Son mélange particulier d’art néoclassique a été influencé par la peinture gracieuse de la Haute Renaissance de Raphaël, la peinture méticuleuse de la Renaissance nordique de Jan van Eyck et Hans Holbein, et la peinture classique baroque de Nicola Poussin (1594-1665).
Les œuvres d’Engr comprennent des nus féminins, un certain nombre de peintures mythologiques, plusieurs peintures religieuses et des portraits exécutés avec la haute «finition» qui était exigée par l’Académie française, gardienne de l’esthétique conservatrice. Il n’est donc pas étonnant qu’il soit considéré comme l’un des meilleurs représentants «de l’art académique» et l’un des derniers Vieux Maîtres de son époque.
Ironiquement, bien qu’il ait eu envie d’être admiré pour sa peinture d’histoire le genre le plus exalté dans la hiérarchie officielle des genres il est aujourd’hui plus apprécié pour le portrait et la peinture figurative, qui étaient tous deux remarquables. Ses œuvres les plus significatives sont les suivantes : La baigneuse du Valpinson (1808, Louvre, Paris) ; La grande odalisque (1814, Louvre) ; Le serment de Louis XIII (1824, cathédrale de Montauban) ; Œdipe et le Sphinx (1808-27, Louvre) ; Stratonis et Antiochus (1840, Musée de Condé, Chantilly) ; Odalisque avec un esclave (1842, Walters Art Museum, Baltimore) ; et Bain turc (1862-3, Louvre). Parmi ses plus grands portraits : Bonaparte, Premier Consul (1804, Musée Curtius, Liège) ; Portrait de Monsieur Bertin (1832, Louvre) ; et Portrait de Madame Moisetier (1856, National Gallery, Londres).
Sur l’influence de l’œuvre d’Engr sur la peinture du XXe siècle, voir Le renouveau classique dans l’art moderne (1900-1930).
La formation
L’ascension d’Engr, d’étudiant en art provincial aux plus hauts rangs des peintres français, est lente et irrégulière, bien qu’il garde une confiance inébranlable dans la voie qu’il a choisie. Né à Montauban, au nord de Toulouse, dans le sud de la France, son père était un artiste à part entière : miniaturiste, sculpteur, tailleur de pierre et musicien.
Dès son plus jeune âge, le jeune Engra est encouragé à peindre et à apprendre la musique. Il fréquente l’école communale, mais son éducation formelle prend fin lorsque l’école est fermée pendant la Révolution française. En 1791, il entre à l’Académie royale de Toulouse pour y étudier le dessin figuratif et le paysage. C’est là, grâce à son professeur Guillaume-Joseph Rox (1757-1847), qu’il développe une forte admiration pour les œuvres de Raphaël (1483-1520).
En 1797, l’Académie lui décerne son premier prix de dessin, après quoi il se rend à Paris pour étudier avec Jacques-Louis David, qui est alors le principal représentant de la peinture néoclassique. Il reste quatre ans dans l’atelier de David.
En 1799, il entre à l’Académie française des Beaux-Arts et en 1801, il remporte le convoité Grand Prix de Rome (reporté à 1806) pour une œuvre intitulée : «Les ambassadeurs d’Agamemnon dans la tente d’Achille» (1801, Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts, Paris). En 1802, il fait ses débuts au Salon avec le tableau «Portrait de femme». Cette œuvre est aujourd’hui perdue. Peu après, il reçoit, avec cinq autres artistes, la prestigieuse commande d’un portrait de Napoléon Bonaparte. Son œuvre - «Bonaparte, Premier Consul» (1804, Musée Curtius, Liège) - emprunte sensiblement à Jan van Eyck (1390-1441).
Sur deux autres artistes français du XIXe siècle proches d’Engra, voir Antoine-Jean Gros (1771-1835) et Ernest Meissonier (1815-1891).
Premiers travaux et soumissions au Salon
Les débuts de la carrière d’Engra ne sont pas sans heurts. En 1808, sa première version d’«Œdipe et le Sphinx» est critiquée comme étant plate et manquant d’ombres, et sa «Baigneuse du Valpinson» est jugée insuffisamment idéalisée.
Malgré les critiques, il continue à étudier et à peindre à Rome, envoyant chaque année des tableaux à l’Académie de Paris pour évaluation. En 1811, il réalise son dernier travail d’étudiant, un immense tableau «Jupiter et Fetida» (1811, Musée Grane, Aix-en-Provence), qui fait la même impression négative sur l’académie. Les seuls artistes qui apprécièrent son talent furent (ironiquement) Eugène Delacroix et d’autres peintres romantiques qui travaillèrent avec Pierre-Narcisse Guérin (1774-1833).
En 1819, Engr envoie son tableau «La Grande Odalisque» (1814, Louvre) pour être exposé au Salon de Paris . Le sujet, une concubine allongée dos au spectateur, a été influencé par la célèbre Vénus d’Urbino (1538, Offices, Florence) du Titien (vers 1485-1576). Les proportions allongées de la femme nue et l’érotisme de sa peau rappellent le maniérisme du XVIe siècle, mais les critiques français ont reproché à la femme nue d’avoir le dos déformé par l’équivalent de deux vertèbres et à la peinture d’être excentrique et bizarre. Les critiques contemporains, en revanche, affirment que l’un des dons d’Engr est d’avoir su combiner réalisme et expressionnisme, ce qui, avec la subtile palette de couleurs du dix-neuvième siècle, a rendu ses peintures plus vivantes et excitantes que mortes et académiques.
Reconnaissance publique
En 1820, Engr s’installe à Florence, où il réalise un tableau historique - «L’entrée de Charles Quint à Paris» - pour Monsieur de Pastoret, un ami d’enfance de sa ville natale de Montauban. Peu après, avec l’aide de ce même de Pastoret, il est chargé de peindre «Le serment de Louis XIII» pour la cathédrale de Montauban. Voyant là l’occasion de réaliser ses ambitions et de devenir l’un des meilleurs peintres d’histoire de France, il mit quatre ans à l’achever et l’accompagna à Paris à l’automne 1824.
Exposé au Salon de 1824, le tableau lui apporte enfin la reconnaissance publique à laquelle il aspirait. Il est célébré dans toute la France et, peu après, en janvier 1825, le roi lui décerne la Légion d’honneur. La même année, il est élu membre de l’Académie française, ce qui lui permet de recevoir un certain nombre de commandes officielles. À la même époque, son tableau «La Grande Odalisque», qui quelques années auparavant était méprisé par les critiques et les artistes, gagne soudain en popularité grâce à sa reproduction en lithographie. En outre, à cette époque, un certain nombre d’universitaires conservateurs et de critiques d’art ont commencé à considérer son style de peinture classique comme un contrepoids naturel à l’école audacieuse du romantisme, dirigée par un ancien admirateur d’Engré, Eugène Delacroix (1798-1863), connu pour des chefs-d’œuvre tels que «La mort de Sardanapale» (1827) et «La liberté conduisant le peuple aux barricades» (1830). De plus, avec la mort récente à Bruxelles du grand Jacques-Louis David, Engr est considéré comme le nouveau chef de file de la tradition néoclassique.
De nouvelles œuvres, telles que le «Œdipe et le Sphinx» (1808-27, Louvre), «Apothéose d’Homère» (1827, Louvre) et «Portrait de Louis-François Bertin» (1832, Louvre), qui ont été révisées, lui valent encore plus d’éloges, Mais l’accueil glacial de son tableau Martyre de saint Symphorien (cathédrale d’Auten), présenté au Salon de 1834, le conduit - dans un accès d’indignation - à s’exiler à Rome en tant que directeur de l’École de France .
En 1840, il revient à Paris où, au cours des deux décennies suivantes, il réalise plusieurs œuvres de qualité qui renforcent encore sa réputation. Il s’agit notamment de Stratonis et Antioche (1840, musée de Condé, Chantilly) ; Odalisque avec une esclave (1842, Walters Art Museum, Baltimore) ; Portrait de Madame Moisetier (1856, National Gallery, Londres) ; et Bain turc (1862-3, Louvre). Il a également réalisé une version plus petite et inversée du tableau «Œdipe et le Sphinx» (1864), aujourd’hui conservée au Walters Art Museum, Baltimore.
La suite de la vie
Bien qu’Engr puisse peindre rapidement, il passe souvent des années à travailler sur un tableau, revenant parfois à la toile après une interruption de plusieurs années. Il s’est fait connaître par ses portraits du XIXe siècle , bien qu’il se soit plaint qu’ils le privaient du temps qu’il aurait pu consacrer à des sujets historiques. Il dînait souvent avec ses sujets pour les prendre par surprise, car au moment de la plus grande détente, il pouvait saisir quelque chose de leur essence. Ses portraits de Monsieur Bertin (1832) et de la comtesse d’Ossonville (1845) ont été salués comme des reconstitutions idéales de personnalités.
Dans les dix dernières années de sa vie, il réalise certaines de ses œuvres les plus significatives, dont un autre grand exemple de peinture orientaliste, à savoir «Bain turc» (1862-3), qui dépeint une foule de femmes nues dans un harem. Un an plus tard, Manet (1832-1883) expose sa tristement célèbre «Olympia», qui choque la société en plaçant des nus à côté de messieurs vêtus. «Le Bain turc» était plus acceptable parce que l’action se déroulait clairement dans un monde exotique et fantastique.
Actif jusqu’au bout, Engr meurt d’une pneumonie en 1867 à l’âge de 86 ans. L’ensemble de son atelier, dont de nombreuses grandes toiles et plus de 4 000 dessins, est aujourd’hui conservé au musée d’Engres à Montauban.
Héritage
L’un des plus grands artistes du néoclassicisme, Engr a exercé une influence considérable sur les artistes suivants. Cela se remarque surtout dans les œuvres d’ Edgar Degas (1834-1917), bien que Renoir (1841-1919), Matisse (1869-1954) et Picasso (1881-1973) aient reconnu leur dette à son égard.
Remarquez, par exemple, comment le «Portrait de Gertrude Stein» (1906, Metropolitan Museum of Art, New York) de Picasso emprunte au «Portrait de Monsieur Bertin» d’Engr. Bien qu’Engr ait eu un grand respect pour les principes classiques, les critiques contemporains disent qu’il y a un esprit romantique dans ses peintures. Ses expériences de distorsion des formes et de l’espace ont contribué à ouvrir la voie à plusieurs mouvements artistiques modernes.
Peintures importantes
Les peintures de Jean-Auguste-Dominique Engrah sont exposées dans les plus grands musées du monde, notamment au Louvre à Paris. Voici quelques-unes de ses plus grandes œuvres :
Peintures historiques, mythologiques et narratives
La baigneuse du Valpinson (1808) Louvre.
Jupiter et Fetida (1811) Musée Grane, Aix-en-Provence.
La Grande Odalisque (1814) Louvre.
Le serment de Louis XIII (1824) Cathédrale de Montauban.
Apothéose d’Homère (1827) Louvre.
Œdipe et le Sphinx (1808-27) Louvre.
La petite baigneuse (1828) Louvre.
Antiochus et Stratonis (1840).
Odalisque et l’esclave (1842) Walters Art Gallery, Baltimore.
Jeanne d’Arc : le couronnement de Charles VII à la cathédrale de Reims (1854), Louvre.
Le bain turc (1862-3), Louvre.
Œdipe et le Sphinx (1864) Walters Art Museum, Baltimore.
PORTRAITS
Bonaparte, Premier Consul (1804) Musée Curtius, Liège.
Napoléon Ier sur le trône impérial (1806) Musée de l’Armes, Paris.
Mademoiselle Caroline Rivière (1806) Louvre.
Madame Devaukai (1807) Musée de Bonn, Bayonne.
Joseph-Antoine Moltedo (1810) Metropolitan Museum of Art, New York.
Charles-Joseph-Laurent Cordier (1811) Louvre.
Portrait de Madame de Senonne (1814) Musée des Beaux-Arts de Nantes.
Comte Nikolaï Gouriev (1821) Musée de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg.
Mademoiselle Jeanne Gonin (1821) Musée d’art Taft, Cincinnati.
Portrait de Louis-François Bertin (1832) Louvre.
Comtesse d’Ossonville (1845) Frick Collection, New York.
Baronne de Rothschild (1848) Collection Rothschild, Paris.
Princesse de Broglie (1853) Metropolitan Museum of Art, New York.
Analyser l’œuvre d’artistes du XIXe siècle comme Engr : Analyser la peinture moderne (1800-2000).
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