Exclusion de lieu Automatique traduire
с 9 по 19 Марта
Галерея «А3»
Староконюшенный переулок, 39
Москва
L’idée de l’exposition peut être comparée à une tentative de cartographier un certain labyrinthe. Le labyrinthe est un lieu de manifestation du non-spatial, une zone symbolique spéciale dans laquelle se produit l’éveil de la conscience. Ici, chaque détail, sans perdre le contact, devient symbolique. Il est nécessaire de réparer la chronique du mouvement et s’arrête dans ce labyrinthe. Les coordonnées de chaque point de celui-ci ne peuvent être déterminées que sur la base d’un ensemble qui n’a pas encore été défini. Les fragments d’un tel labyrinthe, ses nœuds et ses tournants sont comme capturés par un rayon de lumière. Néanmoins, cette apparence d’images a sa propre logique…
Qu’entend-on par «exclusion de lieu»? Une exception peut être comprise comme un refus, un effacement, une suppression, une suppression des limites. La routine quotidienne de l’endroit est en pause. Nous comprenons déjà que le lieu est le point de cristallisation des significations. Par conséquent, les événements présentés ici sont difficiles à localiser, ils sont dépourvus d’adresses.
Je rappelle le deuxième sens du mot exception: dysfonctionnement, violation de la règle. Ceci est important car nous entendons par endroit le seul et unique lieu d’origine et le moindre scintillement de sens.
La principale question est la suivante: est-il possible de répéter de tels événements et ensuite de «rencontrer» de tels endroits? En d’autres termes, sont-ils accessibles au souvenir et peuvent-ils être transmis? L’artiste tente de répondre à ces questions.
Si les œuvres de Rivka Belareva sont perçues comme des chroniques, des comptes rendus, des transcriptions, la question se pose alors: que documentent-elles, que rapportent-elles? Ce sont des transcriptions "spiritualistes". C’est comme si les esprits laissaient leurs images, leurs égratignures, leurs traces ici. C’était comme si le monde parallèle touchait la toile sur laquelle étaient laissées ses portées (taches, taches, lignes), les figures de sa langue. Ou un flash éclairé un segment d’un autre monde. Ou ses traits sont apparus sur la toile, comme dans une photographie.
Les œuvres pittoresques de Rivka nous font parler d’un nouveau symbolisme. Mais ce n’est pas un emblème occulte ou une fantaisie. C’est le retour de la langue à sa forme originale - le sortilège et l’intrigue à sa source - métamorphose magique. Il est préférable de parler ici du symbole dans son sens originel de la connexion d’un tout divisé dans l’ancien rituel d’amis et d’initiés qui se reconnaissent, constituant deux moitiés d’un tesson brisé. De même, les images de la vie quotidienne sur les toiles de Rivka identifient leurs doubles mystérieux, rencontrent leurs propres significations cachées.
Quel est, par exemple, le rôle des figures humaines dans ces œuvres? Ce sont peut-être les observateurs «internes» dont chaque monde a besoin. Ils combinent l’indifférence avec l’inclusivité. Peut-être que ces figures sont des signes, des hiéroglyphes, qui ont tapé le message du monde magique. N’oublions pas que nous trouvons ici une personne en train de se métamorphoser. Il se transforme en une plante, un animal, un fossile, un symbole graphique. L’homme a déjà cessé d’être un être complet, enfermé dans ses propres limites. Il est déjà capturé par le processus de transmutation. On pourrait, en recourant à des images proches de l’auteur de ces œuvres, appeler cette personne "forêt", c’est-à-dire située dans la zone frontalière du passage d’un monde à un autre.
Le monde que Rivka ouvre est un monde ensorcelé. Il est immergé dans un rêve magique, mais ce n’est pas l’inconscience de l’évanouissement, mais l’activité d’un rêve lucide.
Les points de ce monde sont coupés de leurs propres coordonnées. L’espace au sens ordinaire du mot disparaît ici, les récipients de la vie quotidienne (maisons, jardins, villes) perdent leur forme. Les lieux sont en train d’être transformés: il s’avère qu’ils sont enfermés plus qu’ils ne peuvent en accueillir. L’espace devient vivant, respire.
Les événements qui composent l’intrigue des peintures de Rivka ne prennent pas de place et ne prennent pas le temps. Ce sont des événements de sens, dont le parcours peut durer des moments, voire des siècles. L’atlas de ces mouvements et une carte de ces événements n’ont aucune échelle. La tâche de l’artiste consiste à décrire la situation de tels événements et à ériger le paysage dans lequel ils se produisent.
Une caractéristique du monde créée par Rivka est sa densité particulière, l’absence de vide. Il semble que l’artiste revienne encore au besoin d’éther, reliant des corps et des particules, matériels et spirituels, à ce que les alchimistes ont appelé le cinquième élément, le quinta essentia. Il a donné au monde une cohérence et, apparemment, dans le monde de l’art, ce concept, rejeté par la physique moderne, a du sens. L’invisible, imperceptible, mais le véritable cinquième élément devient visible ici.
Ulrich Stahlmeier
- Exhibition of Rivka Belareva "Return. REDITUS"
- Ausstellung "Improvisation über ein Thema …"
- "Metamorphosis as a form of resistance" 18+