Pastels de Peter Dick. Favori Automatique traduire

Pyotr Gergardovich Dick (1939-2002), l’un des plus grands et des plus profonds maîtres russes des dernières décennies du XXe siècle, est né dans le village de Glyaden, district de Blagoveshchensky, dans le territoire de l’Altaï, au sein d’une famille d’ethnie allemande. Ayant appris les difficultés d’une enfance de guerre en abondance, il fraya un chemin long et difficile à la profession: en 1977, quelques années après la fin de Stroganovka, Dick fut admis à l’Union des artistes. Ce n’est que dans les années 90 cruciales que le maître qui s’installa à Vladimir obtint non seulement une reconnaissance "locale", mais également une reconnaissance européenne bien méritée. En 1992-1993, il a été exposé personnellement à Moscou et à Londres. En 1994, il a été exposé à la galerie Tretyakov. En 1995-1996, il s’est rendu en Allemagne et en Italie avec des expositions. En 1997, il a été exposé au Musée russe de Saint-Pétersbourg.. Au cours des années suivantes, l’artiste inaugure une vaste exposition géographique, qui se poursuit activement et comprend une longue liste de villes russes et étrangères, telles que Novossibirsk, Omsk, Saratov, Nijni Novgorod, Nuremberg, Vorpswede, Erlangen et bien d’autres.

La clé de ce succès réside dans la qualité du dialogue que l’artiste établit avec le monde extérieur et avec le public à l’aide de son matériau de prédilection. Le «médiateur» communicatif de Peter Dick était du pastel sec, appliqué le plus souvent sur du papier sablé ou du papier velours. À première vue, les possibilités créatives de cette technique sont limitées. Cependant, entre les mains de Dick, le toucher pastel connaît une véritable transformation. Ainsi, les constructions spatiales de l’artiste rejettent délibérément la profondeur illusoire, affirmant l’immuabilité visuelle d’un motif naturel ou mondain ayant une signification élevée.

La couleur joue un rôle particulier dans ce processus. Diminuant au minimum dans les premières œuvres ou gagnant en luminosité et en exhaustivité à la fin des années 1990, la structure chromatique des peintures de l’artiste reflète clairement l’évolution psychologique conditionnée de sa vision du monde.

Poursuivant un dialogue tranquille avec le monde envoûtant de l’artiste, Dick inscrit dans ses pastels fragiles une "métaphysique" tantôt troublante, mais souvent paisible et sereine. Par exemple, Giorgio Morandi, Vladimir Veisberg, Dmitry Krasnopevtsev ont créé dans un registre similaire, mais contrairement à eux, Peter Dick a toujours été attiré non plus par des collisions mortelles objectives, mais par un monde qui accepte invariablement une personne et l’accepte dans réponse…

L’exposition se déroule jusqu’au 15 octobre.

Peter Dick. Printemps

Peter Dick. L’hiver