"Portrait de guerre en trois dimensions" Automatique traduire

L’exposition est consacrée au 75e anniversaire de la victoire du peuple soviétique dans la Grande Guerre patriotique et montre des œuvres graphiques peu connues et présentées d’Alexandre Deineka et Leonid Soifertis, des sculptures de Boris Orlov, ainsi que des photographies documentaires d’un correspondant de guerre Boris Fishman-Borisov et le pilote de première ligne Alexander Zenin.

Le thème de la Grande Guerre patriotique peut être considéré sans réserve comme l’un des plus inépuisables de l’art domestique du XXe siècle et du présent, du fait qu’une tragédie d’une telle ampleur est devenue au départ le nerf de notre histoire. Dans le cadre de cette exposition, le portrait à multiples facettes de la guerre a été capturé au moyen de graphiques, de sculptures et de photographies réalisées par des auteurs, de dimensions différentes, mais unis dans leur indifférence perçante à cette guerre.

Aleksandr Aleksandrovich Deineka (1899–1969) a identifié un thème militaire comme l’une des sections les plus importantes de son art, dans laquelle la partie graphique reste relativement peu connue aujourd’hui. Pour Leonid Vladimirovich Soifertis (1911–1996), la guerre est devenue l’une des pages clés et les meilleures de son activité créatrice. Il est important de se rappeler ici que Deineka n’a été envoyée que deux fois pendant une courte période dans la zone de guerre, tandis que Soifertis a traversé presque toute la guerre en tant qu’artiste dans les journaux de première ligne.

Mais les impressions relativement courtes de Deineka sur la ligne de front ont été abondamment compensées parfois par des croquis étranges de «portraits» de la guerre, qui étrangement ne correspondaient pas à l’interprétation épique plus habituelle du thème militaire dans l’art russe. Une perspective expressionniste similaire sur les graphiques militaires de Deineka, parfois peuplés d’images fantastiques, presque surréalistes, est souvent observée dans les scènes dépeintes liées à l’arrière.

Contrairement à Deineka, qui, dans presque tous les croquis et esquisses militaires, cherche à créer un symbole de tragédie militaire extrêmement nu dans sa netteté, Soifertis avec soin et sans hâte, bien qu’il n’en capture pas moins expressivement et avec précision des moments de tous les jours qui sont drôles et souvent romantiquement peints. Ce sont eux qui remplissent au contraire la phase de la vie des soldats, particulièrement vulnérable à la guerre, avec une humeur chaleureuse, une douce expérience grotesque et lyrique.

Avec le témoin oculaire militaire Deyneka et le participant à la guerre Soifertis, l’un des artistes contemporains les plus éminents Boris Konstantinovich Orlov (né en 1941), en tant que pair du début de la Seconde Guerre mondiale et fils d’un soldat de première ligne, n’est objectivement pas resté à l’écart de ce sujet, bien qu’il l’ait mis en œuvre dans l’esprit de sa "métaposition" créative existentielle et de son style "impérial" ironique. Les sculptures qu’il a créées, paradoxales dans le développement de la forme et du contenu - comme si elles étaient anti-portrait, mais des bustes hyper-cérémoniels ou des portraits pseudo-historiques - portent une synthèse polaire de sublime et anecdotique, réel et grotesque, pathétique et tragique.

Enfin, un «portrait de la guerre» inoubliable nous a été laissé par la photographie, dont l’art convaincant peut être retracé à l’exemple des travaux du photojournaliste militaire des journaux Krasnaya Zvezda et Komsomolskaya Pravda Boris Yakovlevich Fishman-Borisov (1910 -1981). Ses photographies naturelles et artistiques dépeignent toute une chronique de la Grande Guerre patriotique depuis le défilé sinistrement dur des troupes partant pour le front en novembre 1941 sur la Place Rouge jusqu’aux scènes terribles d’Auschwitz libéré et les vues perçantes des villes en ruine, et surtout de Berlin après combats de rue en 1945. En même temps, Fishman-Borisov, présent dans de précieux documents photographiques, et une ligne lyrique-quotidienne sont organiquement complétés par des scènes en direct de la vie militaire quotidienne sans prétention, mais courageusement émouvantes, dans des photographies de randonnée amateur du pilote Alexander Ivanovich Zenin (1921–1999), qui a combattu dans le cadre d’une division aérienne d’attaque.

Ainsi, à travers des graphismes, des sculptures et des photographies, si différents, à première vue, les artistes ont pu créer un portrait vaste et impressionnant de la Grande Guerre patriotique, caractérisé par une intégrité étonnante et une exhaustivité de poids.