Walter Girotto – Genesis2
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Lœuvre nous confronte à une composition complexe et symbolique, dominée par une palette de bleus profonds, de noirs et de touches de lumière intense. Au premier plan, une figure féminine, au regard pénétrant, occupe une place centrale. Ses mains, tendues vers le haut, encadrent une sphère sombre et creuse, une sorte dabîme visuel qui attire immédiatement lattention.
La chevelure de la femme est une véritable explosion de formes organiques et tumultueuses, évoquant à la fois la végétation luxuriante et la tempête. Des éclairs semblent jaillir de ce chaos capillaire, accentuant la sensation dune force brute et indomptable.
Au-dessus de cette figure, on distingue une structure complexe, semblant être une horloge à sablier, mais déformée et intégrée dans un ensemble de branches et de racines. Des étoiles scintillent autour de cette horloge, renforçant limpression dune dimension cosmique et temporelle.
Lensemble repose sur un corps serpentin, dont les écailles sont minutieusement rendues, et qui se faufile vers le bas de la composition. Cette présence reptilienne suggère une dualité, une connexion avec le monde souterrain et instinctif, et peut-être une allusion à la tentation ou à la connaissance interdite.
L’œuvre semble explorer des thèmes profonds liés au temps, à la création, à la connaissance et à la dualité. La sphère noire au centre pourrait représenter le néant primordial, le point de départ de toute existence, ou linconnu que la femme semble contempler avec une intensité singulière. L’horloge à sablier, intégrée dans un environnement organique, suggère la fuite du temps, mais aussi la cyclicalité de la nature et du cosmos. La présence du serpent, figure mythologique complexe, apporte une dimension de mystère et de transformation.
Il est possible que lartiste souhaite ici évoquer le mythe de la Genèse, non pas comme un récit de création linéaire, mais comme un processus continu et complexe, marqué par la tension entre le chaos et lordre, le visible et linvisible, le passé, le présent et lavenir. L’œuvre invite à une réflexion sur la nature humaine, son rapport au temps et à l’univers, et la quête inlassable de sens. La lumière, bien que ténue, insiste sur lespoir et la possibilité dune transcendance, même au sein de lobscurité.