National Museum of Women in the Arts – image 116
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Les rectangles superposés arborent des textures variées : certains sont lisses et uniformes, dautres présentent des empâtements épais et des traces de pinceau énergiques. Les couleurs qui les composent sont vives et contrastées : rouges, bleus, roses, et des nuances terreuses se mêlent dans un jeu chromatique dynamique. On observe une certaine homogénéité dans la palette, avec une prédominance de tons chauds, mais les variations subtiles contribuent à la richesse visuelle de lensemble.
Au-dessus de ce fond jaune, quelques lignes blanches et noires, fines et nerveuses, traversent lespace, suggérant un mouvement rapide, presque impulsif. Elles semblent sinscrire dans la composition sans pour autant la structurer de manière formelle.
La bordure inférieure de la toile est encadrée dune bande verte, tandis que les coins sont marqués par des aplats noirs, comme des coupures ou des effaceurs. Ces éléments périphériques renforcent limpression dune construction fragmentée, dune surface agencée par juxtaposition plutôt que par une logique unificatrice.
Le subtexte de cette œuvre semble explorer les thèmes de la mémoire, de laccumulation et de la fragmentation. La superposition des rectangles pourrait évoquer les couches successives de lexpérience, les souvenirs qui se chevauchent et sestompent. Laspect de collage suggère une appropriation, une réorganisation de fragments préexistants. Lénergie palpable dans les touches de peinture et les lignes expressives pourrait représenter une tentative de saisir linstabilité et la fluidité de la réalité. Lœuvre ne propose pas une narration claire, mais plutôt une invitation à contempler la complexité et lambiguïté de la perception. Elle laisse place à linterprétation, suggérant que le sens nest pas imposé mais construit par le spectateur.