pcal ge pad 031401 Gil Elvgren (1914-1980)

Lœuvre présentée se révèle être une superposition déléments visuels et textuels, créant une composition complexe et chargée de significations. On observe dabord une photographie en noir et blanc, mettant en scène une jeune femme, vêtue dun uniforme marin, et un homme, probablement un photographe, visible sur la gauche de limage. La femme se tient de trois quarts, adoptant une pose qui suggère à la fois une certaine séduction et une attitude professionnelle, comme si elle était en train de poser. La lumière accentue les courbes de son corps, tandis que le regard, dirigé vers le spectateur, est à la fois assuré et légèrement mystérieux.
L’homme, légèrement flou et partiellement masqué par léquipement photographique, semble concentré sur son travail, soulignant ainsi la dimension professionnelle du moment. L’arrière-plan, indistinct, semble indiquer un studio denregistrement, renforçant cette interprétation.
Superposée à cette photographie, on distingue un calendrier datant du 14 mars, identifié comme étant le mercredi de la semaine 11. La mention März | Mars indique une dimension internationale, probablement une édition destinée à un public germanophone. Le chiffre 14 est mis en évidence, captant immédiatement lattention.
Des annotations manuscrites, parsemées sur lensemble de limage, ajoutent une couche supplémentaire de complexité. Elles semblent être des signatures, peut-être celles du photographe, de la modèle, ou dautres personnes impliquées dans la création de lœuvre. Le texte imprimé, situé à droite de la photographie, précise que la photo représente Myrna Hansen posant pour Gil Elvgren dans sa série Sitting Pretty, en compagnie de Pete Darrow, assistant du studio. Une mention indique également que lœuvre provient des archives de Brown & Bigelow, à St. Paul, Minnesota.
Lensemble de cette composition évoque une réflexion sur la représentation de la féminité dans lart commercial du milieu du XXe siècle. La juxtaposition du calendrier, symbole du temps qui passe et de la planification, avec limage dune femme posant, suggère une tension entre la performance photographique et la construction dune image idéalisée. Laspect documentaire, avec les annotations et la provenance des archives, contribue à déconstruire la notion de spontanéité et à révéler les mécanismes de production de limage de masse. On perçoit également un certain humour, ironique, dans le décalage entre l’aspect sérieux de la photographie et la présentation festive du calendrier. L’œuvre invite ainsi à une interrogation sur la nature de limage, son contexte de production et ses implications culturelles.