Éthique de la robotique :
les systèmes autonomes et leurs devoirs moraux Automatique traduire
Quand on entend le mot «robot», quelle est la première chose qui vous vient à l’esprit? Pour certains, ce sont des vieux films avec des personnages en métal brillant, pour d’autres, c’est un aspirateur ordinaire qui bourdonne dans l’appartement. Mais aujourd’hui, les robots sont devenus plus que de simples mécanismes. Ils prennent des décisions qui étaient autrefois uniquement entre les mains des humains. Et la question se pose alors : pouvons-nous confier à des machines quelque chose d’aussi important?
La technologie a beaucoup évolué. Les machines autonomes, des voitures sans pilote aux robots chirurgiens, ne sont plus de simples outils pratiques. Elles interviennent dans des situations où auparavant nous n’aurions pas réfléchi à la moralité du problème. Comment, par exemple, une voiture autonome choisira-t-elle qui sauver en cas d’accident inévitable? Ce sont des questions auxquelles il faut répondre, car la technologie progresse plus vite que ce que la société peut comprendre.
Peut-on apprendre à une machine à agir «humainement»?
L’éthique a toujours été façonnée par la société, la culture, la famille. Mais peut-on «éduquer une machine»? Il est difficile d’imaginer qu’on puisse simplement prendre les concepts de bien et de mal et les intégrer à ses algorithmes.
À première vue, tout semble simple : programmer le robot pour qu’il choisisse la solution optimale. Mais que se passe-t-il si le résultat n’est pas parfait? Par exemple, une voiture autonome peut être confrontée à un choix difficile : heurter un piéton ou percuter un mur et mettre ses passagers en danger. Cela rappelle le célèbre problème éthique du trolleybus : quel dommage serait le moins grave?
Mais le problème est que les décisions de la machine sont basées sur ses algorithmes. Et qui est responsable de ces algorithmes? Les humains. Et si la programmation est défectueuse ou inadéquate, les conséquences peuvent être tragiques.
À qui la faute, le robot ou l’humain?
Si le robot fait une erreur, qui est responsable? Imaginez la situation : une voiture sans pilote est impliquée dans un accident. Le propriétaire de la voiture, qui lui a fait confiance, est-il responsable? Ou le constructeur qui a développé un algorithme imparfait? Peut-être le programmeur qui a établi une certaine logique? Ou la voiture elle-même?
Le problème de la responsabilité nous confronte à un dilemme inattendu. Lorsqu’un être humain commet une erreur, celle-ci est perçue comme inévitable, car personne n’est parfait. En revanche, l’erreur d’un robot est une tout autre affaire. Les gens s’attendent à ce qu’une machine soit meilleure que nous. Après tout, ce n’est pas seulement un appareil, c’est le produit de l’intelligence collective, de la technologie et de la science.
Et pourtant, nous avons tendance à attribuer non seulement la responsabilité, mais aussi les intentions aux robots. Si l’assistant intelligent de votre téléphone décide de ne pas vous rappeler quelque chose d’important parce que «vous êtes trop fatigué», cela peut sembler être une forme d’attention. Mais si une machine décide quelque chose à notre place dans une situation où sa décision a des conséquences de vie ou de mort, sommes-nous prêts à l’accepter?
Principes universels : comment harmoniser la morale pour tous?
Les gens de différentes parties du monde ont des idées très différentes sur la morale. Au sein même d’une même société, des débats houleux peuvent avoir lieu sur des sujets éthiques. Par exemple, l’euthanasie : dans certains pays, elle est autorisée, dans d’autres, elle est strictement interdite. Comment pouvons-nous espérer qu’un robot prenne la bonne décision dans un monde où nous ne parvenons pas à nous mettre d’accord?
Les développeurs tentent d’intégrer des principes éthiques dans les machines. Une approche consiste à les rendre utilitaires, c’est-à-dire à maximiser les avantages pour le plus grand nombre possible de personnes. Mais cette approche se heurte à des problèmes : quelle vie est la plus importante? Et si une minorité en souffre, est-ce que cela vaut la peine de faire du bien commun?
Et nous arrivons ici à une question que beaucoup de gens préféreraient ne pas poser : est-il même possible d’apprendre à une machine à être morale si nous-mêmes ne savons pas toujours ce qui est bien?
Éthique ou émotion?
Certains pensent que les robots ne peuvent jamais être véritablement éthiques. Après tout, ils agissent strictement selon un algorithme, sans sentiments ni empathie. Mais d’un autre côté, la technologie moderne surprend de plus en plus par son «humanité». Par exemple, les systèmes d’intelligence artificielle analysent déjà les données de telle manière que leurs décisions semblent raisonnables et même «bienveillantes».
Mais faire confiance à une machine pour prendre une décision morale est une autre histoire. Un robot peut comprendre ce qui est bénéfique, mais est-il capable de regretter ou de se rendre compte que ses choix ont affecté la vie de quelqu’un? Il est difficile d’imaginer que cela devienne un jour une réalité. Mais qui sait?
Qui devrait décider en matière de voitures?
L’une des questions les plus urgentes n’est pas seulement de savoir comment enseigner la morale aux robots, mais aussi de savoir qui établira les règles. Les différences culturelles, religieuses et politiques sont si grandes qu’il n’existe tout simplement pas de normes uniformes. Ce qui est considéré comme normal dans un pays peut être totalement inacceptable dans un autre.
Certains ont suggéré de créer des accords internationaux pour réglementer ces questions. Mais ces accords sont un processus complexe et il existe toujours le risque que quelqu’un décide de les violer pour ses propres intérêts. On peut donc se demander si nous ne sommes pas en train de créer un système que nous ne pouvons pas contrôler.
Ethique et progrès : où est l’équilibre?
La technologie avance à grands pas et rien ne peut l’arrêter. Les robots font désormais partie de notre vie et, avec le temps, ils joueront un rôle encore plus important. Mais suivons-nous le rythme de ces progrès? Sommes-nous prêts à assumer les conséquences de leurs décisions?
Il est vrai que le progrès est impossible sans risque. Mais si nous laissons les questions éthiques sans réponse, les conséquences peuvent être catastrophiques. À l’inverse, une prudence excessive peut freiner le développement. Alors, où trouver l’équilibre?
L’éthique de la robotique est un défi incontournable. Les machines sont de plus en plus présentes dans nos vies et nous devons leur apprendre non seulement à «travailler», mais aussi à «penser» en tenant compte de nos valeurs. Des questions demeurent et il est peu probable que nous trouvions toutes les réponses dès maintenant. Mais une chose est sûre : l’avenir de la technologie dépend de notre capacité à l’intégrer dans notre monde.
- Philosophie moderne
- Robotisation et automatisation dans l’industrie agroalimentaire : augmenter la productivité
- "Moi, Robot" d’Isaac Asimov, résumé
- La nouvelle étape de l’électrothéâtre Stanislavsky s’est ouverte avec le spectacle "Colonel Bird"
- "Cinq jours au mémorial: vie et mort dans un hôpital ravagé par la tempête" par Sheri Fink
- Dmitry Morozov et Dmitry Galkin: "Artistes et robots. Codes robotiques. Appareil-machine"
- TOP 5 des mugs utiles pour un enfant
Vous ne pouvez pas commenter Pourquoi?