"Collier" Guy de Maupassant, résumé Automatique traduire
"Le Collier" est une nouvelle de Guy de Maupassant, publiée pour la première fois en 1884.
Parcelle
Mathilde Loisel est "belle et charmante" mais se sent née dans une famille défavorisée. Elle a été mariée à un humble commis à l’éducation qui ne peut se permettre de lui offrir qu’un style de vie modeste, mais pas pauvre.
Mathilde est parfaitement consciente du poids de sa pauvreté. Elle regrette son sort dans la vie et passe des heures interminables à imaginer une existence plus extravagante. Alors que son mari se réjouit du modeste dîner qu’elle lui a préparé, elle rêve d’un festin exquis servi dans de la porcelaine chic et mangé en compagnie d’amis fortunés. Elle n’a ni bijoux ni vêtements de fantaisie, mais c’est la seule raison pour laquelle elle vit. Sans eux, elle se sent indésirable. Elle a une amie riche, Madame Forestier, mais elle refuse de lui rendre visite car cela lui fait mal.
Un soir, son mari rentre chez lui, portant fièrement une invitation à une réception officielle organisée par le ministère de l’Éducation. Il espère que Matilda sera ravie d’assister à un tel événement, mais elle est instantanément furieuse et se met à pleurer. À travers les larmes, elle lui dit qu’elle n’a rien à se mettre et qu’il devrait donner l’invitation à l’un de ses amis dont la femme peut s’offrir les meilleurs vêtements. Le mari est bouleversé par sa réaction et demande combien coûtera une robe assortie. Elle réfléchit attentivement à cette question et répond que 400 francs suffiront. Le mari rejette calmement ce montant, mais convient qu’elle peut avoir de l’argent.
Alors que le jour de la fête approche, Matilda commence à agir étrangement. Elle admet que la raison de son comportement est le manque de bijoux. Monsieur Loiselle l’invite à porter des fleurs, mais elle refuse. Il la persuade de rendre visite à Madame Forestier et de lui emprunter quelque chose. Madame Forestier accepte de prêter ses bijoux à Mathilde, et Mathilde choisit un collier de diamants. Elle est comblée de gratitude pour la générosité de Madame Forestier.
A la fête, Matilda est la plus belle des femmes présentes, et tout le monde fait attention à elle. Elle est ivre d’attention et a un immense sentiment d’autosatisfaction. A 4 heures du matin, elle part enfin à la recherche de Monsieur Loiselle, qui somnole depuis plusieurs heures dans une pièce déserte. Il enveloppe ses épaules nues autour d’elle et l’avertit d’attendre à l’intérieur, à l’abri de l’air froid de la nuit, pendant qu’il appelle un taxi. Mais elle a honte de son délabrement, et elle suit M. Loizel dans la rue. Ils marchent un moment avant de héler un taxi.
Quand ils rentrent enfin chez eux, Matilda est triste que la nuit soit finie. Alors qu’elle enlève sa robe, elle découvre que son collier n’est plus autour de son cou. Paniqué, Monsieur Loisel sort et trace leur chemin. Terrifiée, elle s’assoit et l’attend. Il rentre chez lui bien plus tard encore plus paniqué - le collier n’a pas été retrouvé. Il lui ordonne d’écrire à Madame Forestier et de lui dire qu’elle a cassé le fermoir du collier et qu’elle va le réparer.
Ils continuent à chercher le collier. Une semaine plus tard, M. Loisel dit qu’il faut penser à le remplacer. Ils visitent de nombreux bijoutiers à la recherche d’un collier similaire et finissent par le trouver. Il coûte 40 000 francs, bien que le bijoutier annonce qu’il le vendra 36 000.
Les Loiselle passent la semaine à tailler de l’argent de toutes provenances, hypothéquant les restes de leur existence. Trois jours plus tard, Monsieur Loisel achète un collier. Lorsque Mathilde rend le collier dans son écrin à Madame Forestier, Madame Forestier est ennuyée du temps qui s’est écoulé depuis le retour du collier, mais n’ouvre pas l’écrin pour l’inspecter. Mathilde est soulagée.
Les Loiselle commencent à vivre dans une misère effroyable. Ils licencient le domestique et emménagent dans un appartement encore plus petit. Monsieur Loiselle exerce trois métiers, tandis que Mathilde passe tout son temps à faire de gros travaux ménagers. Cette souffrance dure dix ans, mais ils finissent par rembourser leurs dettes financières. L’extraordinaire beauté de Matilda a disparu : elle ressemble aux autres femmes des familles pauvres. Ils sont à la fois fatigués et irrévocablement endommagés par des années de privation.
Un dimanche, en se promenant, Mathilde remarque Madame Forestier. Se sentant excitée, elle s’approche d’elle et la salue. Madame Forestier ne la reconnaît pas, et lorsque Mathilde se présente, Madame Forestier ne peut s’empêcher de s’exclamer qu’elle a l’air différente. Mathilde dit que le changement s’est fait à ses frais et lui raconte une longue histoire sur la perte du collier, son remplacement et dix ans de travail pour rembourser la dette. A la fin de son récit, Madame Forestier serre les mains et dit à Mathilde que le collier d’origine n’était qu’un bijou fantaisie et qu’il ne vaut rien.
Analyse
Maupassant, comme son mentor Flaubert, estimait que la fiction devait rendre le plus fidèlement possible la réalité. Il s’est efforcé d’objectivité plutôt que d’exploration psychologique ou de descriptions romantiques, préférant construire ses histoires et ses romans autour d’intrigues bien définies et de détails spécifiques et observables. Cependant, il a soutenu qu’il était faux d’appeler la fiction "réaliste" - toute œuvre d’art, à son avis, est une illusion, un monde créé par l’écrivain afin de transmettre un certain effet aux lecteurs. Il était avant tout fidèle aux faits et croyait qu’une observation attentive et concentrée pouvait révéler de nouvelles profondeurs et perspectives, même dans les aspects les plus ordinaires et les moins remarquables de la vie.
Le "collier" démontre bien l’attachement de Maupassant aux faits et aux observations. Au lieu d’explorer le désir de richesse de Mathilde ou son malheur dans la vie, Maupassant nous raconte simplement son malheur et tout ce qu’elle désire. À la fin de l’histoire, il ne fait aucun commentaire ni explication morale sur la réaction de Mathilde à la révélation choquante de Madame Forestier; il rapporte simplement les événements au fur et à mesure qu’ils se produisent. Dans la prose de Maupassant et son attitude envers les personnages, il n’y a aucune prétention, aucune idéalisation, aucun talent artistique.
Le réalisme est né en France au milieu du XIXe siècle et a rejeté les principes du mouvement romantique qui l’a précédé, un mouvement littéraire qui mettait l’accent sur l’idéalisation des personnages plutôt que sur leur représentation réaliste.
La littérature réaliste s’est souvent concentrée sur la vie de la classe moyenne - par exemple, la vie tragique de Mathilde et de son mari - et s’est surtout préoccupée de décrire les actions et leurs conséquences avec peu ou pas de subjectivité. Les facteurs sociaux et le milieu culturel sont souvent une force puissante dans la littérature réaliste, tout comme les éléments du rationalisme et du raisonnement scientifique. Flaubert a été l’un des premiers praticiens du réalisme, comme en témoignent ses romans Madame Bovary (1857) et Une éducation sentimentale (1869). Le réalisme était également une école d’art influente, qui comprenait des artistes français tels que Gustave Courbet, Edgar Degas et Édouard Manet.
Le roman The Necklace est surtout connu pour sa fin "whip-crack" ou O. Henry style. O. Henry, écrivant à la fin des années 1800, était connu pour ses fins tordues qui renversaient les intrigues. Dans "The Necklace", la fin inattendue délie les mains de la prémisse précédemment implicite de l’histoire.
Jusque-là, le lecteur pouvait interpréter les dix années de pauvreté de Matilda comme une punition pour avoir volé une nuit de plaisir lors d’une fête et pour avoir perdu par inadvertance un collier emprunté. La fin brise cette illusion en montrant que les dix années de souffrance étaient inutiles et auraient pu être évitées si Mathilde avait été honnête avec Madame Forestier.
La perte du collier semblait être l’erreur fatale de Matilda, mais en fait c’est l’incapacité de Matilda à être honnête avec Madame Forestier qui a scellé son destin. Cette réalisation choquante jette un nouvel éclairage sur les événements précédents et suggère que l’avenir de Matilda - même si ses dettes ont maintenant été remboursées - ne sera pas très brillant.
La terrible ironie du fait que les Loiselle aient passé des années à payer pour remplacer un collier pratiquement inutile n’est qu’un exemple de l’ironie évidente dans Le Collier. Il est également ironique que la beauté de Mathilde, qui était son seul atout précieux, disparaisse à la suite de son travail pour le collier. Elle a emprunté le collier pour se faire plus jolie et finit par perdre complètement son apparence.
L’ironie la plus amère de The Necklace est peut-être que la vie difficile que Matilda doit mener après la perte du collier rend son ancienne vie - celle qu’elle en voulait tant - luxueuse. Elle emprunte le collier de Madame Forestier pour donner l’impression qu’elle a plus d’argent qu’elle n’en a réellement, pour ensuite perdre ce qu’elle a. Elle paie le double, avec son argent et son apparence, pour quelque chose qui n’avait aucune valeur au départ.
Thèmes
La tromperie de l’apparence
La vraie position de Matilda est qu’elle n’est pas riche et n’appartient pas à la classe sociale dont elle se considère comme membre, mais Matilda fait de son mieux pour que sa vie soit différente de ce qu’elle est réellement. Elle vit dans un monde illusoire où sa vie réelle ne correspond pas à la vie idéale qu’elle a en tête - elle croit que sa beauté et son charme la rendent digne de plus. La fête est un triomphe car pour la première fois son apparence correspond à la réalité de sa vie. Elle est plus belle que les autres femmes, les hommes la recherchent, et en général tout le monde l’admire et la flatte.
En quelques heures de fête, sa vie est devenue ce qu’elle pensait qu’elle devrait être. Cependant, derrière cette exactitude et la correspondance apparente de l’apparence et de la réalité se cache la vérité qu’il a fallu beaucoup d’intrigues et de travail pour la concrétiser. Le bonheur de sa soirée ne s’est pas réalisé sans mal, et la réalité de son apparence est bien différente de ce qu’il semble. Sa richesse et sa classe ne sont qu’une illusion et les autres sont facilement trompés.
L’apparence trompeuse est soulignée par le collier de Madame Forestier, qui semble être fait de diamants, mais n’est en fait rien d’autre qu’un bijou fantaisie. Le fait qu’il soit tiré de la boîte de Madame Forestier lui donne l’illusion de la richesse et de la valeur ; si M. Loiselle avait suggéré à Mathilde de porter des faux bijoux, elle aurait sans doute ri de cette idée, comme elle avait ri de sa suggestion de porter des fleurs.
De plus, le fait que Madame Forestier - dans l’imaginaire de Mathilde, la personnification de la classe et de la richesse - porte un faux collier de bijoux, suggère que même les membres les plus riches de la société prétendent avoir plus de richesses qu’ils n’en ont réellement. Les deux femmes sont finalement dupes des apparences : Madame Forestier ne dit pas à Mathilde que les diamants sont faux, et Mathilde ne dit pas à Madame Forestier qu’elle a remplacé le collier. Le fait qu’un collier passe d’inutile à précieux suggère imperceptiblement que la vraie valeur est finalement une question de perception et que les apparences peuvent être facilement trompées.
Le danger du martyre
La perception que Mathilde a d’elle-même en tant que martyre la conduit à des actes déraisonnables et égoïstes. Les Loiselle habitent respectivement la rue des Martyrs et Mathilde sent qu’elle doit subir une vie bien en deçà de ce qu’elle mérite.
Incapable d’apprécier aucun aspect de sa vie, y compris son mari dévoué, elle est tourmentée par le sentiment que sa beauté et son charme sont gaspillés. Lorsque Matilda perd son collier et sacrifie les dix prochaines années de sa vie pour rembourser la dette qu’elle a contractée en achetant un remplacement, son sentiment de martyre s’intensifie. Elle assume le travail acharné avec une détermination farouche, se comportant comme une martyre comme jamais auparavant. Sa beauté est à nouveau gaspillée; ce travail finit par l’effacer complètement. Son sort dans la vie est devenu encore pire et Matilda continue de croire qu’elle a reçu moins que ce qu’elle mérite, ne reconnaissant jamais le fait qu’elle-même est responsable de son propre destin. Sa croyance en son martyre est, en un sens, la seule chose qui lui reste.
Lorsque Madame Forestier découvre que le collier ne vaut rien, les sacrifices de Mathilde deviennent également inutiles, et son statut de martyre, aussi douteux soit-il, est complètement perdu. À la fin de l’histoire, Mathilde se retrouve sans rien.
Si Mathilde se considère comme une martyre, mais en fait est très loin de là, alors Monsieur Loisel est vraiment un martyr, sacrifiant constamment ses désirs et, finalement, son bien-être pour le bien de Mathilde. Il renonce à son désir d’avoir une arme à feu pour que Matilda puisse acheter une robe et hypothèque avec résignation son avenir pour remplacer le collier que Matilda a perdu. Contraint de sacrifier son bonheur et des années de sa vie pour satisfaire les désirs égoïstes de Mathilde, il devient un véritable martyr.
Force perçue des éléments
Matilda pense que ces objets peuvent changer sa vie, mais lorsqu’elle obtient enfin ses deux objets les plus convoités, une robe et un collier, son bonheur est au mieux éphémère.
Au début du collier, nous obtenons une liste de tous les objets qu’elle n’a pas mais qu’elle pense mériter. De beaux objets chez d’autres femmes et l’absence de tels objets dans sa propre maison la font se sentir comme une étrangère, destinée à faire l’envie des autres femmes. Ce qu’elle a - une maison confortable, une soupe chaude, un mari aimant - elle le méprise.
Matilda abandonne effectivement le contrôle de son bonheur à des objets qu’elle ne possède même pas, et son obsession pour les signes extérieurs des riches conduit à un mécontentement perpétuel. Lorsqu’elle obtient enfin sa robe et son collier, les objets semblent avoir un pouvoir de transformation. Elle devient enfin la femme qu’elle pensait être censée être - heureuse, admirée et envieuse. Elle a obtenu ce qu’elle voulait et sa vie a changé en conséquence. Cependant, lorsqu’elle perd le collier, le rêve se dissout instantanément et sa vie devient encore pire qu’avant. En fait, le pouvoir ne réside pas dans les objets, mais en lui-même.
Contrairement à Mathilde, Madame Forestier confère aux objets un pouvoir négligeable. Sa richesse lui permet d’acheter ce qu’elle aime, mais plus important encore, elle lui fait aussi réaliser que ces objets ne sont pas les choses les plus importantes au monde. Elle semble désinvolte et même négligente avec ses biens : quand Mathilde demande effrontément à emprunter son collier de diamants saisissant, elle accepte.
Et plus tard, quand Matilda l’informe que le collier qu’elle a est en fait très précieux, elle semble encore plus bouleversée à l’idée que Matilda ait inutilement sacrifié sa vie. Le fait que Madame Forestier était en possession de bijoux contrefaits suggère qu’elle comprend que les objets ont un tel pouvoir que les gens les perçoivent. Pour elle, les faux bijoux peuvent être aussi beaux et frappants que les vrais diamants, si vous les percevez de cette façon.
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