"Gorgias" Platon, résumé Automatique traduire
Gorgias est l’un des premiers dialogues de Platon, datant du 4ème siècle avant JC, lorsque la rhétorique des sophistes a atteint la popularité athénienne. La sophistique était considérée par Platon comme l’incarnation de la fausse rhétorique, puisque son objectif principal était la génération de croyances et non la transmission de connaissances. Le danger, bien sûr, était que les meilleurs sophistes pouvaient manipuler leur rhétorique pour amener les Athéniens à croire presque n’importe quoi.
Comment? Par exemple, à l’aide de techniques de flatterie, qui contribuent encore aujourd’hui à satisfaire le public à tel point qu’il remarque facilement des lacunes dans la logique. La flatterie du public permet au rhétoricien de se passer du flou factuel, des preuves anecdotiques, des citations non fondées ou des prémisses non déclarées (car irréfutables).
Prenez les publicités sur les cigarettes qui rendent le tabagisme attrayant pour le sexe opposé, sans mentionner les risques importants pour la santé associés au tabagisme. Ainsi, la stratégie rhétorique peut étonnamment réussir à gagner la foi et à satisfaire la foule, même si elle ne peut pas transmettre avec précision toutes les informations nécessaires et transmettre la vraie connaissance.
Platon a écrit "Gorgias" comme une tentative directe de réfuter les prétentions à la rhétorique des sophistes Gorgias, Polus et Calliclès, prouvant que ce qu’ils pratiquaient au nom de la rhétorique n’était en fait rien de plus qu’une persuasion astucieusement organisée des masses ignorantes, sans prendre la peine de les instruire de la vérité.
Dans la structure du Gorgias, Socrate, le professeur de Platon, a trois conversations distinctes avec ces trois personnes. En définitive, si l’on considère ces dialogues comme un raisonnement collectif, Socrate réduit le sujet en discussion à quatre points précis qu’il cherche à prouver :
- La rhétorique ne fonctionne pas comme l’art.
- La rhétorique n’a pas le pouvoir de conférer l’autorité.
- La rhétorique n’est pas une défense contre le ressentiment.
- La rhétorique ne doit pas être utilisée dans l’espoir d’échapper à la punition pour un péché réel.
Bon nombre des arguments avancés par Socrate dans le Gorgias sont devenus la base du platonisme, ainsi que de la pensée philosophique et religieuse occidentale en général. La contribution constante de Gorgias est l’idée que les apparences sont trompeuses et que le but de la philosophie est de comprendre l’essence des choses, qui ne peut être comprise que par la raison. Cet argument fait écho à la vision du monde du christianisme, qui oppose les besoins éternels de l’âme avec le mondain et agréable. Il anticipe également les arguments du philosophe allemand Immanuel Kant contre la philosophie empirique sceptique de John Locke et David Hume.
Bien qu’il ait critiqué de nombreux aspects du platonisme, le philosophe allemand Friedrich Nietzsche a relevé la fascination de Socrate pour la santé et l’évaluation de la pensée et de la parole comme saines ou malsaines. Entre-temps, le philosophe français Michel Foucault a repris l’idée de Socrate selon laquelle le but de la philosophie n’est pas seulement de savoir les choses, comme le fait un expert, mais de prendre soin de soi.
Terrain
Le dialogue de Platon « Gorgias » traite de la rhétorique ou de l’art de la parole. Dans une dispute avec Gorgias (un célèbre rhéteur qui enseigne à ses élèves à bien parler), son élève Polus et le rhéteur Calliclès, Socrate tente d’établir ce qui, selon lui, est le bon mode de vie, et d’établir la philosophie comme savoir qui guérit l’âme, et non la rhétorique qui ne fait que la flatter.
"Gorgias" commence avec Socrate et Hirephone étant en retard pour un discours prononcé par Gorgias. Socrate dit qu’il ne regrette pas d’être en retard ; il oppose la conversation qu’il préfère au discours unilatéral des rhéteurs. Gorgias se vante de pouvoir transformer n’importe qui en rhétoricien.
Dans un dialogue avec Gorgias, Socrate attaque la rhétorique, disant que ce n’est pas une branche légitime de la connaissance - toutes les professions utilisent la parole, alors quel genre de compétence spéciale possède un rhétoricien? Ils en viennent finalement à la conclusion que la rhétorique est l’art de persuader les auditeurs, en particulier dans les salles d’audience et les rassemblements sociaux. Par conséquent, les rhéteurs traitent de ce qui est juste et injuste, mais ils peuvent abuser de leur pouvoir - par exemple, pour convaincre un jury de laisser les coupables en liberté. Socrate dit que la rhétorique est une forme de flatterie : c’est l’équivalent de faire des gâteaux bons à manger mais mauvais pour la santé.
Socrate poursuit la conversation en répondant à l’affirmation de Gorgias selon laquelle les rhéteurs sont puissants parce qu’ils peuvent plier les autres à leur volonté. Socrate affirme que les tyrans et les rhéteurs sont en fait les personnes les plus malheureuses et les moins puissantes de la ville.
Socrate soutient que faire le mal et ne pas être puni (et ainsi montrer l’erreur de ses actions) équivaut à avoir une maladie non guérie dans le corps. Les tyrans pensent qu’ils agissent dans leur propre intérêt en confisquant les biens d’autrui, mais en fait ils agissent contre leurs propres intérêts, car le mal nuit à leur âme.
Il s’ensuit qu’il est pire de faire le mal que d’endurer le mal qu’on vous fait. Il en découle aussi qu’il vaut mieux pardonner à ses ennemis, allant même jusqu’à les empêcher d’être poursuivis en justice. Enfin, soutient Socrate, il s’ensuit que, pour être heureux, les rhéteurs doivent s’accuser eux-mêmes et accuser leurs proches devant les tribunaux. Les interlocuteurs de Socrate croient qu’il plaisante.
À ce stade, Callicles intervient. Il accuse Socrate de bouleverser le monde - les gens devraient pardonner à leurs ennemis et se blâmer devant les tribunaux. Socrate rétorque que si les rhéteurs changent toujours d’avis en fonction des opinions des autres, la philosophie reste la même. Calliclès l’ignore et prétend qu’il n’y a rien de bon à faire le mal. Le mal n’est mauvais que parce qu’il nuit à la réputation d’une personne aux yeux des autres.
Dans la nature il n’y a que force et faiblesse. La nature récompense les forts et punit les faibles, et c’est ainsi qu’il devrait en être. Le bien, c’est quand les forts sont récompensés pour leur force. Socrate souligne que selon cette logique, la masse des gens devrait être "meilleure" qu’un individu, car ils sont plus forts. Mais cette masse de gens adopte souvent des lois que Callicles considère comme « faibles » - telles que des lois exigeant que la propriété soit répartie également. Socrate insiste à nouveau sur le fait que le simple fait de suivre ses appétits mène au malheur, pas au bonheur.
Arrivé à une impasse avec Calliclès, Socrate se dispute avec lui-même. Le but de la philosophie est de nous dire ce qui est vrai et bon, pas ce qui est agréable. Socrate est d’accord avec la prédiction de Calliclès selon laquelle s’il devait un jour être jugé, il ne pourrait pas empêcher son accusateur de le mettre à mort. Il réfléchit au mythe selon lequel dans l’au-delà, toutes les âmes sont jugées nues. Il croit que si une personne est juste et vertueuse, alors elle pourra se tenir fièrement devant le tribunal.
Liste des personnages
Socrate
Socrate est le personnage principal du livre. Socrate est un philosophe qui se promène dans la ville d’Athènes antique, engageant une conversation avec d’autres citoyens, essayant de trouver la vérité sur des questions générales et importantes. Dans Gorgias, son objectif est de considérer les avantages, les inconvénients et les responsabilités de la rhétorique. Il est curieux, patient et de bonne humeur. Il se tient du côté de la vérité et de la moralité (qui sont discutées dans d’autres dialogues) et néglige d’utiliser une éloquence habile à d’autres fins que l’étude de la vérité. Il est une personne éduquée et prouve la nécessité d’être juste dans ses actions.
Gorgias
Gorgias est un sophiste de haut rang. Un sophiste est un orateur professionnel et un enseignant qui est souvent payé pour enseigner aux autres comment utiliser un discours éloquent pour persuader. Gorgias affirme que n’importe qui peut lui demander n’importe quoi et qu’il aura une réponse.
L’une des principales thèses de Gorgias est que la capacité de persuader est très importante ; parfois, un orateur qualifié peut parler d’un sujet mieux qu’un expert dans le domaine en discussion. Un exemple évoqué dans le dialogue : qui peut mieux convaincre un patient malade qu’un médicament douloureux lui sauvera la vie : un médecin ou un conférencier? Gorgias voit aussi l’oratoire comme un chemin vers la richesse. À la fin de la discussion, Gorgias est en partie d’accord avec Socrate qu’il est honteux d’utiliser l’éloquence pour tromper.
callicules
Calliclès est l’un des disciples de Gorgias. Il participe au dialogue vers la fin. Callicles soutient que la force et le pouvoir sont ce qui devrait régner, et que les forts méritent plus que les faibles et ne sont pas obligés de les aider. Il semble être une personne hédoniste et arrogante, peu encline à utiliser la rhétorique comme moyen de séduire les autres, même si cela signifie mentir. Il est l’antithèse de tout ce que représente Socrate.
Pôle
Polyus est aussi l’un des disciples de Gorgias. Il aspire à tester ses capacités et voit la capacité de persuader comme un moyen d’accéder au pouvoir dans la vie. Dans le dialogue, il se montre inexpérimenté et un peu abasourdi. Il n’a pas encore appris les conséquences de la détention du pouvoir et semble avoir une foi implicite dans le pouvoir du pouvoir, dans l’approche "le pouvoir est le pouvoir".
Charéfon
Chaerefon est un ami de Socrate qui joue un petit rôle dans le livre. D’après la douzaine de lignes qu’il prononce, nous pouvons entrevoir que Charephon est un homme confiant qui a appris un peu du style de discours de Socrate. C’est une personne sympathique qui semble bien connue et appréciée. Il entame le dialogue avant de le transmettre à Socrate.
Les sujets
Rhétorique
L’art de la rhétorique, c’est-à-dire la capacité de bien parler, est au centre du dialogue. À l’époque grecque et romaine, bien parler était considéré comme une compétence qui pouvait être apprise en suivant certaines règles. Nous utilisons encore ce concept en anglais lorsque nous parlons de "rhétorique incendiaire", c’est-à-dire de l’utilisation spécifique de phrases, d’adresses et de types d’arguments conçus pour avoir un certain effet sur le public.
Une "question rhétorique" est une question qui n’est pas destinée à recevoir une réponse, mais plutôt à renforcer l’effet de ce qui a été dit. («Ne sommes-nous pas humains?») Tout au long de Gorgias, la rhétorique est pour Socrate le contrepoint de la philosophie, car elle enseigne la flatterie sans prêter attention à ce qui est bon pour l’auditoire, et enseigne une sorte d’expertise sans aucune compréhension de ce pourquoi. important ou quel objectif final il devrait atteindre.
Parce que les rhétoriciens sont bien payés et que la rhétorique était considérée comme une compétence utile, l’attaque de Socrate contre elle contraste avec sa propre conception de la philosophie comme quelque chose d’inutile, quelque chose de valeur en soi.
dure vérité
Au fil du temps, Socrate souligne que la philosophie ne nous parle pas de ce qui nous fait plaisir, comme la rhétorique, mais de ce qui est vrai. Socrate donne très peu de dures vérités dans Gorgias, car il pose surtout des questions plutôt que d’énoncer des faits, agréables ou indésirables. Mais cette position est cruciale pour nous aider à comprendre le sens de la philosophie de Socrate comme quelque chose qui est nécessairement contraire au monde, comme quelque chose qui sort celui qui la pratique d’une relation harmonieuse avec le monde.
Alors que le sophiste ou le rhétoricien accède facilement à la gloire et à la fortune, Socrate s’attend à ce que le philosophe - un vrai penseur par opposition à un charlatan et un flatteur - soit incompris et ses idées rejetées.
Humour et ironie
On a beaucoup parlé de "l’ironie" de Socrate, de sa tendance à faire semblant de ne pas connaître la réponse à ses questions, ou de sa feinte ignorance. (Il vient du terme grec "Eiron", un personnage comique au théâtre qui jouait le fou pour humilier les vantards).
Le philosophe allemand Friedrich Nietzsche a soutenu que cela montrait du ressentiment dans la pensée de Socrate - que Socrate était simplement un homme pauvre et laid qui passait son temps à rabaisser ses sbires sociaux. La question de savoir si Socrate «joue» ce rôle et est-il «ironique» en disant délibérément ce qu’il ne veut pas dire est difficile à analyser, puisque la philosophie de Socrate est d’admettre qu’il ne sait rien, et de partir de là.
L’ironie est peut-être sa façon de tromper ses interlocuteurs en leur révélant qu’ils ne savent rien. Cet enjouement de Socrate contraste avec le rire de Paul, qui est méprisant et dédaigneux, et que Socrate rejette comme une forme d’argumentation insuffisante, telle que "ne rien dire".
Tyrannie
La discussion de ce qui est bon dans les dialogues de Socrate conduit toujours à la question du gouvernement, et la question du gouvernement conduit toujours au problème de la tyrannie. La tyrannie est un système dans lequel la force fait le bien : ceux qui sont au pouvoir ont, par définition, raison.
Les Grecs avaient de nombreux exemples de dirigeants qui faisaient simplement le mal, étaient cruels envers les autres, prospéraient et ne supportaient aucune punition; la figure du tyran revient tout au long du dialogue platonicien en tant qu’homme qui ne se soucie pas d’explorer sa vie, de connaître la vérité, de faire ce qu’il faut et de prospérer parce qu’il est fort.
Socrate remarque qu’une telle personne serait profondément malheureuse et, de fait, moins libre que ceux qu’elle torture, car elle serait esclave de ses propres pulsions. Socrate décrit la bonté, la justice et la vérité comme des besoins humains, comme une forme de santé ; un tyran, dit Socrate, est comme un homme atteint d’une tumeur. Ainsi, Socrate compare constamment la philosophie, prendre soin de soi, avec la gestion, prendre soin des gens, et la médecine, prendre soin du corps.
Philosophie
Comme dans la plupart des dialogues de Socrate, la question spécifique se transforme rapidement en une question philosophique plus large. Qu’est-ce que la philosophie? Socrate affirme qu’il s’agit d’une recherche du vrai et du bien, ce dont l’âme a besoin pour ne pas tomber malade.
En ce sens, la philosophie se distingue d’autres modes d’enquête, qui sont souvent situationnels, comme la rhétorique - « que puis-je dire pour gagner l’audience à mes côtés ? » – parce qu’elle cherche des choses éternelles.
La vérité et le bien sont éternellement vrais et bons. Mais plus que cela, la philosophie est la pratique de la vie : le soin quotidien de l’âme en posant des questions, en menant des expériences de pensée et en pratiquant régulièrement l’humilité, en réalisant que l’on ne sait rien.
La médecine
Socrate utilise l’analogie de la médecine pour décrire la philosophie ; il compare le philosophe au médecin de l’âme. La médecine nous donne deux compréhensions importantes de la philosophie. Premièrement, la médecine est un ensemble de connaissances, un ensemble de faits que le médecin doit étudier et maîtriser, des faits que tout le monde reconnaît comme immuables et vrais. Mais, plus important encore, la médecine est aussi une pratique : c’est un savoir qui s’applique, dont le but est de connaître le corps et ce qui est bon pour lui, pour pouvoir en prendre soin. La philosophie, comme celle-ci, est une sorte de souci de l’âme, une manière de savoir ce qui est vrai et bon afin d’assurer la santé et le bien-être de l’âme.
Jugement sur les âmes nues
Le philosophe allemand Friedrich Nietzsche a un jour fait remarquer que le christianisme est « le platonisme pour le peuple » et Le Jugement des âmes nues a une saveur étonnamment chrétienne. Ce que Socrate décrit à la fin est très similaire à la division au Jour du Jugement entre les rachetés et les damnés. Mais ce que cela nous dit sur la vision du monde de Socrate, c’est le sentiment que la vérité ne peut jamais être atteinte sur terre, seulement dans l’autre monde.
Le jugement sur les âmes nues a aussi un étrange caractère de citation, car Socrate le cite comme un mythe longtemps rejeté par les gens raisonnables. La tâche de la philosophie est de deviner comment ces juges nous verraient, et de nous appliquer ces jugements. Pour Socrate, par conséquent, ce jugement final est mieux compris comme un questionnement de soi dont Socrate traite tout au long du Gorgias.
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