« 4.50 from Paddington » d’Agatha Christie, résumé
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Le roman d’Agatha Christie, paru en 1957, « Les 4,50 de Paddington » est un roman policier classique mettant en scène Miss Marple. L’histoire commence par l’observation fortuite d’un meurtre dans un train par l’amie de Miss Marple, ce qui déclenche une série d’événements nécessitant la perspicacité d’une détective âgée pour résoudre une affaire complexe, sans indices évidents ni même le corps de la victime.
2 L’enquête commence
3 La théorie de Miss Marple
4 À la recherche de Lucy Eyelesbarrow
5 Découvertes sur le talus et dans la grange
6 Police à Rutherford Hall
7 Implication de Scotland Yard
8 Premiers interrogatoires
Témoin du meurtre
De retour de ses achats de Noël à Londres, Mme Elspeth McGillicuddy prend le train de 4 h 50 en provenance de la gare de Paddington. Durant le trajet, son train croise brièvement un autre train. Un rideau se lève soudain à l’une des fenêtres du train adjacent, révélant une scène horrible : un homme étrangle une femme. Elle regarde le corps de la victime s’affaisser dans les bras de son assassin avant que les trains ne se croisent.
Choquée par ce qu’elle a vu, Mme McGillicuddy en informe le conducteur, mais celui-ci, sceptique, suggère qu’elle a rêvé ou qu’elle a été influencée par un magazine policier. Insatisfaite de la réaction du conducteur, à la gare suivante, Brackhampton, elle écrit un mot au chef de gare et demande au portier de le lui remettre. Arrivée à Milchester, Mme McGillicuddy se rend chez son amie Jane Marple à St. Mary Mead et lui raconte immédiatement le meurtre dont elle a été témoin.
L’enquête commence
Miss Marple, contrairement au conducteur, croit pleinement au récit de Mme McGillicuddy, la sachant raisonnable et sans imagination débordante. Miss Marple interroge son amie pour obtenir des détails : l’homme avait le dos tourné, elle ne pouvait pas voir son visage ; la femme était blonde, d’environ trente ou trente-cinq ans, vêtue d’un léger manteau de fourrure. Les deux dames attendent la nouvelle de la découverte du corps dans les journaux du matin, supposant que le tueur a laissé le corps dans le train, descendant à la gare la plus proche, Brackhampton. Cependant, ni les journaux ni les rapports de police ne font état d’un meurtre ni d’un corps retrouvé.
Mlle Marple et Mme McGillicuddy se tournent vers le sergent de police local, Cornish. Il écoute attentivement, promet d’enquêter, mais informe plus tard Mlle Marple qu’une recherche approfondie n’a donné aucun résultat : pas de corps, aucune trace de lutte, aucune femme malade ou blessée signalée aux postes. Le sergent suggère que Mme McGillicuddy s’est peut-être trompée sur la gravité de l’incident.
La théorie de Miss Marple
Mme McGillicuddy, outrée par la méfiance de la police, est contrainte d’abandonner l’affaire car elle part pour Ceylan. Mlle Marple, quant à elle, est convaincue que le meurtre a bel et bien eu lieu, et l’absence de corps témoigne de la ruse et du calcul du criminel. Elle estime que la police n’est pas stupide et que, s’ils n’ont rien trouvé, le tueur a agi avec beaucoup d’habileté. Mlle Marple, dans un accès de rage, rejette l’hypothèse initiale d’un meurtre spontané ; l’absence de corps indique un crime planifié. Elle décide de poursuivre l’enquête elle-même.
Après avoir retracé l’itinéraire de Mme McGillicuddy, puis celui du train présumé meurtrier (à 4h33 de Londres), Mlle Marple étudie la zone. Elle porte une attention particulière à une section de voie ferrée avant Brackhampton, où le train effectue un virage serré sur un haut talus. Grâce aux cartes que lui a remises Leonard, le fils du vicaire, elle détermine que le talus longe les limites de l’ancien domaine de Rutherford Hall. Mlle Marple avance une théorie : le tueur a jeté le corps du train au virage afin qu’il roule sur le talus jusqu’au domaine, d’où il pourrait ensuite être retiré et caché.
À la recherche de Lucy Eyelesbarrow
Consciente de son manque de force physique pour mener des recherches actives, Miss Marple décide d’engager une assistante. Son choix se porte sur Lucy Eyelesbarrow, une jeune femme exceptionnellement compétente, diplômée en mathématiques, qui a travaillé avec succès dans le secteur des services domestiques d’élite. Miss Marple rencontre Lucy à Londres et lui expose sa théorie : elle propose de retrouver un corps caché dans le parc de Rutherford Hall. Lucy, intriguée par la nature inhabituelle de la tâche et confiante en Miss Marple, accepte. Elle obtient un emploi de gouvernante à Rutherford Hall, prétextant vouloir se rapprocher de sa « tante malade » (Miss Marple), installée non loin de là avec son ancienne servante Florence.
À Rutherford Hall, Lucy rencontre ses habitants : M. Luther Crackenthorpe, un homme âgé, radin et grincheux, confiné à un fauteuil roulant, et sa fille douce et calme, Emma. Par la femme de ménage, Mme Kidder, Lucy découvre d’autres membres de la famille : ses fils Cedric (un artiste vivant à l’étranger), Harold (un homme d’affaires de la City), Alfred (à la réputation douteuse) et Brian Eastley (le veuf de la défunte fille Edith) avec son fils Alexander.
Découvertes sur le talus et dans la grange
Lucy commence ses recherches, déguisées en terrain d’entraînement de golf dans le parc du domaine. En explorant le talus de la voie ferrée, elle découvre un buisson d’aubépine cassé, et sur ses épines, une touffe de poils clairs correspondant à la description du manteau de la femme assassinée. Au pied du talus, sous un buisson, Lucy trouve une petite poudre bon marché. Elle rapporte ses découvertes à Miss Marple lors d’une visite chez sa «tante».
Miss Marple est désormais convaincue que le meurtre a été soigneusement planifié : l’auteur connaissait l’existence du domaine et a profité du passage du train pour se débarrasser du corps, qu’il a ensuite emporté et caché quelque part sur le terrain de Rutherford Hall, peut-être dans l’une des dépendances abandonnées. Lucy poursuit ses recherches systématiques, examinant granges et fourrés. Ses recherches sont interrompues par l’arrivée du neveu d’Emma, Alexander Eastley, accompagné de son camarade de classe James Stoddart-West.
Alors qu’elle aide les garçons à trouver de la peinture pour délimiter un terrain de golf, Lucy se retrouve dans la « longue grange », un vieux bâtiment servant en partie de dépôt à la collection d’art de jeunesse de M. Crackenthorpe. Parmi les bustes en marbre et autres bric-à-brac, son attention est attirée par un grand sarcophage en pierre. Restée seule, Lucy soulève le lourd couvercle à l’aide d’un pied-de-biche. À l’intérieur, elle découvre le corps d’une femme vêtue d’un léger manteau de fourrure.
Police à Rutherford Hall
Choquée par la découverte, Lucy appelle aussitôt Miss Marple, puis la police. Elle en informe ensuite Emma Crackenthorpe, qui, choquée, reproche légèrement à Lucy d’avoir prévenu la police en premier. La police arrive, menée par l’inspecteur Bacon, et examine les lieux. Emma, le médecin de famille, le Dr Quimper, et M. Crackenthorpe lui-même examinent le corps, mais aucun d’eux ne parvient à identifier la victime. Le Dr Quimper note que la femme était probablement séduisante et que le décès a eu lieu deux ou trois semaines auparavant.
M. Crackenthorpe est indigné que son sarcophage florentin (ou napolitain) serve à dissimuler un corps. Les garçons, Alexander et James, revenus de l’enquête à vélo, supplient de voir le corps, et l’inspecteur Bacon, à leur grande joie, les y autorise. L’inspecteur interroge ensuite Lucy. Elle révèle candidement qu’elle recherchait le corps pour le compte de Mlle Jane Marple et explique toute l’histoire, en commençant par le témoignage de Mme McGillicuddy. L’inspecteur est sceptique, mais promet de vérifier son histoire en parlant à Mlle Marple et de garder secret pour le moment le véritable rôle de Lucy dans la découverte du corps.
Implication de Scotland Yard
L’inspecteur Bacon signale l’affaire au commissaire principal. La victime n’ayant pas été identifiée par les habitants et tout porte à croire (d’après ses sous-vêtements) qu’il s’agit d’une étrangère, peut-être française, il est décidé d’impliquer Scotland Yard dans l’enquête. L’inspecteur-détective Dermot Craddock arrive. Une enquête officielle est ouverte, puis ajournée pour complément d’enquête ; l’identité de la victime reste inconnue. Après l’enquête, la famille Crackenthorpe (Emma, Cédric d’Ibiza, Harold de Londres, Alfred et Brian Eastley) et l’avocat de la famille, Me Wimborne, retournent à Rutherford Hall.
Dans la voiture, Harold Crackenthorpe demande à Lucy ce qui l’a poussée à regarder dans le sarcophage. Lucy utilise son excuse toute prête : le nettoyage et une odeur désagréable. M. Wimborne donne sa version des faits : la grange servait de rendez-vous secret à des jeunes du quartier, une dispute a éclaté et le tueur, pris de panique, a caché le corps dans le sarcophage. Cédric rétorque qu’aucun des habitants n’a identifié la victime.
Premiers interrogatoires
L’inspecteur Craddock et l’inspecteur Bacon rencontrent M. Wimborne avant son départ pour Londres. Craddock confie à l’avocat (apparemment confidentiellement) que Scotland Yard a appris que la femme assassinée n’est pas une Londonienne, mais une Londonienne, qu’elle a récemment séjourné à l’étranger et qu’elle pourrait être française. M. Wimborne est surpris. À la demande de Craddock, il fournit l’histoire familiale et les détails du testament du vieux Josiah Crackenthorpe : Luther n’a qu’un droit viager sur le domaine, et le capital sera partagé entre ses enfants (ou leurs héritiers) à son décès ; la maison revient au fils aîné survivant (Cédric). Craddock s’intéresse à ces détails, bien que leur lien avec le meurtre ne soit pas encore clair.
Avant de partir, M. Wimborne rapporte à Emma les propos de l’inspecteur selon lesquels la victime est une étrangère, peut-être française. Emma réagit vivement à l’évocation d’une Française, ce que Craddock remarque et trouve intrigué. Au cours du déjeuner, Lucy rencontre Brian Eastley, le veuf d’Edith. Il apparaît comme un homme un peu perdu, un ancien pilote de chasse qui n’a pas réussi à trouver sa place dans la vie civile et qui déplore son manque de capital. Après le déjeuner, Craddock commence à interroger la famille, en commençant par Cédric.
Cédric Crackenthorpe, un artiste vivant à Ibiza, explique sa visite par curiosité concernant le meurtre et par désir de soutenir sa famille, en particulier sa sœur Emma. Il fait preuve d’une certaine insolence et d’un certain humour noir face à la situation, ce qui irrite visiblement son frère Harold, un homme guindé.
L’interrogatoire de Cédric
Craddock continue d’interroger Cédric, s’interrogeant sur sa famille et son domaine. Cédric affirme sans détour que Rutherford Hall est un «monstre victorien» et qu’il n’a aucune intention d’y vivre s’il en hérite. Il envisage de vendre le terrain pour le construire, ce qui lui rapporterait beaucoup d’argent, et de l’utiliser pour son propre usage à Ibiza. Il confirme que son père, Luther Crackenthorpe, ne possède qu’un usufruit sur le domaine, le capital étant transmis à ses enfants à son décès. Cédric admet qu’ils ont tous des difficultés financières et attendent la mort de leur père, même s’ils ne lui souhaitent pas de mal. Il décrit son frère Harold comme un «imbécile pompeux» et un «radin», et Alfred comme un «rusé et rusé», mais un homme agréable à vivre. Il parle avec affection de sa sœur Emma, la surnommant «la gentille Em», qui maintient la famille unie. Il nie avoir jamais vu ou su quoi que ce soit de la femme assassinée. Son alibi pour le moment du meurtre présumé (mi-décembre) était qu’il se trouvait à Ibiza.
L’interrogatoire d’Harold
Craddock interroge ensuite Harold Crackenthorpe. Harold est aux antipodes de Cédric : respectable, réservé et visiblement préoccupé par le scandale potentiel et l’impact de l’affaire sur la réputation de sa famille et sa propre carrière à la City. Il est marié à Lady Alice, fille du comte de Staverley, ce qui renforce son désir de maintenir une image impeccable.
Harold exprime son mécontentement suite à la découverte du corps dans la propriété et trouve toute cette affaire « très regrettable ». Il confirme les clauses financières du testament de son grand-père et reconnaît que la mort de son père améliorera grandement la situation financière de tous les héritiers. Il est incapable d’identifier la femme assassinée et ignore tout de son identité ou de son lien avec Rutherford Hall. Harold souligne qu’il est un homme occupé, avec d’importantes affaires à Londres, et espère que la police réglera rapidement cette affaire pénible. Il est venu à Rutherford Hall avec sa femme, Lady Alice, pour Noël, mais est reparti peu après les fêtes. Il rapporte que son frère Alfred était également présent pour Noël, tout comme Brian Eastleigh et son fils Alexander. Cédric n’est pas venu pour Noël.
Interrogatoire d’Alfred
Alfred Crackenthorpe apparaît à l’inspecteur comme un personnage douteux. Il est méfiant et évasif. Il admet avoir « diverses affaires » qui semblent à la limite de la légalité, et a souvent besoin d’argent. Alfred confirme également les détails du testament et les attentes financières des héritiers. Il nie connaître la femme assassinée. Interrogé sur ses allées et venues à la mi-décembre, il répond vaguement, évoquant des « affaires » à Londres et ailleurs. Son attitude éveille les soupçons de Craddock, mais il n’existe aucune preuve directe contre lui. Alfred mentionne que son père a récemment eu une grave indigestion à Noël, ce qui a alarmé tout le monde.
Interrogatoire de Brian Eastley
Brian Eastley, le veuf d’Edith, apparaît à l’inspecteur comme un homme quelque peu perdu et déséquilibré. Il évoque volontiers son service dans la RAF pendant la guerre, les difficultés d’adaptation à la vie civile et le manque de moyens financiers pour mettre en œuvre ses idées. Il confirme que son fils Alexander héritera de la part de sa mère après la mort de Luther Crackenthorpe. Brian nie également avoir jamais vu la femme assassinée. Il semble sincère dans son ignorance. Son alibi pour le moment du meurtre est qu’il se trouvait à Londres à la recherche d’un emploi.
Autres événements et soupçons
Après les entretiens, l’inspecteur Craddock discute de l’affaire avec l’inspecteur Bacon et Mlle Marple. Mlle Marple réitère sa théorie d’un meurtre planifié et du corps caché à Rutherford Hall par une personne connaissant le domaine. Elle suggère que le mobile pourrait être les liens de la femme assassinée avec un membre de la famille Crackenthorpe, peut-être un mariage secret ou un chantage à l’héritage.
Craddock est enclin à lui donner raison, surtout après avoir interrogé les membres de la famille, qui avaient tous des motivations financières pour la mort du vieux Luther Crackenthorpe. L’identité de la femme assassinée demeure un mystère. Les tentatives d’identification auprès de la police et de la presse restent vaines. Un morceau de fourrure et un poudrier trouvés par Lucy confirment la version de Mme McGillicuddy, mais ne l’aident pas à élucider l’identité de la victime ou du meurtrier. Lucy continue de travailler à Rutherford Hall, observant les membres de la famille. Elle remarque des tensions entre les frères, notamment entre Cédric et Harold.
Emma semble constamment perturbée, ce que Lucy relie non seulement au meurtre, mais aussi à un autre mystère. Les garçons, Alexander et James, continuent leurs jeux, donnant parfois involontairement matière à réflexion à Lucy par leurs conversations sur la famille. Miss Marple, chez Florence, recueille les ragots locaux et analyse les informations reçues de Lucy. Elle observe la réaction d’Emma à l’évocation de la Française. Miss Marple se souvient qu’un des fils de Josiah Crackenthorpe, Henry, décédé en 1911, était marié à une actrice, et suggère que la femme assassinée pourrait avoir un lien avec cette branche de la famille.
Deuxième meurtre : empoisonnement
Quelques jours après la découverte du corps à Rutherford Hall, un second événement tragique se produit. Alfred Crackenthorpe tombe soudainement malade pendant le dîner. Il se plaint de fortes douleurs à l’estomac. Le Dr Quimper est appelé et diagnostique une intoxication aiguë. Malgré les efforts du médecin, Alfred décède quelques heures plus tard. Les analyses révèlent qu’il a été empoisonné par de l’arsenic, ajouté à son curry. Les soupçons se portent sur Lucy, car c’est elle qui a préparé le dîner.
Cependant, Lucy affirme que le curry était préparé pour toute la famille et qu’elle n’avait aucun moyen d’empoisonner la portion d’Alfred séparément. L’enquête montre que la cuisine et les épices étaient accessibles à tous les membres de la famille, y compris Lucy elle-même.
L’arsenic pourrait provenir d’un hangar où étaient entreposés des produits antiparasitaires. L’inspecteur Craddock réalise que le second meurtre est très probablement lié au premier. Alfred savait peut-être quelque chose sur la femme assassinée ou son meurtrier et a été réduit au silence. Ou peut-être le meurtrier se contente-t-il d’éliminer les héritiers un par un. La tension monte au sein du foyer. Les membres restants de la famille commencent à se soupçonner mutuellement. Harold insiste pour que sa femme, Lady Alice, quitte immédiatement Rutherford Hall, estimant qu’il est dangereux d’y rester. Le vieux Luther Crackenthorpe semble prendre un malin plaisir à la procédure, soupçonnant tout et chacun de vouloir lui soutirer son argent.
L’arrivée de Lady Alice et de nouveaux soupçons
Lady Alice Crackenthorpe, l’épouse d’Harold, arrive à Rutherford Hall après la mort d’Alfred. Elle apparaît comme une femme froide et aristocratique, mécontente des liens de son mari avec cette famille «vulgaire» et ses affaires. Sa présence ajoute à la tension ambiante. L’inspecteur Craddock poursuit son enquête, cherchant à établir un lien entre les deux meurtres et l’identité de la femme dans le sarcophage. Il s’entretient à nouveau avec Miss Marple, qui suggère de se concentrer sur le passé familial, en particulier sur l’histoire du mariage du défunt Henry Crackenthorpe et ses possibles liens avec la France.
Miss Marple conseille également à Lucy d’être extrêmement prudente, car le meurtrier se trouve clairement parmi les habitants de la maison et pourrait frapper à nouveau. Lucy, au cœur des événements, poursuit ses observations, scrutant les moindres détails du comportement des membres de la famille et de leurs interactions. Elle remarque l’intérêt particulier du Dr Quimper pour Emma Crackenthorpe et leurs fréquentes conversations confidentielles.
Les interrogatoires continuent
Cédric poursuit sa conversation avec l’inspecteur Craddock, exprimant son mépris pour Rutherford Hall et son intention de vendre le terrain pour le construire après la mort de son père. Il confirme les détails du testament et les difficultés financières de tous les héritiers attendant la mort de Luther. Il décrit ses frères, Harold, comme un « idiot pompeux » et Alfred comme un « escroc rusé », mais parle chaleureusement d’Emma. Cédric nie connaître la femme assassinée et maintient son alibi : il était à Ibiza.
Harold Crackenthorpe est ensuite interrogé, aux antipodes de Cédric : respectable, soucieux de sa réputation et d’un éventuel scandale. Il confirme les détails financiers du testament et admet que la mort de son père améliorera la situation des héritiers. Harold est incapable d’identifier la femme assassinée et souligne son emploi du temps chargé à Londres. Son alibi est qu’il était à Rutherford Hall pour Noël avec sa femme, Lady Alice, mais qu’il est parti peu après les fêtes.
L’interrogatoire d’Alfred Crackenthorpe par Craddock éveille ses soupçons en raison de ses réponses évasives et de sa réputation douteuse. Alfred confirme les détails du testament, nie connaître la femme assassinée et fournit un vague alibi quant à l’heure du meurtre. Il évoque l’étrange indigestion de son père à Noël.
Brian Eastley, le veuf d’Edith, apparaît à l’inspecteur comme un homme perdu et déséquilibré. Il raconte son service dans la RAF, ses difficultés d’adaptation et son manque de capital. Brian confirme que son fils Alexander héritera de la part de sa mère, nie connaître la femme assassinée et a un alibi : il était à Londres pour chercher du travail.
Théories et le deuxième meurtre
Après les interrogatoires, l’inspecteur Craddock discute de l’affaire avec l’inspecteur Bacon et Miss Marple. Miss Marple insiste sur sa théorie d’un meurtre planifié par une personne au courant de la succession, possiblement lié à un héritage ou à un chantage. Craddock est enclin à acquiescer, compte tenu des motivations financières des héritiers. L’identité de la femme assassinée demeure un mystère. Miss Marple se souvient du fils décédé de Josiah Crackenthorpe, Henry, et de son mariage avec une actrice, suggérant une filiation française, surtout compte tenu de la réaction d’Emma.
Lucy Eyelesbarrow continue de travailler à Rutherford Hall, observant les tensions familiales et l’anxiété d’Emma. Bientôt, un second meurtre survient : Alfred Crackenthorpe meurt d’une intoxication à l’arsenic, ajouté à son curry au dîner. Les soupçons se portent sur Lucy, qui préparait le repas, mais elle nie la possibilité d’avoir empoisonné ne serait-ce qu’une portion. Craddock comprend que les meurtres sont liés : Alfred a peut-être été réduit au silence, ou le tueur élimine systématiquement les héritiers. La tension monte au sein du foyer, Harold insistant pour que sa femme, Lady Alice, parte. Le vieux Luther Crackenthorpe observe la scène d’un air sombre.
Identification de la victime et troisième tentative de meurtre
L’inspecteur Craddock, suivant les informations de Miss Marple concernant une possible filiation française, se rend à Paris. Il y découvre que la femme assassinée est Anna Stravinsky, qui se produisait sous le nom de Martine Isabelle Duboscq. Elle était l’amie d’un soldat anglais, Serge Moreau, qui correspondait avec Emma Crackenthorpe pendant la guerre. Dans ses lettres, Emma mentionnait son frère Edmund, mort à la guerre. Serge Moreau mourut avant la fin de la guerre. Martine, persuadée qu’Edmund Crackenthorpe était riche et voulait l’épouser (ou l’avait déjà épousée en secret), vint en Angleterre pour réclamer son héritage de veuve ou de fiancée. Elle contacta le Dr Quimper, mentionné dans les lettres d’Emma.
Pendant ce temps, une troisième tentative de meurtre a lieu à Rutherford Hall. Quelqu’un ajoute de l’arsenic à un cocktail préparé pour la famille. Cependant, le vieux Luther Crackenthorpe refuse la boisson, et les autres n’en boivent qu’un peu à cause du goût désagréable. Plus tard, de l’arsenic est retrouvé dans un gâteau de Noël envoyé par Harold. Les garçons, Alexander et James, en mangent chacun un morceau, mais survivent. Le Dr Quimper explique cela par mithridatisme : ils ont inconsciemment développé une tolérance à l’arsenic en en absorbant de petites doses dans le tonique de Luther Crackenthorpe, qu’ils buvaient en cachette.
Démasquer le tueur
Miss Marple réalise que le meurtrier est un proche de la famille, ayant accès à la maison et aux médicaments. Elle décide de tendre un piège. Feignant une maladie, elle demande à Lucy d’inviter Emma et le Dr Quimper à prendre le thé. Pendant le goûter, Miss Marple mentionne « par hasard » qu’elle a vu le meurtrier dans le train – un homme grand et brun – et que la police le retrouvera bientôt. Le Dr Quimper, qui correspond à cette description, est nerveux. Plus tard, il rend visite à Miss Marple et lui propose des somnifères contenant du poison. Miss Marple fait semblant de les prendre, mais conserve les pilules comme preuve.
Le meurtrier se révèle être le Dr Quimper. Son objectif était d’épouser Emma Crackenthorpe et de s’emparer de la fortune familiale après avoir éliminé les autres héritiers. Il rencontra Martine (Anna Stravinsky) à son arrivée en Angleterre. Comprenant qu’elle pourrait interférer avec ses projets d’épouser Emma et d’hériter de la fortune (soit en tant que veuve présumée d’Edmund, soit en tant que personne connaissant ses véritables intentions), il projeta de la tuer.
Connaissant l’horaire du train et les particularités de Rutherford Hall, il attira Martina dans le train de 4 h 33, l’étrangla et jeta son corps sur le talus au passage du train. Il revint plus tard, récupéra le corps et le cacha dans un sarcophage de la «longue grange», sachant qu’elle était rarement visitée. Il empoisonna ensuite Alfred pour accélérer l’héritage d’Emma et tenta d’empoisonner le reste de la famille avec des cocktails et des tartes. Lorsque Miss Marple faillit le démasquer avec son histoire sur l’homme du train, il tenta de l’empoisonner à son tour.
Grâce à la ruse de Miss Marple et aux preuves recueillies (dont les pilules empoisonnées), le Dr Quimper est arrêté. Lucy Eyelesbarrow, ayant accompli sa mission, quitte Rutherford Hall. Cédric Crackenthorpe, charmé par son intelligence et ses capacités, la salue, laissant entendre qu’ils pourraient poursuivre leur relation.
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