« Le chagrin de la guerre :
un roman du Nord-Vietnam » de Bảo Ninh
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« Le Chagrin de la Guerre : Un Roman du Nord-Vietnam », de Bao Ninh, a été publié pour la première fois au Vietnam en 1991 ; sa première traduction anglaise a été publiée en 1993. Bao est né à Hanoï, au Vietnam, en 1952. Pendant la guerre du Vietnam, il a servi dans la glorieuse 27e Brigade de la Jeunesse. Des 500 hommes qui ont combattu avec cette brigade en 1969, il est l’un des dix seuls à avoir survécu. « Le Chagrin de la Guerre » a été publié à l’origine contre la volonté du gouvernement vietnamien en raison de son ton non héroïque et non idéologique.
Le roman commence avec Kien, le personnage principal, membre d’une équipe de Portés Disparus qui rassemble les restes des corps dans la Jungle des Âmes Hurlantes en 1975, après la fin de la guerre du Vietnam. Là-bas, Kien se souvient des hommes aux côtés desquels il a combattu, de la terreur et du chagrin de la guerre. Il raconte les batailles, l’ennui et toutes les tentatives qu’il a faites avec ses camarades pour oublier la guerre. Mais après ce récit, le lecteur apprend que Kien n’est pas dans la Jungle des Âmes Hurlantes. Nous ne sommes pas en 1975. Nous sommes quatorze ans après la guerre, et Kien, presque quarante ans aujourd’hui, écrit un roman sur la guerre et ses conséquences sur le peuple et le pays. Il affirme qu’il est de son devoir sacré de terminer son roman, car il ne veut pas que l’histoire oublie les récits de la guerre. Les histoires de Kien ne se limitent pas à la guerre. Il raconte ses journées avec Phuong, son amour d’enfance, juste avant le début de la guerre, et comment, dès les premiers coups de feu, leur enfance leur a été volée. Tous ont été touchés par la guerre : le père de Kien, qui a brûlé ses tableaux et s’est finalement laissé mourir ; Phuong, violée par un marin ; Hoa, qui s’est sacrifiée pour sauver Kien ; et des dizaines d’autres. Il raconte, avec des perspectives et des chronologies toujours changeantes, comment la guerre les a tous affectés, des soldats du Café du Balcon qui boivent pour oublier, aux prostituées dans les rues de Hanoï. Kien tente de saisir ce qu’est la guerre, et pour lui, c’est une tristesse toujours plus profonde. Il ne peut se souvenir d’aucun de ses proches sans se rappeler comment la guerre les a transformés. Il ne peut se souvenir de Hanoï sans une comparaison avant/après. Et il ne peut se souvenir d’aucun des sacrifices de son entourage sans que la tristesse ne l’envahisse. La seule façon pour lui de tenir le coup – à part boire, comme le font les autres soldats – est d’écrire son roman. Pour Kien, c’est une évasion vers le passé. S’il décrit les batailles et les morts, il évoque aussi l’époque où les hommes et les femmes qu’il connaissait et aimait étaient encore en vie. «Le destin les emmenait du terrible présent aux jours heureux du passé», écrit l’auteur, et c’est ce passé qu’il tente de capturer. Dans les dernières pages, l’auteur lui-même, Bao Ninh, entre dans le roman. Il affirme l’avoir compilé uniquement pour Kien et que celui-ci est parti, mais il croit que Kien a finalement trouvé un certain réconfort dans sa vie «dans la fontaine de sentiments de sa jeunesse». L’auteur brouille délibérément les frontières entre fiction et non-fiction en insérant lui-même des éléments dans le texte. Il évite également l’ordre chronologique au profit du fonctionnement de la mémoire – sa fréquence de rotation, un souvenir en entraînant un autre, puis un autre, jusqu’à ce que le souvenir initial revienne.
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