Laisse revenir. À l’anniversaire de Sofia Gubaidulina Automatique traduire

KAZAN. Dans la capitale du Tatarstan, à l’occasion de l’anniversaire de la compositrice Sofia Gubaidulina, s’est ouvert le VIe Festival international de son nom.

Sofia Asgatovna Gubaidulina vit depuis un quart de siècle dans la ville allemande d’Appen, mais elle n’a pas perdu ses liens avec la Russie. Les festivals annuels de musique contemporaine de Concordia (directeur artistique Alexander Sladkovsky) qui lui sont dédiés, ainsi que des concours de pianistes de son nom tenus à Kazan, sont l’occasion de revenir ici régulièrement. Marches lentes à travers les bois, le rythme mesuré de la vie dans un village tranquille est une paix inspirante après les interdits insensés, les distributions et la «marque noire» reçue au VI Congrès des compositeurs, avec lesquels il n’y a pas un seul pied à la télévision et radio. Le slogan "La musique appartient au peuple" a coupé de l’avant-garde, complexe, insolite. La "compagnie peu enviable" - Gubaidulin, Denisov, Schnittke, Kneifel, Artyomov, Firsov, Suslin, Smirnov a été chassée du pays. Gubaidulina a choisi la musique, la liberté et la possibilité de suivre son propre chemin, comme le lui conseillait Chostakovich.

Le 6e festival de musique contemporaine Gubaidulina, dédié à son 85e anniversaire, s’est ouvert le 24 octobre avec l’oratorio dramatique du compositeur franco-suisse Arthur Honegger, de Jeanne d’Arc au bucher, d’après l’intrigue du poème mystique de Claudel. Sur la scène de la salle de concert d’État S. Saidashev, la chorale académique interprétée par Lev Kontorovich, de célèbres chanteurs d’opéra et acteurs dramatiques. Deux jours plus tard, la production a été présentée au public métropolitain dans la salle Tchaïkovski. L’oratorio est dédié à l’actrice et danseuse Ide Rubinstein. Le festival dure jusqu’au 5 novembre. Avant quelques soirées inoubliables.

Elena Tanakova © Gallerix.ru