Scandale de corruption de la fondation Warhol
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PHILADELPHIE. La New York Review of Books (NYRB) a publié cette semaine des articles révélateurs. Ils jettent un nouvel éclairage sur les processus d’authentification des œuvres d’Andy Warhol. L’article fait référence à un procès qui a débuté en avril 2010, plus d’un an avant l’annonce de la fermeture de l’Andy Warhol Legacy Authentication Board. Par la suite, en septembre 2012, la Fondation de l’artiste a décidé de vendre toutes les œuvres restantes de sa collection - quelque 20 000 peintures, gravures, dessins et photographies - par l’intermédiaire de la maison de vente aux enchères Christie’s.
Le procès, dans lequel la Fondation Andy Warhol pour les arts visuels est défenderesse, a été intenté par la Philadelphia Indemnity Insurance Company. Les documents judiciaires indiquent qu’il est nécessaire «de soulever la question du fait que certaines des décisions du conseil d’administration concernant l’authenticité des œuvres [искусства] n’étaient pas fondées sur un jugement professionnel mais ont été prises pour d’autres raisons, telles que le gain financier ou le besoin perçu de sauver la face»», écrit le critique Richard Dorment dans son article paru dans le NYRB.
Joel Wachs, président de la fondation, a répondu : «Ce n’est qu’une nouvelle interprétation de vieux mensonges, de fausses déclarations et de demi-vérités qui ont été faits dans le passé, qui ont tous été complètement discrédités et dont aucun n’a jamais été prouvé devant un tribunal.» Wack n’a pas souhaité faire d’autres commentaires.
En avril 2010, le NYRB a publié les rapports qui ont donné lieu au procès contre la Fondation Andy Warhol. La firme, qui avait contracté avec la Fondation une assurance responsabilité civile, a refusé de payer les frais encourus dans le cadre du litige intenté par Joe Simon-Whelan en 2007. M. Whelan n’était pas d’accord avec le refus de la Fondation de reconnaître l’authenticité du tableau, que le demandeur possédait depuis 1965. M. Whelan a également été le premier à soulever la question de la corruption et de la surévaluation délibérée des peintures de l’artiste par la Fondation Warhol. Dans ce litige, le tribunal s’est rangé du côté du défendeur, les frais de justice s’élevant à environ 10 millions de dollars.
Les réunions du comité d’authentification de la Fondation Warhol se sont tenues en secret, ce qui n’est pas la pratique habituelle pour de tels événements. L’avocat de la Fondation Warhol, Ronald Spencer, a expliqué cette démarche par la volonté de protéger les œuvres de l’artiste d’une contrefaçon massive. Néanmoins, certains procès-verbaux des réunions du conseil d’administration ont été divulgués lors du procès Simon-Wilan. Selon le journaliste du NYRB, ces documents prouvent que le comité d’authentification a reconnu à plusieurs reprises l’authenticité d’œuvres précédemment considérées comme n’étant pas d’Andy Warhol. Lors de son témoignage au procès en juillet 2010, l’un des employés du comité, Vincent Fremont, a admis qu’en tant qu’agent de vente de la Fondation, il avait vendu comme œuvres authentiques des œuvres qui avaient été précédemment reconnues comme des faux. Les ventes ont été formellement reconnues comme légitimes parce que le Conseil a ensuite reconnu les œuvres comme authentiques.
Dans son enquête, Richard Dorment se concentre sur 44 peintures réalisées par Rupert Jasen Smith, qui a travaillé en étroite collaboration avec Andy Warhol de 1977 à 1987. Ces œuvres, dont certaines semblent porter des signatures inexactes, ont été renvoyées à la Fondation en 1991 car elles n’appartenaient pas au pinceau de Warhol. Mais en octobre 2003, certaines de ces œuvres ont de nouveau été jugées authentiques, après quoi elles ont été vendues par la Fondation. À l’origine, les 44 œuvres faisaient partie de la collection personnelle de Smith jusqu’à sa mort en 1989. Deux ans plus tard, la Fondation Warhol a demandé aux héritiers de lui remettre les œuvres car leur vente ou leur publication pourrait menacer «l’intégrité du marché de l’art et la réputation d’Andy Warhol» (citant une lettre datée du 25 septembre 1991 qui est tombée entre les mains d’un journaliste du NYRB). Ce faisant, les héritiers de Smith n’ont reçu aucune compensation de la part de la Fondation.
En juin 2003, les œuvres ont été présentées lors d’une réunion du Comité d’authentification. Le procès-verbal de la réunion indique que les peintures ont été jugées comme n’appartenant pas à Warhol parce qu’elles ont été «créées sous de faux prétextes [и], les circonstances dans lesquelles elles ont été réalisées, [были] intrinsèquement malhonnêtes». Neil Printz, membre du conseil d’administration, a également fait remarquer que «certaines des signatures figurant sur les tableaux sont très douteuses». Malgré cela, le conseil a décidé de débattre à nouveau de la même question lors de sa réunion d’octobre 2003. À ce moment-là, le conseil était revenu sur sa décision précédente et avait constaté que certaines des œuvres étaient en fait authentiques. Il a également décidé d’organiser une autre réunion concernant les peintures restantes. La manière dont le conseil est parvenu à cette décision n’est pas encore claire, étant donné que les comptes rendus des réunions ne sont pas disponibles à des fins d’inspection et de publicité. On ne sait pas non plus à qui et quand les œuvres dont l’authenticité a été établie par la commission ont été vendues. Dorment suggère qu’il ne s’agissait pas seulement d’estampes mineures, mais de véritables peintures sur toile.
Le litige entre la Philadelphia Indemnity Insurance Company et la Fondation Andy Warhol a été réglé à l’amiable en octobre 2010. Un an plus tard, la fondation a annoncé sa décision de fermer l’Authentication Board. Selon M. Wachs, cette décision a pour but d’économiser de l’argent qui pourra être consacré aux causes caritatives de la fondation, au lieu de payer des frais de justice astronomiques. Actuellement, la fondation travaille toujours à l’élaboration d’un catalogue complet des œuvres d’Andy Warhol, avec de brèves annotations pour chaque pièce.
Anna Sidorova © Gallerix.ru
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