Ancien procès des travailleurs de Picasso pour vol de peintures Automatique traduire

L’HERBE. Picasso aurait-il pu faire don de 271 de ses œuvres à un électricien qui travaillait pour lui depuis plusieurs années dans une maison du sud-est de la France?

C’est ce que décidera un tribunal français, qui a commencé à instruire le dossier de Pierre Le Guennec et de sa femme, Danielle. Ils affirment que l’artiste ou sa femme leur a donné un total de 180 lithographies, collages et peintures, ainsi que 91 dessins, au cours de l’année 1970, lorsque Le Guennec travaillait comme artisan dans la maison de l’artiste.

L’œuvre d’art ainsi créée a été stockée par Le Guennec dans son propre garage pendant plusieurs décennies. Toutes ces œuvres de l’artiste, réalisées principalement entre 1900 et 1932, n’ont jamais été exposées au public. S’il est prouvé que les œuvres d’art sont entrées illégalement en possession de l’ouvrier, celui-ci risque une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 5 ans et une amende de 375 000 euros pour recel.

Le dossier, quant à lui, ne contient aucune preuve concluante de vol et repose principalement sur des preuves indirectes et des témoignages, dont beaucoup sont aujourd’hui décédés. Il est tout simplement impossible de trouver des faits convaincants qui confirmeraient le vol d’il y a 40 ans. Le fait même que Le Gwene possédait la carte a été découvert par hasard.

Il y a environ cinq ans, Le Gwene a commencé à s’inquiéter de la manière dont il allait léguer l’œuvre d’art à ses enfants et a pris contact avec un avocat à ce sujet. Soucieux d’éviter tout problème juridique à ses héritiers, il a contacté les héritiers de Picasso. Par la suite, en septembre 2010, les objets d’art litigieux ont été confisqués par la police à la demande des héritiers de l’artiste.

Le Gwene lui-même affirme que certaines œuvres ont été offertes par l’épouse de l’artiste et que l’artiste et son épouse n’avaient aucune idée de leur valeur. Certaines œuvres ont été données par l’artiste lui-même, après qu’il ait un jour rangé son atelier et que «les» œuvres dont il n’avait pas besoin aient été simplement mises dans un sac, qu’il a donné à son employé. L’avocat de la famille Picasso est convaincu que Le Gwene a simplement profité de la confiance de Picasso et a volé des œuvres auxquelles il avait directement accès.

Un jugement dans cette affaire est attendu dans la semaine.

MISE À JOUR 8/04/2015

L’électricien Picasso condamné à 2 ans de prison avec sursis

L’ancien électricien de Pablo Picasso, Pierre Le Guennet, a été condamné à 2 ans de prison avec sursis pour avoir détourné 271 œuvres du célèbre artiste. Les œuvres seront restituées aux héritiers de l’artiste, qui ont l’intention de faire don de certaines d’entre elles à un musée. Le facteur décisif dans la condamnation a été le fait qu’aucune des œuvres ne figure dans un catalogue de l’artiste et qu’elles ne portent pas son autographe. Or, on sait que Picasso signait toujours ses tableaux avant de les donner à qui que ce soit.

Anna Sidorova © ; Gallerix.ru