Architecture gothique rayonnante: histoire, caractéristiques Automatique traduire
Ce style d’architecture gothique est apparu en France pendant la période du haut gothique, qui a duré approximativement entre 1200 et 1280. Il correspond en général au style généralement admis de l’architecture gothique anglaise, bien qu’il soit apparu un peu plus tard. En termes simples, «l’architecture gothique rayonnante» s’intéressait moins aux problèmes structurels ou d’ingénierie qu’aux possibilités décoratives des surfaces bidimensionnelles, telles que la répétition de certains motifs à différents niveaux et à différentes échelles. En France, à partir du milieu du XIVe siècle environ, les motifs rayonnants ont été progressivement supplantés par le style flamboyant de l’architecture gothique.
Histoire et caractéristiques
Les nouveaux motifs appliqués aux fenêtres de la cathédrale de Reims (1211-75) et de la cathédrale d’Amiens (1220-70) marquent le début d’une innovation dans le style gothique, appelée Rayonnant d’après le motif de la rosace rayonnante. L’expression de la monumentalité sous forme de masses lourdes est abandonnée au profit d’une approche éthérée qui réduit les formes à un entrelacement de lignes sur des plans et dans l’espace, sans transformation radicale de la structure de l’église gothique, qui continue à suivre le modèle de la cathédrale de Chartres en termes d’agencement et de hauteur. (Voir aussi Cathédrale Notre-Dame de Paris Paris 1163-1345.)
Ce qui a changé, c’est la série de piliers qui composent la vue intérieure ; la tension verticale est poussée à l’extrême, tout devient plus linéaire, sans profondeur dans le traitement des surfaces et visuellement sans poids. La basilique de Saint-Denis, dans le nord de Paris, faisait partie de l’avant-garde. Lors de la reconstruction de son chœur du XIIIe siècle, de nouveaux types de colonnes - des groupes denses de colonnettes comme des moulures nervurées - ont transformé le dessin de la nef en un motif purement graphique. Les bâtisseurs se sont également concentrés sur le dessin des encadrements de pierre qui forment et décorent les ouvertures des fenêtres, les rendant progressivement plus élaborés, tandis qu’à l’extérieur, toute forme de gigantisme extrême a été éliminée au profit de proportions larges mais équilibrées.
La formule se répandit avec une rapidité étonnante jusqu’en 1340 environ, date à laquelle elle fut interrompue par les épidémies répétées de peste noire (1346-53) et les moments sombres de la guerre de Cent Ans. L’arrêt de la succession dynastique avec l’accession au trône de France de la maison de Valois en 1328 a fortement diminué l’aura de sainteté entourant le roi et a ramené une grande partie du favoritisme féodal, entraînant une diminution de la création d’art religieux et d’architecture et une augmentation des bâtiments militaires et civils, tant royaux que publics.
Exemples d’architecture gothique rayonnante
Sainte-Chapelle, Paris (1241-48)
Paris est le principal centre de développement de l’art du gothique rayonnant , qui atteint son apogée à la Sainte-Chapelle, conçue par Thomas de Cormon, Jean de Chelle et Robert de Luzarche, pour abriter les saintes reliques que Louis IX avait acquises à Constantinople. L’extraordinaire aération de la partie supérieure a été rendue possible par la solidité des supports extérieurs et l’utilisation de techniques originales. La qualité exquise de l’architecture s’allie à la richesse de la décoration, à l’utilisation de la couleur et à une merveilleuse polyphonie de lumière multicolore et étincelante qui pénètre à travers les immenses vitraux. St Chapel pousse «la structure squelettique» à l’extrême des possibilités techniques de l’architecture gothique : les murs disparaissent au profit d’un espace plus ou moins continu de vitraux.
Cathédrale de Reims (vers 1250)
La façade de Reims, conçue par Bernard de Soisson, est une série d’étroits frontons sculptés au-dessus de trois portails profondément plantés. La profondeur et l’obscurité potentielle de ces ouvertures sont ingénieusement compensées par l’utilisation d’un vitrail dans le tympan des portails au lieu de l’habituelle sculpture . Reims présente une synthèse de toutes les formes précédentes, mais elle est aussi nouvelle et originale en ce sens qu’elle harmonise les formes contrastées et les utilise pour créer une composition unifiée.
Cathédrale de Cologne (1248-1880)
Connue comme l’expression mature du gothique rayonnant. L’extérieur de la cathédrale reprend les formes précédemment observées à Amiens, notamment dans la segmentation des contreforts et des pignons abrupts recouverts de pierres décoratives (tracery) et de sculptures gothiques de formes variées. En fait, l’édifice est presque caché par une forêt de contreforts et de flèches. À l’intérieur, son haut chœur est considéré comme l’une des structures les plus remarquables du Moyen Âge. Dans l’ensemble, la cathédrale est depuis longtemps considérée comme un chef-d’œuvre du gothique allemand et constitue le monument le plus populaire de la ville.
Parmi les autres exemples importants du gothique rayonnant, citons la façade ouest de l’église Saint-Nicaise à Reims (début 1231), la nef de l’église de l’abbaye de Saint-Denis (années 1230) et la façade de l’église Saint-Urbain à Troyes (1262-86).
Pour un guide général de l’évolution de la conception des bâtiments, voir : Histoire de l’architecture (3000 av. J.-C. à nos jours).
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