Sainte Chapelle Paris:
Architecture de style gothique
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Pour en savoir plus sur l’évolution des conceptions de bâtiment,
voir: Histoire de l’architecture (3000 AEC – présent).
introduction
Sainte-Chapelle, expression ultime du français architecture gothique, était une chapelle royale dans le complexe du Palais de la Cité, à Paris. Il se range aux côtés Cathédrale Notre Dame (1163-1345) et Cathédrale de chartres (c.1194-1250) comme l’un des plus grands sites de Art gothique en France, bien qu’elle dépasse à la fois par la qualité de ses art du vitrail et la manière dont ses murs de pierre ont été transformés en murs de lumière chatoyants. Construit par le roi Louis IX entre 1241 et 1248 pour abriter les saintes reliques de la Passion (il a ensuite été érigé en saint par l’Église catholique), Sainte-Chapelle était un énoncé clair de la piété de dévotion et du prestige séculaire de la monarchie française., exprimé dans la nouvelle forme de Architecture gothique rayonnante (c.1200-1350). Richement décoré avec une variété de Art chrétien, comprenant sculpture, une richesse de art décoratif et des vitraux, cette chapelle-reliquaire palatine – dont la partie inférieure ressemblant à une crypte servait d’église paroissiale aux habitants du palais – devint le modèle de toutes les chapelles saintes construites par Louis et ses descendants. (La chapelle à deux étages présente des similitudes évidentes avec la chapelle palatine de Charlemagne à Aix-la-Chapelle – chose que Louis aurait eu hâte d’exploiter en s’offrant comme digne successeur du premier empereur du Saint-Empire. Art carolingien pour plus d’informations.) La beauté translucide des vitraux de la Sainte-Chapelle a émerveillé ses visiteurs du XIIIe siècle qui se sont imaginés "introduits dans l’une des plus belles salles du Ciel". Plus tard endommagée pendant la Révolution française, la chapelle a fait l’objet d’une restauration exemplaire entre 1840 et 1868 à plus grands architectes et maîtres artisans en France. Suivre les conseils du spécialiste de la restauration Eugène Viollet-le-Duc (1814-1879), les architectes, guidés par des recherches archéologiques, restaurèrent le bâtiment pour lui donner son apparence du XIIIe siècle, en éliminant les ajouts ultérieurs à sa construction. La chapelle conserve l’une des plus importantes collections de vitraux du XIIIe siècle dans le monde.
Terminologie
Pour un guide, voir:
Glossaire d’architecture.
Design Flamboyant
Pour plus de détails sur
style architectural qui
remplacé Rayonnant, voir:
Architecture gothique flamboyante.
Histoire: Paris et le royaume de France (1230)
Le roi Louis IX n’avait que douze ans lorsqu’il succéda à son père Louis VIII en tant que roi en 1226. La régence fut assurée par sa mère, Blanche de Castille, jusqu’à sa majorité et son mariage avec Marguerite de Provence en 1234.
Paris, dont la population est estimée à deux cent mille habitants, était la capitale politique du royaume et le siège de la chancellerie, du parlement et de la chambre des comptes; le roi y avait aussi son palais, dans lequel le trésor de la Charte abritait les archives et les principaux actes royaux. Paris était à la fois la capitale intellectuelle, avec une université de renommée internationale et un centre artistique où les arts de la cour étaient pratiqués – orfèvrerie et argent travaillant, art de la tapisserie, miniature sculpture sur ivoire et manuscrits enluminés – et avec des chantiers aussi prestigieux que la cathédrale Notre-Dame (1163-1345), en cours de construction. Pour plus, voir: Art chrétien médiéval (environ 600-1200).
Au cœur de la ville, sur le site probable de l’ancienne demeure des préfets de Rome, Philippe Auguste avait construit un palais (le Palais de la Cité) que son petit-fils Louis IX avait modifié et agrandi. C’est ici qu’il a résidé alors qu’il n’était pas à Vincennes. Il est fort probable que, outre la Sainte-Chapelle et le trésor attenant des Chartes, le futur Saint-Louis était responsable de la construction de l’arcade qui sera connue plus tard sous le nom de Galerie des Merciers (reliant la chapelle aux appartements du roi), trois maisons pour les chanoines de la chapelle, ainsi que l’érection du tour Bonbec et de la salle adjacente, dite Salle St Louis, qui n’existe plus aujourd’hui.
La Sainte-Chapelle et une partie du tour Bonbec sont tout ce qui reste du palais de Saint-Louis, qui fut la résidence des rois de France jusqu’en 1417; il demeura toutefois le siège de l’administration judiciaire et financière du royaume.
Modifié à la fin du XIIIe siècle par Philippe le Bel, le palais subit également quelques modifications dans le style de Architecture de la renaissance au quinzième siècle, avant d’être lourdement endommagé par l’incendie de 1776 qui détruisit la Galerie des Merciers et conduisit à la démolition du trésor de Chartes. Les restaurations entreprises au XIXe siècle et les nouveaux bâtiments construits principalement sous le Second Empire confèrent aux bâtiments principaux leur aspect actuel.
Acquisition des saintes reliques
Au XIIIe siècle, le royaume de France était riche et puissant. Elle entretint des relations privilégiées avec le Moyen-Orient, et en particulier avec Constantinople après la prise de la ville par les Croisés en 1204. En 1237, le nouvel empereur franc-oriental, Baudoin II de Courtenay, dut faire face à de lourdes dépenses de nature essentiellement militaire; il essaya de les rencontrer en vendant les reliques de la passion conservées à Constantinople et qu’il s’était déjà en partie engagé aux vénitiens. En 1239, Louis IX lui acheta la couronne d’épines portée par le Christ pendant la Passion, pour une somme énorme de 135 000 #. Pour le très pieux Louis IX, qui fut le modèle pour tous les rois chrétiens, ce fut l’occasion d’affirmer sa dévotion pour le Christ, de faire de son royaume le phare du christianisme occidental et de soutenir l’empire franc menacé. L’achat des reliques était à la fois un acte religieux et un acte politique.
Le 18 août 1239, le roi dépose la couronne d’épines avec grande cérémonie dans l’ancienne chapelle palatine de Saint-Nicolas, construite au milieu du XIIe siècle à proximité du Palais de la Cité. Deux ans plus tard, Louis IX acheta à Baudoin II un fragment de la Vraie Croix ainsi que d’autres vestiges liés à la Passion, à la Vierge et aux saints; ceux-ci sont arrivés à Paris le 14 septembre 1241.
Il est probable qu’à partir de cette date, le roi songea à construire un reliquaire monumental pour accueillir dignement les précieux vestiges dans l’enceinte du palais, à l’instar des empereurs chrétiens de l’Orient. Il devait avoir la fonction et la forme d’un reliquaire, ainsi que la somptueuse décoration intérieure qui lui donne l’aspect d’un bijou monumental.
Transfert des saintes reliques
La couronne d’épines et le fragment de la vraie croix sont les plus précieux de toutes les reliques achetées par Louis IX à l’empereur Baudoin II. En 1239, souhaitant saluer la couronne d’épines dès son arrivée sur son territoire, le roi, accompagné de son frère Robert d’Artois, évêque du Puy, de la reine et Gautier Cornut, archevêque de Sens, se rendit à Villeneuve ’Archeveque (qui fait aujourd’hui partie de l’Yonne), où la relique avait été transmise par deux frères dominicains, Jacques et André de Longjumeau. Le train royal escortait la couronne le long des voies navigables jusqu’à Paris. À partir de 1248, le vendredi, jour commémoratif du sacrifice du Christ, le roi entreprit la représentation solennelle de la Vraie Croix. Les reliques les plus précieuses étaient exposées à la Sainte-Chapelle dans la "Grande Chasse", un grand reliquaire doré à l’argent et au cuivre, dont la construction coûtait 100 000 livres. Initialement placé au-dessus de l’autel, le grand reliquaire a été élevé sur une plate-forme construite entre 1264 et 1267. Le grand reliquaire et toutes les reliques ont été fondus pendant la Révolution. La couronne d’épines, déposée en 1793 dans le cabinet d’Antiques, a été remise à l’archevêque de Paris en 1804 et est toujours conservée dans le trésor de Notre-Dame à Paris.
Construction de la Sainte-Chapelle
La Sainte-Chapelle est l’expression gothique des chapelles palatines carolingiennes, dont la plus connue est l’actuelle cathédrale d’Aix-la-Chapelle, en Allemagne, construite vers l’an 800 comme oratoire de Charlemagne. En 1238, Saint-Louis avait déjà fondé une chapelle palatine jouxtant le château de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), avec un seul étage sur lequel pourrait éventuellement s’appuyer le plan de la chapelle supérieure du palais de la Cité. La Sainte-Chapelle à Paris est composée de deux étages de surface identique mais de hauteur différente, chacun ayant une fonction précise: l’étage supérieur, au même niveau que les appartements royaux, abritait les reliques et était réservé au roi, son voisin. son entourage et ses invités de marque; l’étage inférieur était la paroisse du palais, ouverte aux soldats et aux serviteurs du roi ainsi qu’aux courtisans en résidence. D’autres doubles chapelles ont été construites ailleurs en France, comme celles de Laon, Reims ou Meaux, à usage de château ou d’épiscopal et sont considérées comme des joyaux de l’art gothique. La Sainte-Chapelle les dépasse tous par sa taille et l’audace de sa conception. Sa superficie est de 56 pieds de large sur 118 pieds de long. Il est 139 pieds de haut, à l’exclusion du clocher, ce qui le place à l’avant-garde de Cathédrales gothiques En France.
Les dates exactes de la fondation ainsi que le début de la construction sont inconnus, mais les documents spécifiant des dates nous permettent de suivre l’évolution du site. Un taureau du pape Innocent IV implique que les travaux à la Chapelle avaient déjà commencé en mai 1244. En janvier 1246, le roi fonda, par acte de ’première fondation’, un collège de maîtres aumôniers assistés chacun d’un prêtre, d’un clerc, un diacre et un sous-diacre, pour la protection des reliques, la célébration du culte dans la Chapelle, l’organisation de la présentation et l’entretien des vitraux.
La chapelle a été officiellement consacrée le 26 avril 1248 en présence du légat pontifical Eudes de Chateauroux, qui a dédié la chapelle haute à la Sainte Croix, et de Pierre Berruyer, archevêque de Bourges, qui a consacré la chapelle basse à la Vierge. En août 1248, le roi signa le deuxième acte de fondation, à Aigues-Mortes, avant de s’embarquer dans la septième croisade, confirmant et complétant les clauses de 1246.
Les travaux doivent donc avoir débuté entre l’automne 1241 et le printemps 1244 et s’achever le 26 avril 1248. Il a fallu entre quatre et six ans pour ériger ce chef-d’œuvre dont le coût de construction a été évalué à environ quarante mille livres, selon les comptes et documents réunis pour le processus de canonisation de Louis IX.
Architecte en chef
Aucun document ne mentionne le nom de l’architecte en chef du chantier royal. Une tradition orale remontant au XVIe siècle, attribue la construction de la Sainte-Chapelle et du trésor de Chartes à Pierre de Montreuil (1200-66), maître maçon de l’abbaye de St Denis et architecte en chef du transept de Notre -Dame à Paris. La présence de pignons élaborés au-dessus des fenêtres et la relation architecturale enregistrée entre la chapelle palatine parisienne et la chapelle de la Vierge de la cathédrale d’Amiens suggèrent de considérer un maître du nord de la France. L’historien de l’art Robert Branner a attribué la Sainte-Chapelle au maître maçon Thomas de Cormont, tandis que d’autres préfèrent Jean de Chelles ou Robert de Luzarches. Quel que soit l’architecte, il est certain qu’il possédait une capacité exceptionnelle et une parfaite maîtrise de la perspective monumentale.
Architecture de la Sainte-Chapelle (style gothique rayonnant)
La Sainte-Chapelle est un exemple typique de Rayonnant style gothique l’architecture, un style caractérisé par des degrés extrêmes d’éclairage avec l’apparition de la légèreté structurelle. De plus, les éléments décoratifs ont beaucoup plus d’importance dans les structures rayonnantes. Pour un autre exemple renommé, voir: cathédrale de Cologne (1248-1880).
À la Sainte-Chapelle, on peut admirer depuis le boulevard du Palais, à travers les grilles qui entourent la cour du Mai, la masse de la chapelle haute, avec son clocher dominant les bâtiments administratifs du palais de justice. Un passage mène à la cour de la Sainte-Chapelle permettant une première vue de l’abside avant de contourner le côté sud pour y entrer.
L’élévation reflète la structure du bâtiment. L’aspect massif des murs inférieurs, dont les ouvertures sont leur seule décoration, s’oppose à la structure élancée de l’étage supérieur. Les glacis épais soulignés par un sculpture en relief la frise de feuillage, qui entoure les murs et les contreforts, correspond au niveau du sol de la chapelle supérieure.
Un sentiment d’équilibre général est donné par les éléments de support verticaux très saillants des contreforts, qui dynamisent et rythment l’ensemble du bâtiment. Leurs surfaces nues et non polies contrastent avec celles fragmentées des vitraux qui reflètent la lumière du soleil. Au-dessus des pignons saillants qui surmontent les fenêtres, derrière les chapiteaux pyramidaux des contreforts ornés de gargouilles, les restaurateurs du XIXe siècle ont placé une balustrade, restaurée à partir de fragments conservés de l’original.
La dernière baie orientale de la nef est occupée par l’oratoire royal, surnommé à tort «l’oratoire Saint-Louis», ajouté au XIVe siècle entre deux contreforts. Seul le rez-de-chaussée est en bon état. Toute la décoration sculptée a été rénovée: le grand pignon et la balustrade supérieure, décorés de fleurs de lis monumentales et le grand L couronné de Louis XII, sont des ajouts du début du XVIe siècle; le statues du roi à gauche, l’évêque à droite et la Vierge à l’Enfant datent du XIXe siècle.
Clocher
Le clocher que nous admirons aujourd’hui, d’une hauteur de 22 mètres, est le cinquième à s’élever au-dessus de la Chapelle depuis le XIIIe siècle. La conception originale reste inconnue, mais le deuxième clocher, reconstruit en 1383 sous le règne de Charles Quint, figure dans un tableau miniature Tres Riches Heures du Duc de Berry (1413), par Frères Limbourg (fl.1390-1416). Le clocher qui l’a remplacé vers 1460, connu par plusieurs dessins et estampes, a été incendié en 1630; une quatrième construction fut à son tour détruite en 1793. Visant l’exactitude archéologique et fonctionnant sans documents antérieurs, Lassus fit construire le clocher actuel dans le style du XVe siècle. Commencé en 1853, le travail est un véritable exploit technique réalisé en bois de cèdre par le menuisier Bellu. le Sculpture sur bois les décorations du clocher et de l’abside ange ont été achevées vers 1855 dans l’atelier d’Adolphe Geoffroy-Dechaume. L’architecte Lassus et le peintre sur verre Louis Steinheil figurent parmi les apôtres sculptés à la base: le premier à saint Thomas, reconnaissable à son attribution de la place qui porte ici le nom de l’architecte, le second à saint Philippe. Au-dessus des pignons d’ornement évidés, des anges portent les instruments de la Passion et sonnent de la trompette.
Façade ouest
La façade ouest est précédée par un porche à deux étages très saillant, comprenant une grande baie centrale avec deux plus étroites de chaque côté. Le porche est dominé par la grande rosace de la chapelle supérieure, datant de la fin du XVe siècle. À la base du pignon, une balustrade avec des fleurs de lis porte les initiales de Charles VIII qui est porté par deux anges agenouillés. La masse occidentale est délimitée par les tourelles d’escalier, dont le départ est habilement dissimulé dans les premiers contreforts de la nef. Leur sommet pyramidal est orné de la couronne royale de France et de la couronne d’épines, sculptées au XVe siècle et restaurées en 1845 par Geoffroy-Dechaume.
La chapelle inférieure était accessible à pied de l’extérieur, tandis que le roi et ses invités atteignaient la chapelle supérieure, placée au même niveau que les appartements royaux, par les arcades du palais.
le sculpture en pierre autour du portail a été détruit à la Révolution et la décoration actuelle est une restauration de Geoffroy-Dechaume datant du milieu du XIXe siècle. Pour un autre exemple exquis de l’architecture française, voir: tour Eiffel (1887-89).
La chapelle basse
Avec sa hauteur sous la voûte de seulement 21 pieds, la chapelle ressemble à une crypte. Il est composé d’une nef centrale large de 20 pieds et d’allées latérales très étroites de sept pieds de large formant le déambulatoire de l’abside.
Les poussées de la voûte centrale sont renforcées par d’élégants petits arcs-boutants intérieurs, les attelles, caractéristique de la construction. Les voûtes de l’abside sont maintenues par une structure métallique datant de l’époque de la construction, dissimulée sous un plâtre et de la peinture, qui suit la courbe des nervures. Les ouvertures de la nef, qui ressemblent à des tympans percés incurvés, ornées de rosaces et de trilobés, ont une forme inhabituelle que Robert Branner a comparée aux baies occidentales des bas-côtés de la cathédrale d’Amiens.
L’inondation de la Seine au cours de l’hiver 1689-1690 provoqua d’importants dégâts dans la chapelle inférieure. Elle endommageait en particulier la peinture d’origine et nécessitait la pose du sol et des dalles funéraires, le déplacement des autels et la dépose des vitraux. L’utilisation de la chapelle comme magasin de céréales pendant la Révolution fut moins dévastatrice.
Nous ne savons rien des vitraux de la chapelle inférieure. Après le déluge, ils ont été remplacés peu de temps après 1690 par des vitraux incolores. Les vitraux actuels, consacrés à la vie de la Vierge, ont été dessinés par Steinheil au XIXe siècle. Dans la nef, de petites scènes sont inscrites dans un décor grisaille. Dans l’abside, les deux fenêtres à lancette sont en verre coloré. Dans la fenêtre axiale, nous trouvons le couronnement de la Vierge entre l’Adoration des mages à gauche et La présentation de Jésus au temple, Joseph et la prophétesse Anne et La Visitation à droite. Dans la baie latérale gauche, une porte menait à la sacristie située au rez-de-chaussée du trésor des Chartes. Incapable de contenir du verre, cette baie a été décorée au XIIIe siècle par un peinture murale de l’Annonciation peinte directement sur le mur. La peinture, découverte en 1849, a été restaurée par Steinheil. Voir également: Peinture française (c.1400-1900).
La chapelle haute
La chapelle supérieure, à laquelle on accède aujourd’hui par les escaliers en tire-bouchon étroits menant au toit, nous émerveille par ses dimensions, sa structure surélevée, son décor somptueux et la lumière multicolore scintillante qui coule à travers ses vitraux. Construit selon un design extrêmement simple, libérant un espace de 34 pieds de largeur sur 108 pieds de longueur, il se compose d’une nef unique à quatre travées, se terminant par une abside à sept pans.
Les murs sont inexistants, remplacés par des surfaces de verre qui semblent être d’une légèreté étonnante. La surface de verre, 6 458 pieds carrés sans la rosace, est marquée par d’élégants supports en pierre qui soutiennent les voûtes nervurées. Leur maigreur est une merveille, mais un groupe de neuf piliers dissimule habilement leur véritable épaisseur. L’architecte a, dans la mesure du possible, transféré les éléments de support vers l’extérieur afin de libérer un vaste espace intérieur. Cette audace architecturale, défiant les lois de l’équilibre, repose sur l’illusion d’optique et utilise des stratégies qui démontrent les capacités de l’architecte principal: deux pinces métalliques assurent la cohérence du travail de la pierre et la résistance du verre au vent, encerclant la chapelle supérieure à mi-hauteur des baies au sommet des lancettes, où l’œil les prend pour les barres de selle des vitraux; d’autres éléments métalliques cachés dans les greniers garantissent que tout est maintenu en place; la différence de hauteur entre les fenêtres de la nef (51 pieds) et celles de l’abside (45 pieds), bien que leurs lancettes aient la même taille; l’étroitesse des baies de l’abside et la saillie à peine visible des appuis rehaussent l’extrême légèreté et la hauteur de la chapelle, à une centaine de mètres sous sa voûte.
Vitrail de la Sainte-Chapelle
La chapelle supérieure doit sa réputation à son groupe homogène de vitraux. Les vitraux du 15ème siècle et la rosace occidentale, remplacés au XVème siècle, donnent une lumière colorée dont l’intensité a toujours été une cause d’admiration. La fracture infinie des couleurs produit une lumière multicolore dont le ton général, principalement le bleu et le rouge, change d’heure en heure. Ces vitraux, composés de 1 113 panneaux figuratifs, dont près des deux tiers sont d’origine, constituent l’un des grands trésors du vitrail. art religieux en Europe.
Les fenêtres de la nef, hautes de 50 pieds et larges de 15 pieds, sont divisées en quatre lancettes, réunies sous un tympan composé d’une rosace à six feuilles et de quatre quadrifoils. Les fenêtres de l’abside, hautes de 44 pieds et larges de 7 pieds, n’ont que deux lancettes surmontées de trois triangles. La grande homogénéité de l’ensemble résulte de sa composition narrative globale. L’espace est divisé en petites scènes bien définies, maintenues en place par des barres de selle, façonnées selon les différentes formes des panneaux: quadrifoil, diamant, médaillon, trifeuille ou ovale. Les compositions ainsi divisées étaient généralement réservées aux vitraux des fenêtres basses, comme ceux des bas-côtés de la cathédrale de Chartres. Ici, la hauteur des fenêtres et la taille réduite des personnages rendent pratiquement impossible la lecture d’un tiers des scènes à l’œil nu.
Les scènes illuminées sont séparées sur un fond ornemental appelé mosaïque, simple réseau quadrillé ou oblique principalement en rouge et bleu, concernant huit des quinze fenêtres. Le fond est également parfois décoré d’éléments héraldiques, des tours de Castille et des fleurs de lis de la couronne française, comme c’est le cas de sept baies et de la bordure de trois des vitraux. Curieusement, la reine Marguerite de Provence, épouse de Louis IX, n’est guère évoquée dans l’immeuble.
Iconographie
Contrairement aux fenêtres basses des cathédrales, qui illustrent généralement les cycles hagiographiques, les fenêtres de la Sainte-Chapelle sont destinées à glorifier les reliques de la couronne d’épines et de la vraie croix.
Madame Françoise Perrot, spécialiste des vitraux, a démontré que le programme iconographique des vitraux appartient à deux cycles distincts mais interdépendants, chacun correspondant à une partie de la chapelle. Un premier cycle historique illustre la vie du peuple juif selon des récits bibliques allant de la Genèse au livre des révélations. Il comprend le récit du transfert des reliques, événement majeur du règne de saint Louis, à l’origine de la construction de la chapelle: le roi de France est placé dans la continuité des rois d’Israël, ce qui en fait des héritiers de la royauté française à la royauté biblique. Ce cycle narratif de l’Ancien Testament Art biblique se développe dans les vitraux de la nef, partie de la chapelle destinée aux laïcs. Les vitraux du choeur liturgique, réservés au roi et aux chanoines, illustrent l’enfance et la passion du Christ entourés de vitraux consacrés aux deux importants saint Jean: saint Jean-Baptiste, considéré comme le dernier des prophètes, et Saint Jean l’évangéliste, visionnaire de la révélation. L’illustration des livres des quatre grands prophètes (Isaïe, Ézéchiel, Jérémie et Daniel) complète ce cycle prophétique.
Répondant aux exigences de la commission royale, les vitraux de la chapelle sont parsemés d’allusions à la royauté: les motifs héraldiques sur les fonds ou les bordures, les nombreuses représentations de scènes de couronnement, la présence de Louis IX portant la couronne du Christ. Cet événement historique contemporain est complété par de nombreuses scènes de bataille et d’idoles, qui évoquent la mission qui a conduit le roi à partir pour les croisades, après la consécration de la Sainte-Chapelle.
Bien que nous devons à St Louis la conception générale du bâtiment, il ne fait aucun doute que le roi s’est entouré de théologiens pour l’élaboration d’un programme iconographique aussi complexe. Des comparaisons avec la Bible moralisée (1230-1240) suggèrent que l’équipe d’érudits aurait pu fournir les informations nécessaires à la réalisation des illuminations et des vitraux.
Pour plus d’informations sur les illuminations, voir: Manuscrits enluminés gothiques (jusqu’à 1350) et Illuminations gothiques internationales (c.1375-1450).
Artistes Vitrail
L’exécution des vitraux a nécessité l’assistance de nombreux contributeurs restés anonymes. Les différences stylistiques laisseraient supposer que les quinze vitraux étaient exécutés par trois ateliers différents, regroupant chacun plusieurs artistes.
Aux similitudes de composition constatées entre les vitraux de la Sainte-Chapelle, la cathédrale Notre-Dame de Chartres et l’église Saint-Germain-des-Prés à Paris, s’opposent des différences stylistiques qui rendent peu probable que les mêmes ateliers étaient impliqués. Les commandes royales ont dominé la production contemporaine: le verre utilisé était de très bonne qualité, la décoration magnifique, les figures dessinées rapidement exécutées avec beaucoup de verve et de liberté. Les similitudes frappantes entre ces vitraux et ceux du déambulatoire de la cathédrale St Gervais à St Soissons à Soissons laissent supposer que des artistes du site de la Sainte-Chapelle ont travaillé sur les vitraux de la cathédrale de Soissons au milieu du siècle. Les rares panneaux conservés attribuables aux artistes en vitrail de la Sainte-Chapelle sont aujourd’hui regroupés dans la fenêtre axiale. Pour plus, s’il vous plaît voir: Art du vitrail: matériaux et méthodes.
Sculpture
Bien que la Sainte-Chapelle soit dominée par ses vitraux, elle est décorée avec une variété de Sculpture gothique, dans une gamme de matériaux et de couleurs. Par exemple, au-dessus du niveau de la chapelle supérieure, il y a 12 figures de pierre grandeur nature représentant les 12 apôtres (dont six sont des répliques – les originaux sont du Musée du Moyen Age), montés sur les fûts qui séparent les grands les fenêtres. Voir également: Sculpture Romane (1000-1200).
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