Art Celtique:
Monnaies, Monnaies
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Art Celtique: Monnaies
Histoire, conceptions monétaires des arts et de la culture numismatiques.
La monnaie, une caractéristique importante de Culture celtique, présente un intérêt pour le degré de développement social qu’elle révèle et pour les preuves économiques et historiques qu’elle fournit. Faisant preuve d’un talent artistique remarquable, souvent d’une qualité esthétique remarquable, d’une signification sociologique et religieuse évidente et d’un caractère mythologique de plus en plus reconnu, les monnaies celtiques, et en particulier celles des Gaulois, illustrent amplement le degré de développement culturel observé plus de trois siècles. Les caractéristiques techniques et artistiques variées de cette ferronnerie sont dues au fait qu’elles ont été produites par de nombreuses tribus, dont une centaine en Gaule, et de nombreuses autres dans le reste de l’Europe celtique (même si toutes ne sont pas des pièces de monnaie), qui ne possédaient ni unité nationale ni unité politique.
Cependant, leur diversité, leur utilisation artistique et leur utilisation par différentes techniques renforcent leur valeur artistique. L’importance exceptionnelle de ces monnaies celtiques réside dans le fait qu’elles ont été produites par un vaste groupe ethnique dans lequel il n’était pas courant d’utiliser l’écriture (qui était l’apanage des druides), à l’exception des dédicaces, des épitaphes et des fins commerciales (par exemple. comptes de potiers). Cependant, au cours de la dernière période de fabrication des pièces de monnaie, des inscriptions comprenant un nom, généralement celui de l’autorité émettrice, apparaissent. Ainsi, ces pièces ressemblent par leurs images à un ensemble extrêmement varié de figurines miniatures. Art celtique.
La frappe des pièces de monnaie, inventée et développée par les Lydiens d’Asie Mineure , par les villes et les îles de Grèce et par l’Asie au VIIe siècle avant notre ère, a été adoptée par les Celtes à la fin du quatrième siècle avant notre ère. Elle s’est répandue de la Gaule dans toute l’Europe centrale (à l’exception de l’Irlande) du troisième siècle jusqu’à la fin du premier siècle avant notre ère sur le continent et jusqu’aux deuxième et troisième siècles de notre ère en Grande-Bretagne. La plupart des pièces de monnaie, fondues dans le but de réutiliser les métaux, ont disparu. Cependant, un grand nombre de personnes enfouies dans le sol lors de diverses invasions ont été découvertes au cours d’activités agricoles, de travaux de construction et de fouilles archéologiques. Certains de ces trésors cachés ont rapporté jusqu’à 10 000 pièces. D’autres pièces ont été trouvées dans des rivières où elles avaient été jetées en hommage à un dieu. De nombreuses pièces de monnaie font partie de collections privées et sont entre les mains de vendeurs, tandis que la plus riche collection de pièces d’europe, contenant environ 15 000 pièces de monnaie celtiques, dont la majorité est gauloise, est située à la Bibliothèque nationale de Paris. On peut se demander combien de millions de ces pièces ont été frappées à l’origine.
Les pièces de monnaie de la Grèce, de l’Etrurie et de l’Italie, rapportées par les conquérants, les mercenaires et les marchands, ont servi de prototypes aux pièces de monnaie des Celtes. Ils ont d’abord été en or, puis en argent (en particulier dans la région danubienne) et enfin, au premier siècle avant notre ère, en bronze de qualité variable. Les sujets, extraits des modèles classiques, qui étaient au départ très peu nombreux, ont été progressivement transformés et, à la suite d’un processus de fusion et de métamorphose, non seulement de nouvelles interprétations, mais également de nouveaux motifs et sujets. Celles-ci consistaient généralement en des représentations de la vie végétale mais aussi de quelques animaux choisis: cheval, taureau, oiseau et reptile. L’avers de la pièce, le côté noble, était dominé par le visage idéalisé d’Apollon, qui devint probablement celui du chef, non moins idéalisé, mais de plus en plus simplifié et se fondant presque dans les éléments décoratifs. Sur le revers, le char original à deux chevaux devint un cheval guidé et non monté, et il fut bientôt doté d’une tête humaine et parfois de grandes ailes ouvertes. Des thèmes celtiques mythologiques sont apparus sur les pièces de monnaie, par exemple, le loup dévorant la lune et le soleil, puis régurgitant la végétation, ce qui peut être interprété comme une restauration de la vie dans l’univers. Comme la taille variait en fonction du poids et de la valeur, les sujets ont été adaptés, sans être trop simplifiés, par le graveur habile. La tendance à l’abstraction s’est progressivement imposée.
À l’exception des dernières pièces de monnaie frappées dans des moules doubles, la bande de métal ou "planchet" était placée entre deux matrices en bronze profondément incisées qui, frappées au marteau, laissaient leur empreinte simultanément sur les deux faces de la pièce. Le contour de la pièce est presque toujours resté irrégulier. On estime que quelque 700 pièces pourraient être frappées sans changer les matrices. Le sujet représenté sur les nouvelles matrices était le même que celui indiqué sur celles qui avaient été usées, mais, comme il était coupé à la main, il révélait de petites différences. L’image se déforma peu à peu et des coups de marteau mal dirigés pourraient faire en sorte qu’une partie de l’image soit omise de la pièce finie. Ceux qui utilisaient ces pièces, initialement destinées non seulement aux trésors des chefs et des druides, mais également au paiement d’acquisitions prestigieuses, de rançons, de mercenaires et de réserves, se sont progressivement habitués à ces formes changeantes. Ces pièces ne présentent ni la perfection technique des pièces grecques ni la régularité quasi mécanique de celles produites par les grands ateliers romains, mais elles sont en revanche caractérisées par une faculté d’adaptation acquise par inadvertance qui permet à l’artiste de se livrer à une sorte de liberté imaginaire..
Dans de nombreux cas, l’image était entourée d’un trait légèrement en relief lisse ou en pointillé dont le diamètre variait entre 1 et 2, 5 ou 3 centimètres. La coupe, qui a nécessité une grande habileté, doit avoir été réalisée à l’aide d’une loupe, bien que nous ne possédions aucune preuve de sa forme ni même de son existence. L’étude des objets représentés sur les pièces de monnaie en tant qu’œuvres d’art avait été jugée impossible en raison du nombre excessivement élevé d’images incomplètes ou illisibles et de la fréquence des coups de marteau irréguliers qui altéraient certaines parties du récit.. Cependant, la collaboration du numismate et du dessinateur a permis, il y a quelques années, de développer une méthode fiable qui révèle une image souvent intacte. Le numismate analyse les images frappées afin d’identifier plusieurs pièces issues de la même matrice à l’aide de la méthode de Colbert de Beaulieu, tandis que le dessinateur trace ensuite une copie exacte sous la forme d’un dessin de contour de l’image incomplète agrandie. Enfin, les différentes copies exactes sont superposées et automatiquement une image reproduisant fidèlement l’empreinte complète est révélée. C’est ainsi que les deux images sans défaut de la pièce de monnaie de Vercingétorix avec son inscription ont été obtenues. Ainsi, désormais, en traçant une photographie agrandie tout en la vérifiant à l’aide d’un microscope binoculaire contre la pièce elle-même, il est possible d’obtenir une image parfaite qui n’a peut-être jamais été vue depuis qu’elle a été découpée et gravée sur la pièce brute. Enfin, il est possible de publier des photographies agrandies de copies exactes qui révèlent souvent des détails indétectables lorsque la petite pièce est placée à l’œil nu ou même photographiée. Les dessins, méthode privilégiée par Paul-Marie Duval, sont la clé d’une meilleure compréhension de la monnaie celtique.
le art des études sur les monnaies celtiques révèle le succès obtenu par l’amalgamation de sujets, la métamorphose et l’abstraction. C’est le seul Art ancien imprégné d’un esprit expressionniste qui, au bout de deux mille ans, rappelle le tableau de l’époque moderne.
La frappe des pièces
La pièce commence par une bande de métal et l’image principale est gravée sur une coupelle en bronze qui est apposée sur un "die" en fer et est posée sur un bloc de bois. L’image secondaire gravée de l’autre côté est fixée dans une matrice de fer mobile tenue à la main. La bande de métal est insérée avec des pinces entre les deux matrices, l’une immobile, l’autre mobile. Les deux côtés sont ainsi imprimés en même temps par un seul coup de marteau. Si le coup est inexact, l’image peut être incomplète; alors les matrices craquent et doivent être changées. Chaque fois que les images sont à nouveau gravées, le résultat est toujours légèrement différent. Il y a des pièces qui ont été frappées dans un double moule en bronze pauvre en lots de dix et bien que l’image soit complète, elle est beaucoup moins précise.
Exemples de pièces de monnaie celtiques
Objet: Pièce d’or, 2e / 1er siècle avant notre ère
Lieu: Armorica, France
Musée: Cabinet des Médailles, Bibliothèque Nationale, Paris
Une seule copie est connue et l’image est incomplète en haut. Un énorme loup se tourne vers le soleil et la lune, qu’il est sur le point de dévorer ou vient de cracher. De son extrémité arrière, une branche feuillue émerge tandis que, sous elle, un aigle aux ailes déployées est représenté en équilibre sur un serpent. Au-dessus du loup, il y a la trace d’un palmier en pente et à droite, un gaufrage inexpliqué peut se rapporter à une légende gauloise, exprimant la fin et la renaissance d’une période heureuse, peut-être d’un règne.
Objet: Pièce d’or 2ème / 1er siècle avant notre ère
Lieu: Armorica France
Musée: Cabinet des Médailles, Bibliothèque Nationale, Paris
Cette pièce frappée d’une image complète est l’un des chefs-d’œuvre de la monnaie gauloise bretonne. Sur un cheval au galop se trouve un oiseau de proie qui laisse tomber une balle de son bec. Sous le cheval, on peut voir un monstre marin imaginaire effrayant avec un serpent, qui joue peut-être un rôle protecteur. Au-dessous de ces animaux, trois lettres sans signification rappellent l’inscription "Philippou" sur les pièces de monnaie du père d’Alexandre le Grand. La frappe de ces derniers a servi de modèle aux Gaulois du territoire central celtique, comme en témoigne le fait que le revers de leurs pièces représente généralement un cheval, inspiré du char à deux chevaux du "Philippi".
Objet: Pièce d’or, Ier siècle avant notre ère
Lieu: Perigord, France
Musée: Cabinet des Médailles, Bibliothèque Nationale, Paris
L’image avec une bordure perlée est complète mais manque quelques détails, tels que le bout de la patte arrière droite. Un loup, la bouche ouverte et la langue faisant saillie, est représenté à l’extérieur de la forêt, symbolisé par un arbre. Sous ses pattes avant surélevées, la présence de toute la tête d’un taureau symbolise la proie habituelle du loup. Le loup avait une importance considérable dans l’art celtique car il était l’ennemi le plus commun, avec le serpent, dans ces régions très boisées.
Objet: Petite pièce en or, début du Ier siècle avant notre ère
Lieu: Armorica France
Musée: Cabinet des Médailles, Bibliothèque Nationale, Paris
Une seule copie de cette pièce est connue. Une jument surnaturelle ailée est représentée avec une grosse tête humaine et un nombre excessif de pis qui sont placés tout le long du ventre, comme ceux d’une truie, d’une chienne ou d’un chat. Sous la jument se trouve un poulain ailé, seuls la tête, le cou et des parties du dos et de la poitrine sont visibles. Au-dessus de l’aile et derrière la queue apparaît ce qui peut être un être sombre, très incomplet. Tout y est irréel, légendaire, marqué par une inventivité qui ne laisse aucune place au naturalisme.
Objet: Pièce d’or, 2e siècle avant notre ère
Lieu: Middle Loire, France
Musée: Cabinet des Médailles, Bibliothèque Nationale, Paris
L’image est complète et une seule copie est connue. Une femme par char est debout sur un char dont on ne voit que la roue. Dans sa main gauche, elle tient les rênes d’un cheval en mouvement et dans sa main droite une sorte de baguette. Sous le cheval se trouve un mollusque monstrueux, qui semble chercher à saisir le coursier dans ses tentacules. À l’avant, attachée par une sangle à la poitrine du cheval, un étendard décoré flotte dans les airs avec deux cordons ornés. C’est la norme qui vise à effrayer les chevaux ennemis. La femme, poitrine nue, porte une jupe courte et gonflée.
Objet: Pièce d’or, début du Ier siècle avant notre ère
Lieu: Armorica France
Musée: Cabinet des Médailles, Bibliothèque Nationale, Paris
Cette pièce en or appartient à une série de matrices différentes où les éléments secondaires du sujet varient. Une femme nue, coiffée d’une courte cape, est représentée à cheval sur un cheval au galop. Elle tient dans la main droite une lance et dans la gauche un écusson gallique ovale. Devant le cheval se trouve une branche de palmier avec une corde, tandis que, en dessous, se trouve le coup de foudre à six branches de Jupiter. C’est peut-être une représentation surhumaine de la guerrière gauloise, nue comme certains guerriers celtes pour des raisons de provocation héroïque, et protégée par le dieu celte de la foudre (Taranis). Le désir de glorifier la cavalerie gauloise et ses victoires (notez la palme) explique la représentation d’un tel sujet.
Objet: Pièce électronique (alliages d’or et d’argent), début du 1er siècle avant notre ère
Lieu: Armorica France
Musée: Cabinet des Médailles, Bibliothèque Nationale, Paris
Au-dessus d’un cheval à tête humaine, ailé et galopant, deux petites têtes coupées attachées à des cordons feuillus forment un grand motif symétrique. Sous le cheval, un étendard présentant un sanglier de style caricaturé et un aigle héraldique est représenté. Tout exprime le pouvoir et le cheval à tête humaine, une créature de la mythologie armoricaine, ainsi que le standard, symbolisent la force surnaturelle des cavaliers du chef, qui ont fabriqué la pièce de monnaie.
Objet: Pièce électronique, début du Ier siècle avant notre ère
Lieu: Armorica France
Musée: Cabinet des Médailles, Bibliothèque Nationale, Paris
Un cheval à tête humaine qui court le long de la course est surmonté d’un énorme oiseau de proie, les griffes ouvertes et les ailes déployées. Un objet en forme de croix attaché à une sorte de chaîne flotte dans les airs devant et autour de la tête humaine. Cet objet est un substitut à la norme qui serait déplacée ici car il n’y a pas de coureur pour le tenir. Sous le cheval se trouve une bannière ornée de l’image d’un taureau. Le cheval ou la jument à tête humaine est une création armoricaine et symbolise le pouvoir surnaturel des cavaliers, spécifié ici par la norme.
Objet: Pièce d’or portant le nom de Vercingétorix, 52 AEC
Lieu: Auvergne, France
Musée: Cabinet des Médailles, Bibliothèque Nationale, Paris
La pièce est légèrement incomplète dans la partie supérieure et les cheveux sont mal rendus. Le revers montre un cheval qui se cabre. Cette pièce est un portrait idéalisé d’un jeune chef, destiné à représenter Vercingétorix, le grand chef des Gaulois, dont le nom est inscrit dans sa forme celtique: "VERCINGETORIXS". Il existe vingt-sept pièces dans cette série, dont deux présentent la tête casquée cassée et onze de la même matrice. Le style n’est pas gaulois mais s’inspire de la monnaie des princes grecs. Ces vingt-sept pièces pouvant être datées de 52 av. J.-C. constituent la dernière frappe en or des Gaulois.
Objet: Pièce d’or, début du Ier siècle avant notre ère
Lieu: région de Metz, France
Musée: Cabinet des Médailles, Bibliothèque Nationale, Paris
Seule copie connue, cette pièce était clairement trop petite pour le dé, car l’image est incomplète au bord. L’image géométrique incompréhensible représentée est une transformation artistique d’une tête, peut-être une tête de femme, inspirée par la frappe de Tarente et de la Gaule de Belgique. Différentes déformations successives permettent de reconnaître les boucles stylisées de la couronne en haut et, au milieu, la forme modifiée de l’oreille. Suivant sa propre inspiration, le graveur a réalisé une composition abstraite avec des éléments distincts de la tête humaine. Fréquent dans le nord et le sud-ouest de la Gaule, ce travail créatif témoigne de l’attrait celtique pour l’art abstrait.
Objet: Coin, 1er siècle avant notre ère
Lieu: Ribnjacka, Yougoslavie
Musée: Archeoloski Musej, Zagreb
Imitant une pièce d’Alexandre le Grand, cette pièce, totalement intacte, n’est connue que par celle-ci. Un homme, apparemment nu, est assis soit sur un tabouret orné d’un motif incurvé, soit éventuellement sur une chaise à dossier large. Une sorte de long panache courbé orne sa coiffe et son bras gauche est levé, tandis que sa main bien que fermée ferme probablement un objet invisible. Son bras droit est plié et il tient une longue tige, peut-être une arme, qui passe derrière son corps. Sept éléments émergent de l’arrière-plan. Au sommet de la pièce se trouve un anneau épais. En haut à gauche, un motif vaguement triangulaire apparaît et situé légèrement en bas, à droite, un objet en forme de joug à bornes sphériques. En bas, devant les genoux de l’homme, un petit chien assis le regarde, tandis que devant le visage d’un chien, se trouve un motif en forme de plante composé de trois balles. A droite, derrière la tête de l’homme, un motif en demi-cercle de forme sphérique est représenté en haut et en bas, derrière le siège, un demi-cercle dont les extrémités peuvent s’être étendues au-delà du bord de la Vide. Ici et là, il y a des singes sphériques sans rôle apparent.
Objet: Pièce d’or, 2e siècle avant notre ère
Lieu: région d’Amiens, France
Musée: Cabinet des Médiiles, Bibliothèque Nationale, Paris
Cette pièce, entièrement intacte, est connue grâce à deux exemplaires fabriqués à partir du même poinçon, l’un à Paris et l’autre à Londres. Au-dessus d’une ligne de sol rectiligne formée par un encart contenant les lettres déformées du nom "Philippou", deux chevaux en marche sont représentés l’un portant une cavalière, nue mais pour une ceinture et une courte cape, chevauchant à cheval. Représentée comme une guerrière triomphante, elle brandit dans sa main gauche un bouclier et une sorte de longue feuille de palmier, maladroitement rendue, et dans sa main droite un grand sorcier. Derrière le cheval, on voit un serpent dont la tête est dirigée vers le bas. À gauche, au bord de la pièce, un ornement végétal stylisé difficile à interpréter. La cavalière a un visage rond schématisé et une masse de cheveux bouclés avec une raie au milieu.
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