Art solutréen: histoire, caractéristiques, chronologie Automatique traduire
Dans l’art préhistorique, le terme «Solutréen» désigne le Paléolithique supérieur tardif, nommé d’après le site type de Solutre, dans la région de Bourgogne, dans l’est de la France. Peut-être en raison des techniques avancées de fabrication d’outils en silex, l’art rupestre solutréen est surtout connu pour ses pictogrammes gravés et ses frises en pierre - en particulier les sculptures en relief taillées sur des blocs représentant des animaux ventrus à courtes pattes - comme dans le Four du diable de la grotte de Bourdale (vers 16 000 av. 16 000 av. J.-C.) et au Roc de Cérès (vers 17 200 av. J.-C.).
En effet, au cours de cette période, des progrès considérables ont été réalisés dans la technique et l’expressivité du dessin à l’aide d’outils en pierre. La peinture rupestre est beaucoup moins répandue à cette époque, bien que des artistes solutréens soient actifs à Lascaux (première phase vers 17 000 av. J.-C.) et à Cosquer (deuxième phase 17 000 av. J.-C.). Il est intéressant de noter que peu d’images datées de cette période sont des représentations d’espèces dangereuses qui dominaient l’art le plus ancien, par exemple à Chauvet. La préférence pour les lions, les rhinocéros et les ours a donc été remplacée par des représentations de grands herbivores tels que les chevaux, les aurochs et les bisons.
L’homme solutréen a-t-il moins peur des prédateurs dangereux? Est-ce dû à son habileté à fabriquer des lames pour ses lances? Parallèlement, les représentations de signes, symboles et autres manifestations d’un art particulier sont restées populaires, certaines images étant interprétées comme la preuve d’une connaissance précoce de l’astronomie. L’art solutréen de l’âge de pierre coïncide avec la période la plus froide (dernier maximum glaciaire) de l’ère glaciaire (vers 20 000-17 000 av. J.-C.) et le déplacement de l’homme de Neandertal par les nouvelles espèces modernes, Cro-Magnon et Chancellor. Nous n’avons pas encore une idée claire de l’influence de ces facteurs sur l’art pariétal ou mobile de l’époque, mais la poursuite des recherches apportera sans doute des réponses.
L’art solutréen : histoire, caractéristiques
Les graveurs et sculpteurs solutréens ont affiné la tradition gravettienne de l’art rupestre franco-cantabrique de plusieurs manières. Tout d’abord, ils ont introduit beaucoup plus de réalisme dans leurs objets gravés, comme ceux représentant des cerfs et des chevaux femelles trouvés à Parpallo en Espagne. Pour renforcer ce processus, ils ont introduit des esquisses préparatoires pour leurs gravures et reliefs, en utilisant des dessins au fusain pour certaines figures. D’autre part, ils ont gravé leurs figures animales de manière à utiliser la lumière et la morphologie de la grotte, en utilisant des bas-reliefs pour renforcer les qualités tridimensionnelles de l’œuvre.
Ainsi, le principal objectif artistique de la sculpture - l’interaction entre la forme, la lumière et le mouvement - semble avoir été pleinement compris. Ces réalisations ont culminé avec les exquis bas-reliefs sculptés dans des dalles de calcaire à Bourdale (Dordogne) et au Roc de Sers (Charente). En outre, les artistes solutréens ont produit un certain nombre de peintures rupestres et de pétroglyphes dans la grotte de la Tête du Lion en Ardèche. Malheureusement, vers 15.000 ans avant J.-C., après avoir créé de magnifiques exemples d’art rupestre, la culture solutréenne disparaît mystérieusement.
Note : L’ère solutréenne a été précédée par l’ère gravettienne, puis par l’ère madélienne. (Voir : Chronologie de l’art préhistorique .)
Chronologie de la culture solutréenne
Grotte des Deux-Ouvertures (deuxième phase) (19.000 BC.)
L’abri sous roche de l’Ardèche, connu en anglais sous le nom de «The Cave of Two Holes», également appelé La Grotte des Ours («The Cave of the Bears»), il contient des gravures animales, des signes abstraits et une obscure créature hybride, mi-humaine, mi-animale.
Grotte de La Pileta (18 130 av. J.-C.)
Située à 30 kilomètres de la côte méditerranéenne, près de la ville perchée de Ronda, la grotte de La Pileta est connue pour neuf phases de décoration du Paléolithique supérieur. Une figure d’aurore a été datée de 18 130 av. J.-C., mais d’autres gravures rupestres semblent plus anciennes.
Art rupestre de Kunalda (vers 18 000 av. J.-C.)
Située à près de 200 pieds sous la plaine de Nullarbor en Australie-Méridionale, la grotte et le gouffre de Kunalda contiennent les plus beaux exemples de cannelures aborigènes d’Australie.
Poterie de la grotte de Xiangrendong (vers 18 000 av. J.-C.),
Les laines de Xiangrendong, dans le sud-est de la Chine, sont les plus anciennes poteries jamais découvertes. Un autre exemple de poterie d’Asie orientale datant de 16 000 av. J.-C. est la poterie de la grotte de Yuchangyang, dans la province de Hunan.
Période du Paléolithique moyen et supérieur.
Province de Jiangxi, Chine.
Grotte du Placard (vers 17 500 av. J.-C.)
Remarquable par une douzaine de signes aviformes sur la frise, très semblables aux signes abstraits trouvés à Pesch-Merle (Marseille) et à Cuniac in Loth. Ces signes sont appelés signes «de type affiche».
Peintures rupestres de Cosquer (deuxième phase 17000 av. J.-C.)
Après l’occupation de la grotte par des artistes gravettiens vers 25000 av. J.-C., à l’origine des pochoirs préhistoriques et des empreintes de mains, Cosquer a connu une deuxième phase de décoration entre 17500 et 16000 av. J.-C.. Par exemple, un cerf peint en noir (17290 av. J.-C.).
Gravures et reliefs de la Grotte du Roc de Cérès (v. 17.200 av. J.-C.)
Fouillée en 1927-29, la Grotte du Roc de Cérès est une référence en matière de sculpture préhistorique solutréenne, notamment en ce qui concerne la forme et la technique artistique. Elle est surtout connue pour ses quatorze blocs de calcaire sculptés, gravés et peints (datant de 17 230 av. J.-C.), allongés face contre terre, décorés de 52 images de bisons, chevaux, bouquetins et bœufs musqués, représentés avec des corps larges et des jambes démesurément courtes.
En outre, il y a une figure d’au moins un homme qui est supposé brandir une lance. Environ 70 % des images ont été ombrées avec de l’ocre rouge ou d’autres pigments de teinture, afin d’exprimer le mouvement. (Pour plus de détails sur les teintures et les pigments utilisés, voir : Palette de couleurs préhistoriques). Voici quelques exemples d’images : un sanglier sur un bloc de calcaire dont la tête et les membres sont sculptés en haut-relief et le torse en bas-relief ; un dessin sur une dalle de pierre représentant un homme poursuivi par un bœuf musqué ; deux bouquetins mâles s’agrippant l’un à l’autre pendant la saison du rut. Qualité similaire à la frise de pierre du Roc-aux-Sorcières (vers 12.000 av. J.-C.).
Peintures rupestres de Lascaux (première phase vers 17 000 av. J.-C.)
Célèbre pour ses peintures rupestres colorées, ses pictogrammes et ses dessins noirs.
Grotte de la Tête du Lion (vers 17 000 av. J.-C.)
Située près de Bidon en Ardèche dans la région Rhône-Alpes (à côté des grottes Chauvet et Chabot), connue pour un panneau daté de 19 000 av. J.-C. qui révèlerait une compréhension précoce de l’astronomie. Ce panneau montre sept points (censés représenter les Pléiades) à côté de l’image d’un taureau, l’œil du taureau lui-même indiquant la position d’Aldébaran, l’étoile principale de la constellation du Taureau. On trouve des signes similaires à Lascaux.
Grotte du Diable (vers 16 000 av. J.-C.)
La grotte du Fourneau-du-Diable à Bourdale, dans le nord de la Dordogne, est connue pour ses pictogrammes solutréens.
Grotte de La Pasiega (vers 16 000 av. J.-C.)
Cet abri du Solutréen supérieur et du Madelinien inférieur contient de très nombreux cervidés (cerfs, mâles et femelles), des équidés (chevaux) et des vaches (aurochs). Il contient également un grand nombre de symboles abstraits (idéomorphes).
Articles connexes
Pour en savoir plus sur l’art du Paléolithique supérieur, voir :
Peinture rupestre d’El Castillo (39 000 av. J.-C.)
La plus ancienne peinture rupestre connue au monde.
Peintures rupestres d’Altamira (Cantabrie, Espagne)
Les images géométriques remontent à 34 000 av.
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