Conseils pour prendre soin d’un chalet de bain en bois pendant le retrait du bois Automatique traduire

La durée de séchage du bois détermine la géométrie et les performances thermiques de la future structure. Le bois est un matériau anisotrope, dont les dimensions linéaires se modifient à mesure qu’il perd de l’humidité. La conception d’un sauna en rondins, pensé pour compenser ce retrait, exige de créer les conditions permettant à ce processus de se dérouler en douceur, sans à-coups susceptibles de rompre les fibres.

Négliger les principes physiques du processus entraîne l’apparition de fissures longitudinales profondes, un affaissement des voûtes et une perte d’étanchéité des joints d’angle. Un accompagnement technique adéquat pendant les 6 à 12 premiers mois de construction permet d’atténuer les effets de la perte d’humidité.

Application de composés protecteurs et de conservation

Durant la phase de séchage, l’objectif principal est de prévenir les dommages biologiques sans obstruer les pores du bois. Les vernis et peintures filmogènes sont strictement contre-indiqués pendant cette période : ils emprisonnent l’humidité à l’intérieur du tronc, provoquant des pourritures internes.

• Le traitement primaire est effectué avec des antiseptiques de transport ou des composés à base d’eau immédiatement après l’assemblage.
• Ils utilisent des imprégnations difficiles à nettoyer pour la partie inférieure de la corniche et les solives de plancher qui sont en contact avec un environnement agressif.
• Une nouvelle application de protection est prévue dans 6 à 8 mois, lorsque le taux d’humidité des couches extérieures du bois descendra à 18-20 %.

Scellement des extrémités coupées

L’humidité s’évapore à travers les fibres transversales dix fois plus vite qu’à travers la surface latérale de la grume. Cette irrégularité crée des tensions internes qui provoquent le déchirement du bois. Il est donc impératif de traiter les extrémités avec des mastics spéciaux, de la chaux ou de la colle PVA.

Cette méthode permet d’uniformiser le séchage dans toute la grume. L’humidité est ainsi contrainte de s’évaporer lentement par les faces latérales, réduisant considérablement le nombre et la profondeur des fissures. Le revêtement protecteur doit être appliqué généreusement, en imprégnant bien la structure du bois.

Contrôle de la ventilation

L’absence de circulation d’air à l’intérieur de la charpente en rondins crée un «effet de serre», propice au développement des moisissures. À l’inverse, les courants d’air peuvent dessécher le bois et provoquer le gauchissement des murs.

• Les ouvertures des fenêtres et des portes sont laissées ouvertes ou recouvertes d’un lattis clairsemé, assurant ainsi un courant d’air constant.
• Durant l’hiver, il est nécessaire de veiller à ce que la neige ne s’accumule pas à l’intérieur, ce qui provoquerait un excès d’humidité au printemps.
• Les paramètres d’humidité à l’intérieur de la maison en rondins doivent être corrélés aux indicateurs extérieurs, en visant une égalisation naturelle.

Réglage des compensateurs de retrait et du système de chevrons

La hauteur de la charpente en rondins diminue de façon irrégulière. Les poteaux verticaux (par exemple, sur une terrasse) ne se tassent pas, tandis que les rondins horizontaux se rétractent. Sans ajustement, cela entraînera une inclinaison du toit et l’apparition d’espaces vides.

• Des vérins à vis (ou ponts élévateurs) sont installés sur les supports verticaux. Il convient de les resserrer tous les 1,5 à 2 mois, en desserrant l’écrou à mesure que le châssis principal se tasse.
• La charpente doit être munie de supports coulissants à son point de jonction avec le mur. Fixer rigidement les chevrons à la sablière lors du tassement du pignon peut entraîner la suspension des faîtières supérieures ou le flambement de la toiture.
• Vérifier la géométrie des murs à l’aide d’un fil à plomb permet de repérer à temps toute déviation par rapport à la verticale.

Entretien sanitaire des installations

Pendant la période de stabilisation de la structure, il ne doit y avoir aucune source de décomposition biologique à l’intérieur. Un chantier propre n’est pas une question d’esthétique, mais de protection contre les champignons.

• Élimination de la sciure et des copeaux : La poussière de bois est hygroscopique, elle accumule l’humidité et constitue un excellent substrat pour les moisissures.
• Tondre la pelouse autour des fondations pour assurer la ventilation du vide sanitaire.
• Nettoyage des joints inter-couronnes pour éliminer toute contamination temporaire.

Surveillance de l’intégrité structurelle

Un diagnostic précoce permet de corriger les anomalies à moindre coût. Des examens sont réalisés tous les trimestres, une attention particulière étant portée aux zones problématiques.

• Inspection des joints des bols d’angle.
• Vérifier la présence de fissures et de mouvements de sol dans les fondations.
• Surveillance de l’état de la toiture provisoire  : les fuites pendant la période de séchage sont fatales pour le bois non protégé.

Réponses aux questions fréquemment posées

Question : Comment puis-je éviter que mes bûches ne se fendent pendant un séchage rapide ?
Réponse : Veillez à bien sceller les extrémités des bûches et à couvrir les ouvertures des fenêtres avec un filet ou un tissu pour les protéger des rayons directs du soleil et du vent, ce qui ralentira l’évaporation.

Question : Quand dois-je commencer à installer les fenêtres et les portes ?
Réponse : Il est recommandé de commencer à installer les cadres de fenêtres et à combler les ouvertures au plus tôt 10 à 12 mois après l’assemblage des murs.

Question : Que faire si une coloration bleue apparaît sur mes bûches ?
Réponse : Le noircissement localisé est poncé et traité avec des agents de blanchiment à base d’oxygène actif ou de chlore, puis avec un antiseptique.

Question : À quelle fréquence dois-je resserrer les joints de dilatation (vérins) ?
Réponse : Toutes les 2 à 3 semaines pendant les trois premiers mois, puis une fois par saison ou lorsque l’écrou s’affaisse au-dessus de la surface de support.

Question : Dois-je chauffer ma maison en rondins pendant le premier hiver ?
Réponse : Absolument pas. Chauffer une maison en rondins humide provoquera un séchage irrégulier, de graves fissures et une déformation des rondins.