ANI ET ANDREY ABAKUMOV:
FIL COULISSANT Automatique traduire

L’exposition "The Escaping Thread", qui se tiendra à la galerie ARTSTORY du 18 septembre au 22 novembre 2020, sera la première exposition en Russie qui présentera le travail des jeunes artistes moscovites Ani et Andrey Abakumov au public national. Le public se familiarisera avec une technique inhabituelle de dessin avec des fils - isothread (dans la terminologie occidentale "string art").

On pense que l’art de la ficelle (string art, art-string ou corde) est apparu en Angleterre, au 17ème siècle. Il existe une version selon laquelle les tisserands britanniques ont créé des bijoux ajourés de la même manière. Aux XIXe et XXe siècles, ce type de créativité a également été abordé, mais uniquement dans le contexte de la pédagogie et du design.

Ani et Andrei Abakumov ont d’abord vu cette technique en noir et blanc. Et nous nous sommes demandé: est-il possible d’ajouter de la couleur ici? Personne n’a essayé cela auparavant. Le mathématicien et programmeur Andrey Abakumov développe un algorithme mathématique unique, un schéma de dessin, prépare une «toile» en y fourrant des clous. Et puis Ani Abakumova, pendant des heures, des jours, des semaines dans une certaine séquence, couche par couche, tire des fils sur les ongles - c’est ainsi que l’image apparaît progressivement. La richesse des transitions tonales est souvent créée par un nombre limité de couleurs de base: grâce à la superposition, la palette de l’artiste s’élargit et devient beaucoup plus complexe. À ce stade, la méthode moderne - la création d’un algorithme virtuel - et le travail manuel traditionnel - le tissage sont combinés. Les petites peintures rondes prennent environ quatre kilomètres de fils,et pour les travaux plus importants - jusqu’à 20 kilomètres.

Comme il se doit dans le cas des artistes novices, les premières œuvres des Abakumov étaient des copies d’œuvres de maîtres célèbres. En particulier, les artistes préraphaélites britanniques, si aimés des auteurs, qui, d’ailleurs, utilisaient souvent la photographie comme étape préparatoire à la création de peintures. Les principales sources d’inspiration des Abakumov sont "Lady Lilith" de Dante Gabriel Rossetti et "Dolce far niente" de John Godward. Comme l’explique Ani Abakumova: «Ces tableaux sont tellement chargés d’émotion qu’il est deux fois plus intéressant de les dessiner avec des fils… Depuis l’enfance, nous sommes sans cesse tourmentés par les obligations sociales et l’angoisse interne (école, collège, travail, problèmes familiaux, ou la situation générale dans le monde)…. Quand j’ai vu le tableau "Dolce far niente" ("Doux ne rien faire"),J’ai ressenti cette insouciance et j’y suis très souvent revenue, pour ressentir un instant cette sensation. Et, tout d’abord, je voulais créer une sorte d’image à effet thérapeutique. Comme Matisse, qui dans les années terribles de la guerre a peint des fleurs et des motifs joyeux. Selon moi, l’art n’est pas seulement le reflet de la réalité, mais aussi un moyen de s’en échapper, de se détendre, de récupérer. "

Les œuvres d’Anya et Andrey Abakumovs ne concernent pas tant la beauté féminine que l’état d’esprit. Lors du choix d’une intrigue, les artistes donnent la préférence aux personnages qui apportent des émotions: calme, amour et joie. Et ils proposent au spectateur de s’arrêter, d’être dans l’instant «ici et maintenant», en oubliant le rythme effréné du monde moderne.

Les sujets présentés à l’exposition ARTSTORY sont basés sur des images et des histoires d’anciens albums photos des années 1910-20. Les artistes ont trouvé les albums dans l’un des marchés aux puces européens. C’est ce qui les a poussés à une nouvelle étape dans le développement de leur système créatif. Les auteurs du projet «Escaping Thread» ont décidé de donner un nouveau souffle à ces images, de «faire revivre» des images de cartes postales anciennes. Ils sont devenus multicouches et complexes, mais n’ont pas perdu leur légèreté et leur attractivité.