Sœurs Popov. non humain Automatique traduire
с 3 Февраля
по 10 МаяМузей современного искусства Эрарта
Васильевский остров, 29-я линия, д.2
Санкт-Петербург
Le musée Erarta présente une exposition d’Ekaterina et Elena Popov, un duo de sœurs jumelles qui créent des poupées futuristes. Les œuvres des artistes ont fasciné Jean-Paul Gaultier, le créateur de chaussures Louis Vuitton Fabrizio Viti, le photographe Nick Knight, Yolandi Fisser de Die Antwoord, les chanteurs GRIMES et Fka Twigs — et poursuivent leur marche triomphale autour du monde.
Les créations des sœurs Popov sont bien plus que de simples «poupées». Leurs héroïnes futuristes sont un phénomène de l’industrie de la mode et de l’art contemporain. Ils sont recherchés par les collectionneurs du monde entier, de Jean-Paul Gaultier à Nick Knight ; leurs photographies apparaissent régulièrement dans les pages de Vogue, The New York Times, Huffpost, Infringe, ainsi que de nombreuses publications japonaises, ce qui signifie une réelle reconnaissance dans le monde professionnel des maîtres BJD.
La fabrication de poupées à rotule (BJD) est un processus à forte intensité de main-d’œuvre. En polyuréthane, en porcelaine ou en pâte à papier, ils nécessitent un entretien minutieux et ne sont pas conçus à l’origine pour jouer avec. Grâce aux "articulations" mobiles - connexions, les BJD sont capables de prendre n’importe quelle pose, ce qui en fait des modèles idéaux pour les séances photo. Une série de plans de marionnettes a rapidement gagné en popularité sur Internet et, au début des années 2000, BJD était devenue une sous-culture internationale. Ayant atteint la Russie, cette direction a trouvé ici ses fans fidèles et ses mégastars, telles que les sœurs Popov. Travailler sur des poupées a transformé les créatrices de mode professionnelles Katya et Lena en sculpteurs, maquilleurs, coiffeurs et photographes.
L’exposition Non-Human au Musée Erarta réunira plus de 20 poupées d’années différentes : des pièces de leurs premières collections CULT, SKIN et GARTER, des œuvres des séries japonaises et africaines, les séries WIDOW SISTERS et BLUE SKIN, qui repense Gjel peinture, ainsi que la nouvelle collection Feathered Serpent. Les téléspectateurs verront également des vidéos mettant en vedette ces personnages insolites et leurs photographies.
Dans leur travail, les auteurs s’inspirent de représentants inhabituels et brillants de la culture pop moderne. Par exemple, une cyber-déesse anthropomorphe translucide «vêtue» d’une cyber-coque en peau de polyuréthane très détaillée est le personnage central de l’album Miss Anthropocene de l’artiste canadien GRIMES. Mais les sœurs Popov ne créent pas seulement des filles fantastiques - leur collection comprend également des poupées réalistes à l’image de Madonna, John Galliano, chanteur du groupe finlandais HIM Ville Valo, Johnny Depp à l’image de Jack Sparrow, Dita Von Teese et Marilyn Manson.
Quelle que soit l’image que les artistes choisissent pour leurs poupées – veuves séduisantes, écolières tatouées «sous Gjel» ou cyber geisha – chacune d’elles est un idéal esthétique. Pourtant, cet idéal est loin des standards : pour les sœurs Popov, il n’y a pas de frontière entre le beau et le laid, l’interdit et le permis, l’humain et l’inhumain. Ils opposent aux normes de beauté généralement acceptées ce qui, à première vue, peut sembler défectueux et même répugnant. Pourtant, ce sont précisément les défauts mignons : oreilles décollées, dents inégales, maigreur malsaine qui donnent à ces poupées un attrait particulier. En les voyant une fois, le spectateur peut difficilement les oublier. En changeant les contours habituels du corps - en allongeant le cou, en augmentant les articulations et en pliant les pieds de manière inconcevable, les sœurs Popov créent une provocation : les créatures fragiles qu’ils ont générées pourraient donner l’impression d’être douloureusement impuissantes et d’une souplesse touchante, si ce n’est pour leur regard impénétrable, leurs poses réfléchies et leurs costumes, coiffures et maquillages parfaits, comme en état d’alerte. Leurs créations fascinent le spectateur par leur plasticité, déroutent, tendent des pièges à l’imaginaire.