#50276 Spain

Lœuvre présentée se structure autour dune composition circulaire, évoquant un tondo, et se révèle riche en détails et en symboles. Au premier plan, une scène de violence et de désespoir simpose. Une femme, vêtue dune tunique blanche, se tient agenouillée, le visage tourné vers le spectateur avec une expression de profonde tristesse et dhorreur. Elle tend ses bras vers un enfant, dont le corps est déjà en partie démembré, gisant sur le sol parmi des fragments de bois épars, suggérant une mort violente et brutale. La présence dun chien, à côté du corps, renforce latmosphère de douleur et de perte.
En arrière-plan, un groupe de personnages, disposés en plusieurs niveaux, témoigne de l’événement. Un homme, vêtu dune armure et monté sur un cheval blanc, semble être le principal acteur de la scène, dominant lespace. Sa posture, bien que royale, est teintée dune froideur distante, voire dune indifférence glaçante. Derrière lui, une foule de spectateurs, hommes, femmes et enfants, observe la scène avec diverses réactions : certains semblent consternés, d’autres impassibles, soulignant la complexité des émotions humaines face à la tragédie.
En haut de la composition, dans un ciel nuageux, une assemblée angélique observe la scène. Leur présence, bien que symbolisant une dimension spirituelle, ne semble pas intervenir pour empêcher ou apaiser la souffrance. Au-dessus de l’homme sur le cheval, une architecture colonnée se dessine, renforçant lidée dun pouvoir institutionnel qui observe et tolère, voire orchestre, la violence.
Lensemble de la scène suggère une réflexion sur la justice, la compassion et la nature du pouvoir. Le contraste entre la violence du premier plan et limpassibilité des spectateurs soulève des questions sur la responsabilité collective face à linjustice. Le cercle, forme symbolique de perfection et dunité, ici, enferme une scène de destruction et de désespoir, créant une tension visuelle et émotionnelle palpable. La lumière, concentrée sur les personnages principaux, met en relief leur souffrance et les isole du reste de la foule, soulignant ainsi leur vulnérabilité face à la puissance du pouvoir. La présence des anges, plutôt que d’intervenir, pourrait suggérer une critique de linaction divine face à la souffrance humaine, ou une invitation à la compassion et à la prise de conscience.