Bleaching of canvas Zinaida Serebryakova (1884-1967)

Description de l’œuvre de Zinaida Serebryakova intitulée "Fouetter la toile".

Serebryakova est une artiste russe, l’une des premières femmes à entrer dans l’histoire de la peinture. Elle est née dans une famille très créative, son père était sculpteur, son grand-père architecte, sa mère artiste, un frère également architecte, l’autre contribuant largement à la peinture et au dessin soviétiques.

Dans un tel environnement, la jeune fille ne pouvait rester indifférente aux arts et, après avoir obtenu son diplôme de l’école secondaire pour filles, elle est entrée dans une école d’art. Après avoir été élève de Braze, elle a voyagé en Italie et en France. De tous les genres, elle préférait le portrait et les scènes de genre. Elle peignait des gens qu’elle connaissait, aimait la campagne et prenait des sujets de la vie des paysans qui dépendaient de la terre et en vivaient jusqu’à la mort.

"Le blanchiment de l’hosta" est cependant sa dernière œuvre majeure, exécutée à un niveau élevé, après de nombreuses esquisses et croquis se distinguant par de fortes différences de composition. Sur certains, les filles ont étalé la toile, sur d’autres elles l’ont portée, sur d’autres encore elles ont attendu le bon moment pour passer. Les croquis montrent le matin, le soir et le midi. L’artiste a finalement opté pour une version dans laquelle les filles se mettent au travail. Elles sont debout sur la rive du fleuve, quatre filles en civil.

Ils ne posent pas pour le portrait mais ils sont occupés - l’un étend la toile, le second la sert, le troisième la déroule, le quatrième est sur le point de se joindre au travail général.

La composition du tableau est construite de telle sorte que les jeunes filles se tiennent comme au bord du ciel, le spectateur les regarde d’en bas, ce qui donne à leurs figures une échelle et une ampleur. Tous sont grands, même en apparence robustes, avec des visages agréables, il semble que bientôt l’un d’entre eux chantera, et les autres le rattraperont et la rive coulera avec la chanson populaire persistante, racontant l’amour ou le chagrin.

Le tableau montre la force des filles, leur liberté, qui ne consiste pas à ne rien faire, mais à s’abandonner pleinement à leur cause, volontairement et joyeusement.