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Lœuvre présente une scène de plage ensoleillée, saturée dune lumière vive qui souligne la teinte azurée du ciel et le blanc immaculé du sable. On y distingue une femme, vêtue dun maillot de bain rouge vif, assise sur le sable avec une posture décontractée et un sourire éclatant. Elle pose une main sur sa hanche, l’autre tenant une cigarette, et semble totalement absorbée par lattention du jeune homme agenouillé devant elle.
Celui-ci, nu du torse, est concentré sur un carnet de croquis, un crayon à la main. Le geste est précis, attentif, suggérant une volonté de capturer la beauté de la femme qui le modèle. Un sentiment dadmiration, voire dobsession, émane de cette posture.
Au second plan, dautres figures se dessinent : un couple se relaxant sous un parasol jaune, et une silhouette plus lointaine, probablement un baigneur. Ces personnages, plus discrets, contribuent à latmosphère de vacances et de loisirs.
L’ensemble de la composition est marqué par une certaine légèreté et une esthétique typique des illustrations de magazines des années 50. Cependant, au-delà de lapparente innocence de la scène, on perçoit des sous-entendus subtils. La relation entre les deux protagonistes est ambivalente : est-ce une simple séance de croquis, ou y a-t-il une tension romantique, voire érotique, sous-jacente ? Laccent mis sur le corps féminin, idéalisé par la pose et la lumière, renforce laspect de voyeurisme implicite dans le regard du spectateur et le travail de lartiste. Le carnet de croquis devient alors un instrument de fixation, de possession, traduisant une tentative de saisir léphémère et la beauté fugitive. La scène, en définitive, interroge les dynamiques du regard, de l’admiration et de la représentation artistique, dans un contexte marqué par les codes de la séduction et de la culture populaire.