#03078 Ercole Pignatelli

Lœuvre présentée, réalisée en monochrome, déploie un ensemble de formes juxtaposées qui suscitent une interprétation complexe. Au premier plan, une construction monumentale, semblant être un édifice artificiel ou une fontaine complexe, domine la composition. Sa structure est fragmentée, faite de terrasses superposées, de conduits d’eau et d’éléments décoratifs rappelant des sculptures stylisées. Un jet deau jaillit dune des structures, créant un point dintérêt dynamique au sein de lensemble.
Au-dessus de cette structure, on observe des mains monumentales, dont les contours se fondent dans un paysage montagneux stylisé. Ces mains, apparemment en mouvement, semblent protéger ou encadrer le bâtiment en contrebas, leur posture suggérant une forme de tutelle ou de force cosmique. Un astre, probablement une étoile, scintille dans le ciel, ajoutant une dimension céleste et spirituelle à la scène.
L’atmosphère générale est empreinte d’une rêverie étrange, dun sentiment daltérité. La juxtaposition de lartificiel (la fontaine/édifice) et du naturel (les mains et le paysage) pose question sur le rapport entre lhomme et la nature, entre la création humaine et les forces universelles. On peut percevoir une interrogation sur la place de lhomme dans un monde plus vaste, peut-être même une allégorie sur la fragilité des constructions humaines face à l’ampleur de lunivers.
Le monochrome renforce le caractère intemporel et symbolique de l’œuvre. Labsence de couleur invite à une contemplation des formes et des textures, et concentre lattention sur le jeu dombre et de lumière qui souligne le volume et la profondeur des différents éléments. Il est possible d’y déceler une réflexion sur la mémoire, l’histoire, et la quête de sens au sein d’un paysage onirique.