#33255 Godofredo Ortega Munoz

Lœuvre présente un homme, visiblement un travailleur rural, en buste, légèrement de trois quarts, face au spectateur. Il porte une casquette de tweed, un gilet sombre sur une chemise claire, et un pantalon sombre. Ses mains, jointes devant lui, semblent lourdes et marquées par le travail. Son expression faciale est marquée par une fatigue profonde, voire une mélancolie silencieuse, accentuée par les rides sur son visage.
Le fond est constitué dun paysage de plaines arides, baigné dans une lumière chaude et diffuse. La palette de couleurs est dominée par des tons ocres, rouille et jaunes, suggérant une chaleur accablante et une sécheresse persistante. Un arbre décharné, aux branches noueuses et sombres, se dresse à gauche, ajoutant une note de solitude et de résilience. Le ciel, peint en bleu pâle strié de touches de blanc, contraste avec la chaleur de la terre et souligne lisolement du personnage.
L’artiste a privilégié des formes simplifiées et angulaires, avec des contours marqués et une absence de détails superflus. Cette simplification renforce limpression daustérité et de dureté de la vie représentée. Le traitement pictural, avec des touches de pinceau visibles et une certaine rugosité, confère à lœuvre une dimension matérielle et brute.
Au-delà de la simple représentation dun paysan, lœuvre laisse transparaître une réflexion sur la condition humaine, la difficulté du travail manuel, et la résilience face à ladversité. Lhomme nest pas idéalisé ; il est présenté avec ses marques du temps, ses fatigues, son poids. Le paysage aride, symbolique de la sécheresse et de l’épuisement, semble refléter l’état d’âme du personnage. On perçoit une certaine dignité dans cette posture silencieuse, une acceptation résignée de son destin. L’arbre solitaire, témoin impassible du temps qui passe, renforce cette impression de solitude et dendurance. La lumière, bien que chaude, ne procure aucun réconfort, mais met en évidence la fragilité et la vulnérabilité de lindividu face à la nature.