Marianne von Werefkin – Twins; Zwillinge
На эту операцию может потребоваться несколько секунд.
Информация появится в новом окне,
если открытие новых окон не запрещено в настройках вашего браузера.
Для работы с коллекциями – пожалуйста, войдите в аккаунт (ouvrir dans une nouvelle fenetre).
Поделиться ссылкой в соцсетях:
Vous ne pouvez pas commenter Pourquoi?
Les deux femmes, vêtues de robes sombres et coiffées de chapeaux volumineux, se tiennent côte à côte. Leur posture est rigide, presque figée, et leurs visages, marqués par une expression de tristesse ou de mélancolie, semblent tourner à lintérieur, absorbés par leur propre monde. Elles portent chacune un bébé enveloppé dans des linges blancs, ces derniers constituant le seul élément de lumière et de douceur dans lensemble de la composition.
Labsence de détails dans les visages et les vêtements renforce limpression dune certaine uniformité, voire dune dépersonnalisation. Les figures apparaissent comme des archétypes, représentant peut-être la maternité, la souffrance, ou le deuil. La porte, légèrement ouverte, suggère une possibilité dévasion, mais son étroitesse et sa couleur verdâtre, presque maladive, ne laissent pas présager un avenir radieux.
La palette de couleurs réduite, articulée autour du noir, de lorange et du vert, contribue à latmosphère lourde et pesante de lœuvre. L’orange, dominant larrière-plan, pourrait symboliser la chaleur perdue, la flamme éteinte, tandis que le vert, associé à la porte, évoque la maladie, la jalousie, ou le regret.
On devine dans ce tableau une profonde interrogation sur la condition humaine, la maternité, la perte, et la difficulté de trouver un réconfort face à la douleur. La composition, volontairement austère et dépouillée, renforce lintensité émotionnelle de la scène, invitant le spectateur à une contemplation silencieuse et introspective. Le contraste entre la fragilité des nourrissons et la rigidité des femmes souligne la complexité de la maternité et le fardeau qui peut laccompagner.