Tunisian women; Les Tunisiennes Jules Pascin (1885-1930)

Lœuvre présentée met en scène deux figures féminines, vraisemblablement situées en extérieur, dans un environnement méditerranéen. À gauche, une femme se tient debout, son corps tourné vers l’avant, suggérant un mouvement ou une attention portée à quelque chose hors du champ de la toile. Elle porte une robe ample, de couleur claire, rehaussée d’un corsage sombre. Une bande dorée orne ses cheveux. Le regard est baissé, comme absorbé dans une rêverie, ou peut-être en signe de modestie.
À sa droite, une autre femme est assise, le corps légèrement penché en avant. Son habit, dune teinte bleutée, est également ample et fluide, évoquant une certaine aisance et un confort. Un foulard coloré recouvre ses cheveux, ajoutant une touche de dynamisme à la composition. Son expression est plus neutre que celle de la première femme, mais une certaine mélancolie semble transparaître.
L’arrière-plan est constitué d’une végétation luxuriante, peinte dans des tons verts et ocres, qui contribue à l’atmosphère générale de chaleur et de lumière. Larrière-plan nest pas un décor net et précis, mais plutôt une impression de la nature, avec des touches de peinture rapides et vibrantes. L’ensemble est enveloppé dune brume légère, créant une atmosphère douce et légèrement éthérée.
Au-delà de la simple représentation de deux femmes, lœuvre semble explorer des thèmes de contemplation, de féminité et d’exotisme. Le choix du sujet, ces femmes dans un contexte orientaliste, peut être interprété comme une exploration de laltérité, mais aussi comme une tentative de saisir lessence même de la féminité à travers des modèles différents de ceux de la société occidentale. La pose des femmes, à la fois statique et pleine de potentiel, invite à la réflexion sur leur statut social et leur place dans le monde. Le traitement pictural, marqué par une certaine imprécision et une palette de couleurs discrète, renforce limpression dintimité et démotion. On perçoit une recherche de vérité et de simplicité, une volonté de capturer l’essence du sujet plutôt que de le reproduire fidèlement.