Le grec ancien :
son influence sur le vocabulaire et la grammaire modernes
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Le grec ancien est l’une des plus anciennes langues écrites de la famille indo-européenne, et a exercé une influence considérable sur le développement de la culture, des sciences et de la philosophie mondiales. Langue d’Homère et d’Aristote, de l’Iliade et de l’Odyssée, des premiers traités scientifiques et dialogues philosophiques, et du Nouveau Testament, il est également considéré comme disparu. Bien que le grec ancien soit lui-même considéré comme mort, son influence perdure dans les langues modernes à travers des emprunts lexicaux, des constructions grammaticales et une terminologie scientifique. L’histoire du grec ancien couvre plus de deux millénaires de développement, commençant par la période proto-grecque (XXe-XVIIe siècles av. J.-C.) et se terminant par sa transformation en grec moyen au IVe siècle apr. J.-C. Durant cette période, la langue a traversé plusieurs étapes de développement, tout en conservant sa structure et ses capacités expressives uniques, ce qui a permis de créer une riche tradition littéraire, fondement de la civilisation européenne.
2 Caractéristiques de la langue grecque ancienne
3 L’influence du grec ancien sur les langues modernes
4 Impact sur le vocabulaire
5 Impact sur la grammaire
6 La langue grecque dans un contexte culturel et scientifique
7 Les façons dont les mots grecs ont pénétré dans les langues modernes
8 Les racines grecques dans la formation des mots modernes
9 Étudier le grec ancien aujourd’hui
10 La langue grecque comme patrimoine vivant dans le monde moderne
Caractéristiques générales de la langue grecque ancienne
Le grec ancien (autodésignation : ἡ Ἑλληνικὴ γλῶσσα [γλῶττα], hē Hellēnikḗ glôssa [glôtta]) est une langue de la famille indo-européenne, ancêtre du grec moderne. Il était répandu sur le territoire de l’oikoumène grec du début du IIe millénaire avant J.-C. au IVe siècle après J.-C., après quoi il a progressivement évolué vers le grec moyen (byzantin).
L’histoire du grec ancien est traditionnellement divisée en plusieurs périodes : proto-grecque (XXe-XVIIe siècles av. J.-C.), mycénienne (XVIe-XIIe siècles av. J.-C.), post-mycénienne (XIe-IXe siècles av. J.-C.), archaïque (VIIIe-VIe siècles av. J.-C.), classique (Ve-IVe siècles av. J.-C.) et hellénistique (IIIe siècle av. J.-C. – IVe siècle apr. J.-C.). Chacune de ces périodes se caractérisait par ses propres caractéristiques linguistiques et dialectales.
Le grec ancien était utilisé non seulement dans la Grèce antique, mais aussi dans les États hellénistiques nés après l’effondrement de l’empire d’Alexandre le Grand. Il devint la deuxième langue officielle de l’Empire romain et la langue principale des premiers temps de l’Empire romain d’Orient (Byzance).
Il est important de noter qu’à chaque étape du développement linguistique, des dialectes sensiblement différents ont existé : ionien, attique, dorien, éolien et autres. C’est le dialecte attique parlé à Athènes qui a constitué la base de la langue grecque antique classique, la koinè, devenue langue de communication interrégionale à l’époque hellénistique.
Caractéristiques de la langue grecque ancienne
Phonétique
Le système phonétique du grec ancien présentait plusieurs caractéristiques qui le distinguaient des autres langues indo-européennes. Il présentait un contraste entre la longueur et la brièveté des voyelles, ce qui jouait un rôle important dans le système prosodique de la langue et la métrique des œuvres poétiques. Le grec ancien se distinguait par l’accent musical, c’est-à-dire que les syllabes accentuées étaient prononcées avec une montée ou une descente de ton, et non avec une amplification, comme dans les langues modernes à accentuation dynamique.
Le système consonantique du grec ancien comprenait trois rangées de consonnes occlusives : sourdes (π, τ, κ), sonores (β, δ, γ) et aspirées (φ, θ, χ), ce qui le distinguait également de nombreuses autres langues. Ce système s’est conservé assez longtemps, bien que la prononciation de certains sons ait évolué au fil du temps.
Morphologie
Le système morphologique de la langue grecque antique était extrêmement riche et bien structuré. Les noms avaient cinq cas (nominatif, génitif, datif, accusatif et vocatif), trois nombres (singulier, duel et pluriel) et trois genres (masculin, féminin et neutre).
Le système verbal était encore plus complexe et comprenait de nombreuses formes exprimant divers sens grammaticaux. Le verbe grec ancien possédait trois voix (active, moyenne et passive), plusieurs modes (indicatif, impératif, optatif, subjonctif), divers temps et oppositions aspectuelles.
Syntaxe
La syntaxe du grec ancien se caractérisait par une grande souplesse et une grande expressivité. L’ordre des mots était relativement libre, ce qui permettait aux auteurs de le varier en fonction des besoins stylistiques. Différents types de phrases complexes, notamment des syntagmes participiaux et infinitifs, étaient largement utilisés, permettant d’exprimer des relations logiques complexes.
Une autre caractéristique de la syntaxe était la présence de constructions qui n’ont pas d’analogues directs dans les langues modernes, par exemple «accusatif avec infinitif» (accusativus cum infinitivo) ou «génitif indépendant» (genitivus absolutus), qui permettaient d’exprimer de manière concise des relations sémantiques complexes.
Vocabulaire
La richesse lexicale du grec ancien s’explique par la longue histoire de son développement et sa large diffusion. Grâce à une formation active des mots, le grec ancien possédait un fort potentiel de création de nouveaux mots par l’ajout de radicaux et d’affixations. Cette propriété de la langue a ensuite été activement exploitée dans la création d’une terminologie scientifique basée sur les racines grecques.
L’influence du grec ancien sur les langues modernes
L’influence du grec ancien sur les langues modernes est difficile à surestimer. Cette influence s’est exercée à la fois directement – par le biais d’emprunts directs – et indirectement – par le biais du latin et d’autres langues intermédiaires.
Le grec ancien a commencé à influencer d’autres langues dès l’Antiquité. De nombreux mots grecs ont pénétré le latin, et par là même, les langues romanes et d’autres langues européennes. Avec la diffusion du christianisme et la traduction de la Bible en diverses langues, l’influence grecque s’est accrue, notamment dans le domaine de la terminologie religieuse.
À la Renaissance et au cours des siècles suivants, l’intérêt pour le patrimoine antique s’étant accru, de nombreux érudits et écrivains se sont à nouveau tournés vers les textes grecs anciens. Cela a donné lieu à une nouvelle vague d’emprunts et de calques de mots et d’expressions grecs dans les langues européennes.
Avec le développement des sciences et des technologies aux XVIIIe et XXe siècles, les racines grecques et les modèles de formation des mots ont commencé à être activement utilisés pour créer la terminologie dans divers domaines du savoir. Ce processus se poursuit encore aujourd’hui, faisant du grec ancien une source vivante d’enrichissement du vocabulaire des langues modernes.
Impact sur le vocabulaire
Terminologie scientifique
L’influence du grec ancien est particulièrement visible dans la terminologie scientifique. La plupart des termes utilisés dans divers domaines scientifiques sont d’origine grecque ou sont formés à partir de racines et d’affixes grecs.
En médecine et en biologie, les termes grecs constituent la base du langage professionnel : «biologie» (du grec βίος «vie» et λόγος «enseignement»), «physiologie» (de φύσις «nature» et λόγος), «cardiologie» (de καρδία «cœur» et λόγος), «hématologie» (de αἷμα «sang» et λόγος), etc.
En physique et en mathématiques, les termes d’origine grecque sont également largement utilisés : «physique» (de φυσικά «[choses] naturelles»), «mathématiques» (de μαθηματικά «[choses connaissables]»), «géométrie» (de γῆ «terre» et μετρία «mesure»), «astronomie». (de ἄστρον «étoile» et νόμος «loi») et bien d’autres.
La philosophie et les sciences humaines doivent également leur terminologie à la langue grecque ancienne : «philosophie» (de φιλοσοφία «amour de la sagesse»), «psychologie» (de ψυχή «âme» et λόγος), «éthique» (de ἠθικά «concernant la morale»), «esthétique» (de αἰσθητικά «relatif à la perception sensorielle»), etc.
Vocabulaire de tous les jours
L’influence grecque se retrouve également dans le vocabulaire courant des langues modernes. De nombreux mots courants sont d’origine grecque, même si ce n’est pas toujours évident.
Par exemple, en russe, les mots « lit », « lanterne », « cahier », « lampe », « banc » et « sucre » proviennent des mots grecs correspondants. De nombreux noms de plantes et d’animaux ont également des racines grecques : « buffle », « haricots », « betterave », etc.
Vocabulaire religieux
Un groupe particulier est constitué de mots liés à la sphère religieuse. La diffusion du christianisme a contribué à la pénétration de nombreux mots grecs dans d’autres langues.
Dans la langue russe, en particulier, de nombreux termes religieux ont été empruntés du grec ancien au vieux slave de l’Église : «ange» (de ἄγγελος «messager»), «évêque» (de ἐπίσκοπος «surveillant»), «moine» (de μοναχός «solitaire»), «icône» (de εἰκών «image»), «anathème» (de ἀνάθεμα «malédiction») et bien d’autres.
De plus, la plupart des prénoms sont d’origine grecque : André (de ἀνδρεῖος «courageux»), Georges (de γεωργός «fermier»), Eugène (de εὐγενής «noble»), etc.
Mots internationaux d’origine grecque
De nombreux mots d’origine grecque sont devenus internationaux et sont présents dans de nombreuses langues du monde avec des modifications phonétiques minimes. Cela s’applique non seulement à la terminologie scientifique, mais aussi aux mots d’usage courant.
Des mots tels que «démocratie» (de δημοκρατία «pouvoir du peuple»), «politique» (de πολιτικά «concernant l’État»), «symphonie» (de συμφωνία «consonance»), «théâtre» (de θέατρον «lieu»). pour les spectacles»), «musée» (de μουσεῖον «temple des muses»), «bibliothèque» (de βιβλιοθήκη «dépôt de livres») et bien d’autres sont présents dans la plupart des langues européennes.
Néologismes basés sur des racines grecques
Une caractéristique de l’influence grecque est que les morphèmes grecs sont activement utilisés pour former de nouveaux mots désignant des réalités modernes qui n’existaient pas à l’époque antique.
Des exemples de tels néologismes incluent les mots «téléphone» (de τῆλε «loin» et φωνή «voix»), «télévision» (un hybride du grec τῆλε et du latin vision «vision»), «photographie» (de φῶς «lumière» et γραφή «écriture»), «magnétophone» (de μαγνήτης «aimant» et φωνή «voix»), «hélicoptère» (de ἕλιξ «spirale» et πτερόν «aile»).
Ce processus se poursuit aujourd’hui : de nouveaux termes tels que «nanotechnologie» (de νᾶνος «nain» et τεχνολογία «science de l’artisanat»), «homophobie» (de ὁμός «même» et φόβος «peur») et d’autres sont créés à partir de racines et d’affixes grecs.
Impact sur la grammaire
Catégories grammaticales
Bien que l’influence lexicale du grec ancien soit la plus évidente, son impact sur la grammaire des langues modernes est également significatif, bien que moins perceptible pour les non-spécialistes.
La plupart des termes grammaticaux que nous utilisons ont des origines grecques : «grammaire» (de γραμματική «l’art de lire et d’écrire»), «phonétique» (de φωνητικός «son»), «syntaxe» (de σύνταξις «composition»), «morphologie» (de μορφή «forme» et λόγος «étude»), «lexique» (de λεξικά «mot [choses]»).
La catégorie de cas en linguistique moderne doit son nom à la langue grecque ancienne. Le mot « cas » lui-même est un calque du grec πτῶσις (« chute »), lui-même associé à la terminologie du jeu de dés. De même, les noms de nombreux cas dans les langues européennes remontent à des termes grecs par l’intermédiaire des calques latins.
Constructions syntaxiques
Certaines constructions syntaxiques des langues européennes modernes, notamment dans le style scientifique et philosophique, se sont formées sous l’influence des modèles grecs. Cela concerne les méthodes de formation de phrases complexes, les syntagmes participiaux et adverbiaux, ainsi que d’autres moyens syntaxiques permettant d’exprimer des connexions logiques complexes.
En russe, par exemple, de nombreuses caractéristiques de la syntaxe du livre se sont formées sous l’influence du grec, à travers des traductions en vieux slavon. Cette influence est particulièrement perceptible dans les textes en slavon d’église et les œuvres ultérieures, orientées vers le style raffiné.
Caractéristiques morphologiques
Dans le domaine de la morphologie, l’influence du grec ancien est moins évidente, mais toujours présente. Cela concerne notamment le système de formation des mots, où les modèles et morphèmes grecs sont activement utilisés pour créer de nouveaux mots.
De nombreux préfixes et suffixes des langues modernes, notamment ceux utilisés dans la terminologie scientifique, sont d’origine grecque : les préfixes a-/an- (« non », « sans »), anti- (« contre »), apo- (« de »), kata- (« vers le bas »), sin-/sim- (« ensemble ») et les suffixes -logy (« étudier »), -iya, -ika, entre autres. Ces morphèmes conservent leur efficacité encore aujourd’hui.
La langue grecque dans un contexte culturel et scientifique
Rôle dans le développement des sciences et des arts
Le grec ancien a joué un rôle exceptionnel dans le développement de la tradition scientifique européenne. De nombreux ouvrages scientifiques fondamentaux ont été rédigés à l’origine en grec ancien : les travaux d’Aristote sur la physique, la biologie et la logique, les travaux d’Euclide sur la géométrie, les ouvrages médicaux d’Hippocrate, les ouvrages astronomiques de Ptolémée et bien d’autres.
Dans le domaine artistique, la langue grecque antique a également exercé une grande influence. La théorie du théâtre, de la poétique, de la rhétorique et de la musique, développées par les penseurs grecs, a constitué le fondement de la tradition esthétique européenne. La division même de la littérature en types et genres, ainsi que la terminologie de la théorie littéraire et artistique, ont été largement héritées des Grecs.
Influence sur la pensée philosophique
L’influence du grec ancien sur la pensée philosophique est difficile à surestimer. Le terme « philosophie » lui-même vient du grec φιλοσοφία (« amour de la sagesse »). La plupart des courants et écoles philosophiques portent des noms d’origine grecque : « métaphysique », « ontologie », « gnoséologie », « épistémologie », « éthique », « esthétique », « logique », etc.
De nombreux concepts philosophiques que nous utilisons aujourd’hui ont d’abord été formulés en grec ancien, puis traduits ou copiés dans d’autres langues. Dans certains cas, la difficulté de traduire fidèlement des termes philosophiques grecs conduit à les utiliser dans leur forme grecque originale, même dans des textes philosophiques modernes (par exemple, les termes « logos », « eidos », « arché », « entéléchie », etc.).
Le grec dans les textes religieux
Le grec ancien a joué un rôle particulier dans la formation de la tradition chrétienne. Le Nouveau Testament a été écrit en grec koinè, ce qui a assuré la large diffusion de l’enseignement chrétien dans le monde hellénistique. De plus, la Septante, traduction de l’Ancien Testament en grec, est devenue l’un des textes religieux les plus importants.
La terminologie de la théologie chrétienne est largement basée sur le grec. Des concepts tels que «théologie» (θεολογία «doctrine de Dieu»), «dogme» (δόγμα «opinion», «décret»), «liturgie» (λειτουργία «service public»), «Eucharistie» (εὐχαριστία «action de grâces») sont devenus des termes internationaux. de la culture chrétienne.
La langue grecque est encore utilisée dans le culte de certaines Églises orthodoxes, comme celles de Constantinople et de Grèce. Dans d’autres Églises orthodoxes, notamment en Russie, de nombreux éléments du culte conservent leur origine grecque, bien que traduits.
Les façons dont les mots grecs ont pénétré dans les langues modernes
médiation romaine
Une part importante des mots grecs a pénétré les langues européennes modernes via le latin. Après avoir conquis la Grèce, les Romains ont activement emprunté des éléments de la culture et de la langue grecques. De nombreux mots grecs ont été adaptés au système phonétique et grammatical latin, puis transmis aux langues romanes et empruntés à d’autres langues européennes.
Parmi ces mots, on peut citer « olive » (du latin olīva au grec ἐλαίϝᾱ), « lampe » (du latin lampas au grec λαμπάς), « carré » (du français place au latin platea au grec πλατεία). Parfois, des emprunts se sont produits en parallèle, de différentes manières, ce qui a conduit à l’apparition de doublets dans les langues : des mots ayant une origine commune, mais des formes différentes.
influence byzantine
Le grec ancien a exercé une influence particulièrement forte sur le russe et les autres langues slaves par l’intermédiaire de Byzance. Avec l’adoption du christianisme byzantin, la Russie a non seulement vu apparaître une nouvelle religion, mais aussi l’écriture, et avec elle de nombreux mots et expressions grecs.
Cette influence fut particulièrement marquée aux Xe-XVIIe siècles, lors de la formation de la langue russe ancienne. Les grécismes de cette période incluent des mots religieux, des termes scientifiques, des termes courants, des noms de plantes et d’animaux. Nombre de ces mots sont devenus si profondément ancrés dans la langue que leur origine étrangère n’est plus reconnue par les locuteurs natifs.
Pratique scientifique et pédagogique
À partir de la Renaissance, alors que l’intérêt pour le patrimoine antique s’accroissait, le grec commença à être activement étudié dans les universités européennes. Cela donna lieu à une nouvelle vague d’emprunts, notamment dans les domaines des sciences et de l’éducation.
Aux XVIIIe et XIXe siècles, lors de la formation de la terminologie scientifique dans divers domaines du savoir, les racines grecques et latines sont devenues la principale source de création de nouveaux termes. Cette pratique perdure aujourd’hui, les termes formés à partir de racines grecques étant souvent utilisés pour désigner de nouveaux phénomènes et concepts.
Les racines grecques dans la formation des mots modernes
Préfixes et suffixes d’origine grecque
Les préfixes et suffixes grecs sont largement utilisés dans la formation des mots des langues modernes, notamment dans la terminologie scientifique. Parmi les plus productifs, on trouve :
Préfixes :
- a-/an- (« pas », « sans ») – athée, anaérobie
- anti- («contre») – antibiotique, antithèse
- apo- («de», «loin») - apogée, apostrophe
- archi- («chef», «initiale») - archevêque, architecte
- dis- («mauvais», «difficile») – dysharmonie, dyslexie
- en-/em- («dans», «à l’intérieur») – encéphalite, empathie
- epi- («sur», «au-dessus») – épidémie, épigraphe
- hyper- («sur», «excessivement») – hypertension, hyperactivité
- hypo- («sous», «en dessous») – hypotension, hypothèse
- méta- («après», «pour», «changement») - métaphore, métabolisme
- para- («proche», «extérieur») - parallèle, parapsychologie
- syn-/sym- («ensemble», «avec») – synthèse, symétrie
Suffixes :
- -iya - démocratie, géométrie
- -ika – physique, grammaire
- -isme – mécanisme, organisme
- -iste – linguiste, économiste
- -ologie («étude») - biologie, psychologie
- -graphie («description») - géographie, biographie
- -métrie («mesure») - géométrie, symétrie
- -phobie («peur») – claustrophobie, xénophobie
- -philia («amour») – bibliophilie, anglophilie
- -kratia («pouvoir») - démocratie, aristocratie
Formation de mots composés
Une caractéristique de la formation des mots grecs, héritée des langues modernes, est la possibilité de former des mots composés en combinant deux ou plusieurs racines. Cette méthode de formation des mots est particulièrement efficace en terminologie scientifique et technique.
Voici quelques exemples de ces mots composés :
- "téléphone" (τῆλε "loin" + φωνή "voix")
- "philosophie" (φιλία "amour" + σοφία "sagesse")
- "astronomie" (ἄστρον "étoile" + νόμος "loi")
- "centrale hydroélectrique" (ὕδωρ "eau" + ἤλεκτρον "ambre, électricité" + στατικός "debout")
Il est à noter que ce modèle de formation des mots reste productif aujourd’hui, permettant la création de termes pour de nouveaux concepts et phénomènes, tels que «nanotechnologie», «bioinformatique», «géopolitique», etc.
Étudier le grec ancien aujourd’hui
Traditions académiques
L’étude du grec ancien dans le cadre de l’enseignement classique est une tradition séculaire. À la Renaissance, la connaissance du grec et du latin était considérée comme obligatoire pour une personne instruite. Aux XVIIIe et XIXe siècles, les langues classiques étaient une composante obligatoire de l’enseignement secondaire dans de nombreux pays européens.
Dans l’environnement universitaire moderne, l’étude du grec ancien reste une part importante de la formation des philologues classiques, des historiens de l’Antiquité, des spécialistes de la linguistique comparée, ainsi que des biblistes et des théologiens.
En Russie, l’étude du grec ancien bénéficie d’une longue tradition. Avant la révolution de 1917, le grec était enseigné dans les lycées classiques et les écoles de théologie. À l’époque soviétique, l’étude du grec ancien était principalement concentrée dans les universités spécialisées. Aujourd’hui, l’intérêt pour le grec ancien renaît en Russie ; il est enseigné non seulement aux philologues, mais aussi dans les facultés de théologie, et parfois dans les lycées proposant des cours de langues avancés.
Application pratique des connaissances du grec ancien
La connaissance du grec ancien présente une valeur non seulement académique, mais aussi pratique. Elle permet de mieux comprendre l’origine et le sens de nombreux mots et termes des langues modernes, ce qui est particulièrement important pour les spécialistes en médecine, biologie, philosophie et autres sciences, où les termes grecs constituent une part importante du langage professionnel.
Pour les théologiens et les spécialistes des religions, la connaissance du grec ancien ouvre la possibilité de travailler avec les textes originaux du Nouveau Testament et de la littérature patristique, ce qui permet une compréhension plus approfondie des nuances de la pensée théologique.
Pour les linguistes, l’étude du grec ancien présente un intérêt à la fois du point de vue de la linguistique historique (puisqu’il s’agit de l’une des plus anciennes langues indo-européennes bien documentées) et dans le cadre de la compréhension des mécanismes d’influence et d’emprunt linguistiques.
En outre, la connaissance des bases de la langue grecque ancienne peut être utile à toute personne intéressée par l’histoire de la culture, de la philosophie, de la science et de l’art européens, car elle permet d’acquérir une compréhension plus approfondie des sources et de la genèse de nombreuses idées et concepts qui ont façonné le monde moderne.
La langue grecque comme patrimoine vivant dans le monde moderne
grec moderne
Le grec moderne est un descendant direct du grec ancien, bien qu’il ait subi d’importantes modifications phonétiques, grammaticales et lexicales. Le fait même que le grec continue d’exister comme langue vivante après plus de trois millénaires en fait un phénomène unique parmi les langues indo-européennes.
Bien que l’influence du grec moderne sur d’autres langues soit insignifiante par rapport à l’influence du grec ancien, l’étude des liens entre l’état ancien et moderne de la langue présente un grand intérêt pour la linguistique historique.
La langue grecque dans la science et la culture modernes
La langue grecque demeure une source importante pour la formation de nouveaux termes dans divers domaines scientifiques et technologiques. Les racines grecques servent à créer de nouveaux termes désignant des phénomènes et des concepts inédits à l’époque antique.
Par ailleurs, le patrimoine culturel grec continue d’inspirer artistes, philosophes et écrivains contemporains. Les mythes, concepts philosophiques et œuvres littéraires grecs sont constamment repensés et réimaginés dans la culture contemporaine.
La langue grecque ancienne a exercé une influence sans précédent sur le développement de la culture européenne et mondiale. Cette influence imprègne toutes les sphères de l’activité humaine : du vocabulaire courant aux abstractions de la philosophie et de la science, de la terminologie grammaticale aux formes et genres artistiques.
Aujourd’hui encore, si le grec ancien n’est plus un moyen de communication vivant, son héritage perdure dans les langues modernes, les enrichissant lexicalement et conceptuellement. Les racines grecques et les schémas de formation des mots sont activement utilisés pour créer de nouveaux termes dans divers domaines du savoir, témoignant de l’incroyable vitalité de cette langue ancienne.
L’étude du grec ancien et de son influence sur les langues modernes nous aide à mieux comprendre les origines de la civilisation européenne et à retracer la genèse de nombreuses idées et concepts qui ont façonné la science, la philosophie, l’art et la religion modernes. En ce sens, le grec ancien demeure une source vivante d’inspiration et de savoir pour l’homme moderne.
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