Malaria Giulio Aristide Sartorio (1860-1932)

Lœuvre présentée déploie une scène de désespoir et de souffrance, imprégnée dune atmosphère lourde et oppressante. On observe une femme, drapée dans un tissu rouge sombre, dont l’attitude trahit un chagrin profond. Elle se tient à genoux, le visage dissimulé dans ses mains, signe dune douleur accablante et dun sentiment dimpuissance. Lexpression de son corps, figée dans une posture de recueillement douloureux, suggère une perte ou une affliction insurmontable.
Au premier plan, un corps inerte repose sur ce qui semble être une natte ou un assemblage de fortune. L’individu, probablement un enfant, est dénudé, exposé à la fragilité de son existence. L’absence de mouvement, la pâleur de la peau et la posture relâchée indiquent un état de faiblesse extrême, voire la mort. Le contraste entre le corps vulnérable et larrière-plan sombre renforce le sentiment de précarité et de perte.
Le décor contribue grandement à lambiance générale. Un paysage désolé s’étend derrière les figures. Une barrière basse et irrégulière délimite un espace vague, suggérant une séparation entre lhomme et la nature. Le ciel est sombre et menaçant, chargé de nuages lourds qui laissent présager une tempête imminente. Cette atmosphère sombre et instable renforce limpression de désespoir et de fatalité. La végétation, maigre et rabougrie, ajoute à laspect misérable de la scène.
Lensemble de la composition évoque des thèmes de maladie, de pauvreté et de mort. La palette de couleurs, dominée par des tons sombres et terne, renforce le sentiment de détresse. Il est possible que l’œuvre soit une allégorie de la souffrance humaine face à une menace invisible, une maladie dévastatrice, ou une condition de vie particulièrement difficile. Labsence déléments spécifiques rend linterprétation ouverte, permettant à lobservateur de projeter ses propres émotions et expériences dans la scène. Le travail, par sa brutalité émotionnelle, invite à une réflexion sur la condition humaine et la fragilité de la vie.