Winners. 1878-1879 Vasily Vereshchagin (1842-1904)

Description de la peinture de Vasily Vereshchagin Les gagnants

Vereshchagin est impitoyable dans sa description de la perte et de la victoire. Vereshchagin est peut-être le seul artiste qui n’était pas sujet au narcissisme, et il pouvait dépeindre la vérité de la vie en temps de guerre de manière tout à fait véridique sur ses toiles.

Et tandis qu’Aivazovsky représentait souvent les batailles navales, Vereshchagin dépeignait sur ses toiles les batailles terrestres, et principalement asiatiques. Il est tombé amoureux de l’Asie centrale et a donc accumulé une série assez importante de toiles avec des motifs orientaux. En outre, il existe de nombreux croquis, études, esquisses. Mais il ne s’est jamais éloigné de la vérité.

Dans cette peinture, il représente les vainqueurs asiatiques. C’est probablement les Turcs. Sur toute la colline, après la bataille, les soldats russes gisent morts, et les vainqueurs marchent autour d’eux, enlèvent leurs vêtements et leurs chaussures, fouillent leurs poches à la recherche d’objets de valeur. Tout ce qui est trouvé est mis sur ou dans des chaussures juste ici, à côté du soldat tué qui a été volé. Mais un soldat est retrouvé sur le champ de bataille, sain et sauf. Les Turcs l’ont immédiatement entouré et l’ont regardé de tous les côtés. L’un d’eux l’attraperait lui-même. Certains recevront sa camisole, d’autres un objet de valeur, s’ils en ont. Mais le fait qu’il ira en esclavage est certain.

L’artiste a transmis une sorte d’insécurité dans cette peinture. Quelque chose de fugace et d’incompréhensible. Et surtout, il a fait comprendre que le soldat russe ne gagne pas toujours. C’est peut-être sa principale vérité dans cette photo. Et cela a certainement causé une certaine perplexité parmi le public à l’esprit patriotique de la capitale. Ils ne pouvaient pas croire que cela pouvait arriver à des soldats russes. Mais c’est arrivé, et parfois ils ont perdu des batailles.

Cela n’arrivait pas si souvent. Et ce sont les pertes dont parlait l’artiste. Il a dépeint les "barbares" en leur sein, au cœur de l’Asie centrale, avec une précision exquise.