Rembrandt mystérieux: une analyse aux rayons X a révélé les détails de l’image cachée Automatique traduire

Une technologie de rayons X sophistiquée aidera à révéler les secrets du chef-d’œuvre de Rembrandt, vieux de 380 ans. Sous la peinture «Le vieil homme en costume militaire», peinte par un artiste hollandais de 1630 à 1631, des études menées il y a plusieurs années ont révélé un autre portrait qui, pour les technologies existantes à l’époque, était à peine visible. Depuis un certain temps déjà, les critiques d’art s’interrogent sur la question de savoir qui est représenté dans le tableau "repeint".

Photo: Laboratoire national de Brookhaven, bnl.gov

Une équipe internationale de scientifiques a tenté de répondre à cette question en utilisant la source de rayons X DORIS du centre allemand Synchrotron (DESY) à Hambourg et la source nationale Synchrotron (NSLS) du laboratoire national de Brookhaven (BNL) aux États-Unis. comme des scanners à rayons X mobiles. Les résultats de l’étude sont publiés dans le Journal of Analytical Atomic Spectrometry (JAAS) de la British Royal Chemical Society.

"Nos expériences montrent une bonne occasion de révéler les détails cachés de l’image", a déclaré le premier auteur, Matthias Alfeld, de l’Université d’Anvers (Belgique). «Comparativement à d’autres méthodes, les études aux rayons X sont actuellement le meilleur moyen de visualiser l’image«cachée».»

Les scientifiques ont utilisé l’analyse de fluorescence Macro-X (MA-XRF), une méthode relativement nouvelle pour l’étude de la peinture à deux couches. Sous rayons X intenses, divers pigments brillent d’une certaine manière. Cela permet aux chercheurs de déterminer la composition chimique des couches supérieure et inférieure. Lorsque vous numérisez l’ensemble de l’image avec une radiographie, vous pouvez voir le calque du bas sans détruire le canevas lui-même.

"Le vieil homme en costume militaire" avait déjà fait l’objet d’une enquête utilisant des rayonnements infrarouges, neutroniques et à rayons X ordinaires, mais il n’a pas été possible d’obtenir un résultat satisfaisant. «Le problème de la peinture de Rembrandt est qu’il a utilisé la même peinture avec la même composition chimique pour la base et la peinture finale», a expliqué Karen Appel de DESY, qui a également participé à une étude similaire du travail de Vincent van Gogh. "Van Gogh a utilisé divers pigments, ce qui facilite beaucoup l’étude des peintures" cachées "pour les chercheurs."

L’équipe de scientifiques a décidé d’essayer diverses méthodes d’analyse de la fluoroscopie par fluorescence: en utilisant un scanner à rayons X mobile, DORIS et NSLS. Afin d’éviter les déplacements fastidieux de la peinture originale, située dans le Paul Getty Museum de Los Angeles, Andrea Sartorius, interne au musée, a créé un schéma expérimental. Pour ce faire, elle a utilisé une peinture avec la même composition chimique que celle de Rembrandt van Rijn et a peint deux peintures sur toile: un portrait et une copie du vieil homme en costume militaire d’en haut. «C’est la première fois que l’image est entièrement reproduite spécifiquement pour les tests», a déclaré Alfeld.

La mise en page a été utilisée pour déterminer la méthode la plus prometteuse pour étudier l’original. Il a également aidé les chercheurs à explorer les chances de succès de l’analyse d’autres peintures de Rembrandt antérieures. «Nous avons créé un modèle qui vous permet de tester et de comparer tous les types d’analyses», a déclaré Joris Dik, professeur à l’Université de technologie de Delft et co-auteur de l’article. "C’est une expérience extrêmement précieuse, à la fois pour nous et pour les musées."

À l’aide de rayons X, les scientifiques ont excité la fluorescence d’éléments tels que le calcium, le fer, le mercure et le plomb. L’étude montre que l’analyse par fluorescence de macro-rayons X (MA-XRF) fournit une image beaucoup plus claire de l’image latente que toutes les méthodes connues jusqu’à présent. Le cinabre au mercure et le plomb de pigments blancs dans la zone du visage donnent une image particulièrement belle du portrait caché. Les meilleurs résultats ont été obtenus avec de grandes sources de rayonnement synchrotron - DORIS et NSLS. Néanmoins, les technologies mobiles étant également très efficaces, ce type de recherche peut se passer du transport compliqué des peintures originales vers les centres de recherche. "Nous sommes convaincus qu’il sera ainsi possible" d’exposer "toutes les peintures secrètes cachées de Rembrandt", a déclaré Koen Janssens, professeur à l’Université d’Anvers et expert en analyse aux rayons X.

Karen Trentelman, directrice de la recherche au Getty Institute de Los Angeles, a déclaré: «L’achèvement des recherches préliminaires sur la mise en page de la peinture était la première étape importante pour déterminer la meilleure approche pour une étude plus approfondie de la peinture originale dans un avenir proche."

L’institut DESY à Hambourg est le premier centre de recherche en Allemagne et l’un des meilleurs au monde. Parallèlement au centre Zeuthen près de Berlin, il est spécialisé dans la conception, la construction et l’exploitation de grands accélérateurs de particules destinés à étudier la structure de la matière. DESY mène des recherches dans le domaine des sciences du photon et de la physique des particules - cette combinaison est unique en Europe.

Anna Sidorova