« Insoumise » de Wangari Maathai
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«Unbowed», écrit par Wangari Maathai, est le récit autobiographique de la femme politique et militante écologiste kenyane qui a fondé le Green Belt Movement. En 2004, Maathai est devenue la première femme et écologiste africaine à remporter le prix Nobel de la paix.
Publié pour la première fois en 2006, ce mémoire décrit le parcours de Maathai vers l’activisme, nourri par sa familiarité et son affection pour le paysage kenyan de son enfance, ainsi que par une prise de conscience précoce de l’injustice sociale. Maathai est née en 1940, dans le petit village kenyan d’Ihithe. Elle est issue d’une famille polygame et d’un Kenya encore sous domination coloniale britannique. Maathai et sa famille ont ensuite déménagé dans la ferme où travaillait son père, près de la ville provinciale de Nakuru. Elle décrit la hiérarchie sociale de villes comme celles-ci, avec leurs administrateurs britanniques, leurs commerçants indiens et leurs sujets africains. Elle évoque également la culture de la narration orale de sa propre communauté kikuyu, qui, selon elle, est «le groupe ethnique le plus peuplé» du Kenya. Elle raconte comment elle a grandi en aidant sa famille dans la ferme, décrivant à quel point ce travail lui a semblé paisible et méditatif : «Rien n’est plus beau que de cultiver la terre au crépuscule […] En enlevant les mauvaises herbes et en tassant la terre autour des cultures, on se sent heureux et on souhaite que la lumière dure plus longtemps pour pouvoir cultiver davantage». Jeune fille, Maathai a été envoyée dans deux internats catholiques. Maathai reconnaît l’impérialisme culturel enseigné par les religieuses européennes ; néanmoins, elle s’est rapprochée de plusieurs de ses professeurs et s’est convertie au catholicisme. Elle a également apprécié la possibilité d’aller à l’école, ce qui était rare pour les filles kenyanes à cette époque. Maathai a poursuivi ses études aux États-Unis, grâce à un programme de bourses américaines pour les étudiants africains parrainé par John F. Kennedy, alors sénateur, connu sous le nom de Kennedy Airlift. Elle a d’abord fréquenté Mount St. Scholastica à Atchison, au Kansas, puis a poursuivi ses études supérieures en biologie à l’Université de Pittsburgh. Les États-Unis ont exposé Maathai à des changements climatiques et à des paysages spectaculaires, ainsi qu’à des tensions raciales et religieuses inconnues : «Un Africain doit aller en Amérique pour comprendre l’esclavage et son impact sur les Noirs, non seulement en Afrique mais aussi dans la diaspora». Pendant son séjour aux États-Unis, son propre pays a été touché par le mouvement Mau Mau, un soulèvement du peuple kenyan contre le régime colonial. L’une des figures clés de ce mouvement, Jomo Kenyatta, allait devenir le premier président du Kenya. Maathai est retournée au Kenya indépendant en 1966. Bien qu’elle soit ravie du nouveau statut de son pays, elle a vite appris que le Kenya était encore loin d’être une société ouverte ou démocratique. Maathai a été confrontée au sexisme et au tribalisme à la fois personnellement dans son mariage et professionnellement dans sa carrière de professeur de zoologie à l’Université de Nairobi. En tant que professeure d’université, elle a dû se battre pour avoir les mêmes avantages en matière de santé et de logement que ses collègues masculins ; En tant qu’épouse, elle a dû mettre ses propres ambitions en sourdine pour servir celles de son mari, Mwangi Mathai, un cadre et aspirant politicien qui est devenu plus tard ministre parlementaire. Le mariage de Maathai s’est terminé par un divorce douloureux.Après avoir contesté le divorce devant le tribunal et perdu la bataille judiciaire, Maathai a publiquement remis en question les motivations du juge et a été emprisonnée (pendant trois nuits) pour diffamation. Cette période difficile a culminé avec la perte de son poste d’enseignante ; elle a démissionné pour pouvoir briguer un siège au Parlement. Après avoir perdu les élections, elle a essayé de reprendre son travail et on lui a dit qu’elle avait été immédiatement remplacée. Les derniers chapitres des mémoires décrivent le Green Belt Movement, qui a commencé comme une organisation bénévole et est depuis devenu l’œuvre de toute une vie de Maathai. En plus de permettre aux femmes rurales du Kenya de planter des arbres et de reprendre possession de leurs propres terres, le mouvement a servi à éduquer les gens sur la démocratie, l’activisme et les droits de l’homme. Maathai décrit les batailles contre un gouvernement kenyan de plus en plus répressif et détaille son réseau croissant de sympathisants internationaux et de collègues militants. Maathai a contribué à sensibiliser le public à la nécessité d’un système multipartite et, en novembre 2002, a été élue ministre au Parlement, remportant cette fois 98 % des voix. Son élection a coïncidé avec l’élection du président Kibaki, qui a succédé au président corrompu Moi.
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