"Unflattening" de Nick Sousanis
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«Unflattening» a débuté comme la première thèse sous forme de bande dessinée à l’Université de Columbia, où Nick Sousanis a obtenu un doctorat en éducation en 2014. Elle a été publiée par Harvard University Press en 2015 et sert d’argument en faveur de la pensée visuelle dans l’enseignement et l’apprentissage. En 2016, le livre a reçu la distinction supplémentaire de l’American Publishers Award for Professional and Scholarly Excellence.
Dans une interview accordée à Timothy Hodler pour la Paris Review, Sousanis a cité «Understanding Comics» de Scott McCloud, paru en 1993, comme une influence cruciale. Sousanis affirme que le texte de McCloud «a montré que les bandes dessinées peuvent être beaucoup de choses, y compris éducatives» (Sousanis, Nick. «Thinking Through Images: An Interview with Nick Sousanis». Interview de Timothy Hodler. «The Paris Review», 20 juillet 2015. Consulté le 11 octobre 2021). Dans la même interview, Sousanis déclare que «[l]es bandes dessinées que je fais sont beaucoup plus intelligentes que moi, car je peux établir des liens à travers elles que je ne ferais pas dans mon écriture», indiquant que le support visuel offre une richesse que le texte n’offre pas. Pour Sousanis, le visuel documente mieux «les manières non linéaires et tangentielles dont notre pensée se déplace», que le modèle linéaire et séquentiel du langage peut avoir du mal à saisir. La «Los Angeles Review of Books» offre un accueil mitigé à l’œuvre de Sousanis. Stephen Asma, contributeur, estime que si l’argument central du livre en faveur de la promotion de la pensée visuelle est important, des «clichés intellectuels» entravent son efficacité (Asma, Stephen. «Imagining Philosophy». «Los Angeles Review of Books», 6 mai 2016. Consulté le 11 octobre 2021). Il s’agit notamment de l’idée de l’humanité comme rouage d’une machine «de manipulation intellectuelle écrasante pour l’âme» et des longues citations de Sousanis de ses penseurs préférés. Cependant, Asma considère que Sousanis fait bon usage du roman «Flatland» du romancier du XIXe siècle Edward A. Abbot de 1884 pour montrer les différentes dimensions de la perception et faire avancer son «projet de dénivellation du potentiel humain». Il fait également l’éloge des illustrations «à couper le souffle» de Sousanis et de son utilisation de la bande dessinée pour «illustrer le type de mariage de perspectives» qui peut conduire à une appréciation plus nuancée de l’expérience vécue. «Unflattening» commence par l’affirmation de Sousanis selon laquelle les êtres humains sont devenus analogues à des produits de chaîne de montage identiques, avec une perception aplatie et donc très limitée du monde. Dès leur plus jeune âge, les humains commencent à rencontrer des systèmes, y compris l’éducation traditionnelle, qui privilégient l’efficacité au détriment de valeurs comme la curiosité et l’imagination. Les humains sont ainsi devenus comme les figures géométriques bidimensionnelles qui peuplent «Flatland» d’Abbot. Dans le roman d’Abbot, la figure d’une sphère déconcerte un carré qui n’a jamais été témoin de la troisième dimension. Une fois que le carré ouvre sa perception pour incorporer trois dimensions, il essaie de convaincre ses camarades habitants des plaines de faire de même. Sousanis explique comment des perspectives multiples façonnent notre vision, car chaque œil voit quelque chose de légèrement différent : L’idée d’une vue unique et précise est un mythe. L’histoire a été marquée par des révolutions de perspective, des ruptures qui ont apporté de nouvelles perspectives sur le rôle de l’homme dans le monde et sur la position de la Terre dans l’univers. Cependant, à mesure que les connaissances humaines ont progressé, elles sont devenues de plus en plus spécialisées, les experts apprenant davantage dans leurs domaines particuliers et perdant de vue la situation dans son ensemble.Sur le plan humanitaire, une telle approche conduit à une augmentation des conflits, car les gens sont enfermés dans leur chambre d’écho et fermés aux points de vue divergents. Au contraire, soutient Sousanis, nous atteignons la vérité lorsque «nous en venons à accepter le point de vue d’autrui comme essentiel au nôtre» et que nous considérons la perspective comme un exercice dynamique et relationnel plutôt que statique et autodirigé (Location 51). Sousanis critique ensuite la dépendance de la civilisation occidentale au langage pour transmettre le savoir, montrant que les mots seuls ne peuvent pas donner une image complète de la réalité. La nature linéaire et séquentielle du langage laisse de côté des aspects clés de l’expérience humaine que la nature simultanée des images peut saisir. Il suggère que la forme comique, avec son incorporation à la fois de la linéarité efficace du langage et de l’immédiateté et de la complexité des images, peut être un outil pédagogique crucial. Lorsque le texte et l’image ne parviennent pas à donner un sens aux écarts entre les perspectives et les idées, l’imagination peut nous aider à «dépasser notre point de vue inévitablement limité pour trouver des perspectives qui n’existent pas ou des dimensions qui ne sont pas encore accessibles» (Location 101). Sousanis montre comment l’imagination et l’interprétation personnelle nous permettent de donner un sens aux images et d’envisager simultanément plusieurs réalités. Sousanis conclut que lorsque nous considérons continuellement le monde sous un angle nouveau et évitons de supposer que notre perspective est complète, nous pouvons éviter les ornières de la vision et de la pensée qui ont tourmenté nos ancêtres. En considérant la perception comme un processus actif et infini, nous avons la possibilité de recréer le monde.En considérant la perception comme un processus actif et infini, nous avons la chance de recréer le monde.En considérant la perception comme un processus actif et infini, nous avons la chance de recréer le monde.
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