« Pourquoi nous dormons » de Matthew Walker
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L’ouvrage « Why We Sleep: Unlocking the Power of Sleep and Dreams » (2017) du neuroscientifique britannico-américain Matthew Walker propose une exploration approfondie de la science du sommeil. Walker soutient que le manque de sommeil est une épidémie et l’un des problèmes de santé publique les plus graves du XXIe siècle. S’appuyant sur une multitude de données et d’études scientifiques, notamment ses propres avancées scientifiques innovantes réalisées lorsqu’il était professeur à l’Université de Californie à Berkeley, Walker illustre les dommages considérables causés par le manque de sommeil à toutes les fonctions cérébrales et corporelles majeures. Ses arguments s’appuient également sur son expérience de consultant en sommeil auprès de plusieurs grandes entreprises et organisations sportives, dont Google, Fitbit, la NBA, la NFL, les équipes de football de la Premier League britannique et Pixar Animation.
L’objectif de Walker est de réconcilier l’humanité avec le sommeil. Pour ce faire, il reconnaît qu’il doit d’abord démystifier le sommeil, détailler ses bienfaits et les coûts de son manque, expliquer le pouvoir des rêves, analyser les difficultés rencontrées dans notre environnement moderne pour obtenir une bonne nuit de sommeil et les coûts sociétaux d’un sommeil insuffisant. L’ouvrage est donc divisé en quatre parties principales. Bien que le récit soit global, Walker précise que chaque chapitre peut être lu indépendamment et dans le désordre. Dans la première partie, Walker offre une vue détaillée de ce qu’est et n’est pas le sommeil, de son contexte évolutif et de son évolution au cours de la vie humaine. Le sommeil n’est pas propre à l’homme, mais universel chez toutes les espèces animales, mais l’homme est le seul animal connu à se priver volontairement de cette nécessité biologique. Le rythme circadien et la pression du sommeil (adénosine) contrôlent le cycle veille-sommeil humain, façonné par l’évolution de l’Homo sapiens en Afrique de l’Est. L’homme produit deux phases de sommeil distinctes : le sommeil lent (mouvements oculaires non rapides) et le sommeil paradoxal (REM). Chaque phase assure des fonctions vitales, mais différentes, du corps et du cerveau. Le sommeil joue également un rôle essentiel dans le développement cérébral pendant la petite enfance et l’adolescence, mais il se détériore avec l’âge. La deuxième partie aborde ensuite les bienfaits étonnants du sommeil pour le cerveau et le corps, ainsi que les raisons pour lesquelles le manque de sommeil entraîne des problèmes de santé, des maladies et une réduction de l’espérance de vie. Le sommeil, et plus particulièrement huit heures de sommeil par nuit, aide le cerveau à faciliter la consolidation, la rétention et la récupération des souvenirs. Un sommeil insuffisant affecte la concentration, perturbe les émotions, favorise la perte de mémoire et augmente le risque de maladie d’Alzheimer. De plus, les troubles du sommeil augmentent le risque d’obésité, de diabète, d’accident vasculaire cérébral, de crise cardiaque et de cancer, et altèrent les systèmes immunitaire et reproducteur. La troisième partie explique scientifiquement le monde fantastique des rêves. Walker commence par souligner que les rêves ne sont pas des sous-produits du sommeil paradoxal, mais remplissent des fonctions essentielles. En effet, les rêves ont des fonctions thérapeutiques, de traitement des émotions, de résolution de problèmes et de créativité. Les rêves inspirent l’ingéniosité humaine et sont la principale raison pour laquelle nous sommes le seul animal à avoir résolu le défi du tableau périodique des éléments ou à avoir voyagé au-delà de la Terre. La dernière partie de ce segment porte sur le contrôle des rêves, qui constitue peut-être la prochaine étape de l’évolution de l’humanité. Enfin, la quatrième partie examine d’abord l’impact du manque de sommeil sur les individus. Walker aborde plusieurs troubles du sommeil, appuyant son affirmation selon laquelle peu d’autres domaines de la médecine présentent un nombre aussi étonnant ou inquiétant de troubles que ceux liés au sommeil. Il aborde ensuite les facteurs, dont beaucoup sont le résultat de notre environnement moderne, qui influencent le sommeil. Ces facteurs vont des appareils technologiques comme les smartphones et les ordinateurs portables à l’alcool en passant par les chambres climatisées. Pour surmonter les troubles du sommeil,Des millions de personnes ont recours aux somnifères. Walker déconseille fortement leur utilisation et propose des alternatives non médicamenteuses efficaces. Il élargit ensuite son analyse aux conséquences néfastes du manque de sommeil sur la société, notamment son impact sur le PIB, la honte collective lorsqu’il est utilisé comme une forme de torture, la création d’une génération d’enfants défavorisés et une qualité de soins de santé inférieure. Dans le dernier chapitre de cette section, Walker propose plusieurs pistes d’intervention que les particuliers, les leaders de l’industrie et de l’éducation, ainsi que les responsables gouvernementaux et les décideurs politiques peuvent mettre en œuvre pour lutter contre l’épidémie de sommeil. Les données présentées tout au long de « Pourquoi nous dormons » réaffirment à maintes reprises l’absence de bénéfices liés au manque de sommeil. Pourtant, malgré l’ampleur du défi de santé publique, Walker reste farouchement optimiste quant au retour de l’humanité au sommeil.
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