La France rend à des juifs des peintures volées par les nazis Automatique traduire

La France a promis de restituer sept tableaux saisis à leurs propriétaires juifs pendant la Seconde Guerre mondiale dans le cadre d’une action visant à restituer les objets d’art pillés qui se trouvent maintenant dans la collection du Louvre et d’autres musées.

Les œuvres ont été volées ou vendues sous la pression des nazis il y a près de sept décennies, lorsque leurs propriétaires ont fui l’Europe occupée par les nazis. Ces sept peintures en question étaient destinées à être exposées à la Galerie d’art Adolf Hitler, située dans sa ville natale de Linz, en Autriche. À la fin de la guerre, après la mort d’Hitler, les peintures ne furent pas réclamées et arrivèrent en France.

Pendant de nombreuses années, il a fallu aux anciens propriétaires d’objets d’art pour leur prouver leurs droits. Le problème a finalement été résolu l’année dernière, lorsque le gouvernement français a confirmé la légitimité des exigences.

Au total, plus de 100 000 objets ont été volés ou détournés en France en 1940-1944. Et ce n’est que depuis cinq ans que le pays tente de retrouver la propriété et de la restituer aux vrais propriétaires. Le processus était compliqué par le fait que plus de 2 000 œuvres avaient été installées dans des institutions d’État, certaines d’entre elles mal cataloguées, d’autres des archives disparues.

Six de ces peintures - parmi lesquelles celles d’Alessandro Longhi, Sebastiano Ricci et Gaspare Diziani - appartenaient à Richard Neumann, un Juif autrichien. Le travail sera maintenant rendu à son petit-fils, Tom Selldorff.

Un autre tableau, "The Halt", de l’artiste néerlandais Peter Jansz Van Asch, a été volé par la Gestapo à Prague en 1939 à un banquier juif, Josef Wiener, qui a ensuite été déporté et est mort dans le camp de concentration de Terezin. Après la guerre, le tableau a été envoyé à Paris et accroché au Louvre pendant de nombreuses années.

La plupart des biens juifs pillés seront exposés à l’Exposition nationale Shoah Memoria à Paris, qui se poursuivra jusqu’au 21 septembre. Elle comportera également des annonces invitant les Français à acheter des biens à des familles juives.

Anna Sidorova