Louis Vauxcelles: critique d’art français Automatique traduire
L’un des plus célèbres critiques d’art écrivant sur l’art moderne entre le début du siècle et le déclenchement de la Première Guerre mondiale, Louis Vauxcelles a acquis une renommée internationale en octobre 1905, lorsqu’il invente la célèbre expression «Les Fauves», dans sa critique des peintures aux couleurs vives des artistes fauves au Salon d’automne à Paris. Vauxcelles utilise le terme «bêtes sauvages» en l’opposant à une statue de la Renaissance exposée dans la même galerie. Il montre la sculpture et s’exclame : "Donatello parmi les fauves". De nombreux critiques sont d’accord avec lui. (Jamais auparavant Paris n’avait été témoin d’une utilisation aussi criarde et non naturaliste de la couleur dans la peinture : le public était confus.
Trois ans plus tard, en novembre 1908, Louis Vauxcelles répète son astuce de nommer les tendances importantes de l’art moderne, lorsqu’il critique une exposition de paysages de Georges Braque (1882-1963) à la galerie de Daniel Kahnweiler (1884-1979). Dans son article, il note la manière de l’artiste de tout réduire "à des contours géométriques, à des cubes", ce qu’il confirme en mars 1909 en appelant une autre série de peintures de Braque - cette fois au Salon des Indépendants «cubic oddities» (bizarreries cubiques).
Il est ainsi l’un des rares critiques d’art à pouvoir se targuer d’avoir participé au baptême de deux des mouvements les plus révolutionnaires de l’histoire de l’art. Pour d’autres critiques d’art de la même époque, voir Louis Le Roy (1812-1885), Félix Fenon (1861-1944), et Guillaume Apollinaire (1880-1918).
Comment le fauvisme a pris son nom
Né à Paris, Vauxcelles est en 1900 l’un des critiques d’art les plus lus en France, dont les articles sur la peinture et la sculpture paraissent régulièrement dans plusieurs journaux et revues - notamment Gil Blas et Excelsior . Malgré son opposition au fauvisme et au cubisme, il n’est pas connu pour ses opinions conservatrices. Il est vrai qu’il n’aimait pas l’art abstrait qui devenait de plus en plus courant, mais il était tout aussi mal disposé à l’égard de l’art académique du Salon officiel de Paris . Il avait d’abord fait la remarque "Donatello parmi les fauves" lors d’une conversation avec Matisse lui-même, et l’avait tellement appréciée qu’il la répéta plus tard dans sa critique écrite pour Gilles Blas .
Voir aussi : Histoire de la peinture expressionniste (1880-1930). Pour découvrir le fauvisme dans son contexte, voir : Le mouvement expressionniste (à partir des années 1880).
Quoi qu’il en soit, les peintres fauves se réjouissent du scandale du nouveau nom que leur donne Vauxcelles. En les appelant «fauves», Vauxcelles les arrache à l’obscurité et en fait un sujet de discussion à Paris. (Curieusement, le choix des mots de Vauxcelles peut avoir été motivé par le «La jungle» d’Henri Rousseau, un grand tableau néfauviste «La jungle», qui était exposé à côté de la sensationnelle «Femme au chapeau» de Matisse). Si leur style de peinture a choqué le public et la plupart des critiques - "On a jeté un pot de peinture à la face du public", écrit Camille Mauclair (1872-1945) -, les marchands et collectionneurs d’art se sont montrés beaucoup plus enthousiastes.
Outre les acheteurs français tels que Ambroise Vollard (1866-1939), Kahnweiler et Bertha Weil, les œuvres fauves attirent de riches acheteurs étrangers tels que Albert Barnes (1872-1951), Sergei Shchukin (1854-1936) et Ivan Morozov (1871-1921). En effet, en l’espace de deux ans, le fauvisme est considéré comme le summum de l’art d’avant-garde : un autre rappel que Paris est bien le centre de l’art mondial. Les fauves deviennent ainsi l’un des groupes d’artistes qui profitent du scandale. Dirigé par Henri Matisse (1869-1954), le groupe comprend André Derain (1880-1954), Maurice de Vlaminck (1876-1958), Georges Rouault (1871-1958), Albert Marquet (1875-1947), Kees Van Dongen (1877-1968) et Otton Fries (1879-1949).
Comment le cubisme a pris son nom
Le rôle de Vauxcelles dans le baptême du cubisme n’est pas aussi clair. Avant son exposition à la galerie Kahnweiler, Braque a soumis plusieurs exemples de ses premières peintures cubistes (paysages) au comité de sélection du Salon de 1908, dont l’un des membres - Henri Matisse - aurait remarqué d’un œil critique qu’elles étaient constituées de «petits cubes». D’ailleurs, selon l’historien d’art britannique Frank Rutter (1876-1937), le marchand d’art Léonce Rosenberg (1877-1947) aurait assisté à la remarque de Matisse et entendu le mot «Cubisme». Néanmoins, Vauxcelles est resté à jamais associé à l’auteur du mot ««Cubisme». Il se trouve que ni Braque ni Picasso n’ont été séduits par le nom «Cubisme» et qu’ils ne l’ont pas accepté dans un premier temps.
En 1911, Vauxcelles connaît un troisième succès en donnant le nom de «cubisme» à un style de peinture moins connu pratiqué par Fernand Léger, un autre des premiers peintres cubistes et un membre de l’École de Paris . On sait peu de choses sur les activités de Vauxcelles après la Première Guerre mondiale.
Ressources pour l’appréciation de l’art
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Critiques d’art célèbres
Roger Fry (1866-1934)
Herbert Reed (1893-1968)
John Canaday (1907- 85)
Harold Rosenberg (1906-1978)
Clement Greenberg (1909-1994)
Leo Steinberg (1920-2011)
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