Jean-Honoré Fragonard: peintre rococo français Automatique traduire
Rococo Peintre et graveur français Élève de François Boucher (1703-1770), Jean-Honoré Fragonard est devenu l’artiste le plus coloré, le plus prolifique et le plus polyvalent de la France du XVIIIe siècle. Il a été particulièrement influencé par les peintures de Tiepolo (1696-1770) et de Bartolomé Esteban Murillo (1618-1682). Maître des beaux-arts, du dessin à la craie et de la gravure, il a produit un certain nombre de chefs-d’œuvre remarquables sur des sujets aussi divers que la religion, la mythologie, les scènes de genre et les paysages.
De manière inhabituelle, après des débuts prometteurs en tant que peintre d’histoire, il s’éloigne de l’art académique de l’Académie royale française, préférant se concentrer sur des genres moins importants qui conviennent à son tempérament spontané. Lorsque la Révolution française (1789-93) rendit son style frivole obsolète, il cessa pratiquement de peindre, occupa un poste administratif au Louvre à Paris et termina sa vie dans l’obscurité. Parmi ses œuvres, on peut citer «Balançoire» (1767) et «Fontaine d’amour» (1780), dans la Wallace Collection ; «Loquet» (1778, Louvre, Paris) ; «Fille lisant» (1776, National Gallery of Art, Washington, DC) ; et «Baiser furtif» (1787, Musée de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg).
Biographie
Fragonard est né à Grasse, aujourd’hui l’un des centres de l’industrie française du parfum, et c’est peut-être cela, ainsi que la gaieté et la frivolité de son art, qui explique pourquoi on l’a appelé «l’essence parfumée» du dix-huitième siècle. À l’âge de six ans, sa famille déménage à Paris où, sur la recommandation de François Boucher, il étudie dans l’atelier de Jean Siméon Chardin (1699-1779). En raison de différences de tempérament, il ne resta pas plus de 12 mois avec lui, mais Chardin réussit apparemment à lui inculquer une maîtrise disciplinée du dessin, car le jeune artiste entra immédiatement dans l’atelier de Boucher et devint rapidement son meilleur élève. Il assiste son patron surchargé de travail dans plusieurs commandes importantes, dont de grandes tapisseries, et réalise un certain nombre de copies de tableaux de Boucher, comme Hercule et Omphale, et Rembrandt, comme Jeune fille au balai . Il a également été influencé par le peintre baroque italien du XVIIe siècle Giovanni Benedetto Castiglione (1609-1664).
Lauréat du prix de Rome
En 1752, Fragonard remporte le prix de Rome (bourse permettant aux élèves lauréats de l’Académie royale de peinture et de sculpture de Paris d’étudier 3 à 5 ans à Rome) pour un tableau d’histoire «Jéroboam sacrifiant aux idoles» (1752), bien qu’il ne soit pas élève de l’Académie : Boucher lui fait remarquer : «Cela ne fait rien, vous êtes mon élève».
En 1753, il commence un apprentissage de trois ans à l’École royale des enfants, où il produit des œuvres telles que «Psyché montrant aux sœurs les dons de Cupidon» (1754, National Gallery, Londres) et «Le Christ lavant les pieds des disciples» (1755, cathédrale de Grasse). Parmi les autres œuvres de cette période dans lesquelles la forte influence de son mentor est perceptible, on trouve des peintures mythologiques «Jupiter et Callisto» et «Céphale et Procris» (toutes deux 1755, musée des Beaux-Arts d’Angers), ainsi que quatre scènes décoratives de la vie rurale : Bergère, Moisson, Jardinier, et Femme récoltant des raisins (toutes 1754-5, Detroit Institute of Arts).
En 1756, Fragonard obtient une bourse de 5 ans à Rome, où il ignore les maîtres reconnus de la Haute Renaissance comme Raphaël et Titien, préférant une tradition plus libre et plus exotique illustrée par le grand fresquiste rococo Giambattista Tiepolo (1696-1770). Il a également exécuté une série de dessins d’été des jardins entourant la Villa d’Este à Tivoli, dont les échos ont constitué la base de bon nombre de ses œuvres ultérieures. Voir aussi peinture à l’huile «Jardins de la Villa d’Este» (1762-3, Wallace Collection, Londres).
Après son retour à Paris en 1761, il travaille principalement pour des collectionneurs jusqu’à ce qu’il soit admis à l’Académie française sur la base de son œuvre mythologique - peinte dans la grande manière - intitulée «Corès et Callirhoé» (1765, Louvre). Loué par Denis Diderot (1713-1784), l’éminent philosophe, écrivain et critique d’art, le tableau fut encensé, acheté par la couronne et conduisit beaucoup à voir en Fragonard le sauveur de la peinture d’histoire française - alors encore le genre le plus élevé dans la Hiérarchie des genres académique.
Le rejet de la peinture d’histoire
Or, le célèbre Fragonard, poursuivant la voie traditionnelle du peintre d’histoire, aurait pu aisément devenir le peintre officiel du roi de France («Premier Peintre du Roi»). Cependant, il abandonne rapidement cette voie au profit des peintures érotiques pour lesquelles il est le plus connu. Il n’expose d’ailleurs que rarement au Salon, préférant la tribune officieuse du Salon de correspondance. Bien que ses confrères l’aient accusé de sacrifier son intégrité artistique au patronage lucratif des collectionneurs, ses couleurs subtiles, son coup de pinceau spontané et sa caractérisation pleine d’esprit conféraient à ses tableaux les plus intimes une vivacité et un amusement ineffables :
Parmi les exemples, citons «Shirt Off», «Vow of Love», «Tumbling», et la célèbre composition «Swing» (1767, Wallace Collection, Londres), commandée par le baron de Saint-Julien et représentant sa maîtresse sur une balançoire poussée par un évêque. Il réalise également une série de paysages inspirés par des maîtres d’Europe du Nord tels que Jacob van Ruysdal (1630-1681).
De 1768 à 1772, Fragonard peint une série de portraits dans un genre entièrement nouveau connu sous le nom de « figure de fantaisie». Présentant une démonstration de bravoure technique, ces peintures - parfois exécutées d’après nature en 60 minutes ou moins - représentent des sujets en costume espagnol, saisis dans des états d’âme variés, et sont exécutées avec une telle virtuosité qu’elles représentent la fantaisie plutôt que le portrait. Parmi les exemples, citons Denis Diderot (1769, Louvre, Paris), Abbé Richard de Saint-Non (1769, Louvre, Paris), François-Henri, duc d’Harcourt (1770, collection particulière), et Anne-François d’Harcourt, duc de Beauvron (1770, Louvre, Paris).
Outre ces tableaux de chevalet, Fragonard exécute de nombreuses œuvres d’art décoratif pour des collectionneurs privés, dont Madame de Pompadour et le financier Jacques-Honesimus Béziers de Grancourt. L’ensemble de quatre tableaux intitulé «Les progrès de l’amour» (1770-73, Frick Collection, New York), commandé par Madame du Barry, la plus belle des maîtresses de Louis XV, pour son nouveau pavillon à Louveciennes, constitue le point culminant de son œuvre maîtresse. Quelque temps plus tard, cependant, quatre tableaux de Fragonard («La Rencontre» , «La Poursuite», «La Poursuite», «L’Amant couronné» et «Lettres d’amour») ont été rejetés par Madame du Barry, soit à cause de leurs illusions apparentes sur sa nature amoureuse, soit à cause de leur incompatibilité avec la rigueur classique de l’architecture de Claude-Nicolas Ledoux. En tout cas, dès 1774, ils sont remplacés par l’art néoclassique, créé par Joseph-Marie Vienne (1716-1809).
Bien que Fragonard n’ait nullement adhéré au nouveau néoclassicisme, il tente d’adapter son style à la fin des années 1770, notamment en utilisant un pinceau plus soigné et en incluant davantage de tableaux religieux et narratifs dans son répertoire. Dans le même temps, il a produit un certain nombre de paysages décoratifs dans la tradition des «Champêtres» Jean-Antoine Watteau (1684-1721). Le «Festin de Saint-Cloud» (vers 1775-80, Banque de France, Paris) en est un exemple frappant. Dans les années 1780, ses seules œuvres significatives sont «Fontaine d’amour» (1785, Wallace Collection, Londres), une œuvre de néoclassicisme sentimental, et de nombreuses illustrations de livres - notamment pour «Les Œuvres» de La Fontaine, «Orlando Furioso» de l’Arioste et «Don Quichotte» de Cervantès.
La Révolution française prive Fragonard de ses clients aristocrates : beaucoup sont guillotinés, d’autres exilés. En 1789, il quitte Paris et se réfugie chez son cousin Alexandre Maubert à Grasse, bien que son amitié antérieure avec l’influent artiste politique Jacques-Louis David (1748-1825) lui ait valu un poste administratif au palais du Louvre et qu’il ait été nommé membre (puis président) du Conservatoire des Arts.
Il occupa ces fonctions jusqu’en 1800 et mourut dans l’obscurité six ans plus tard, après avoir été banni de son appartement du Louvre et privé de sa pension. Ainsi s’achève la vie de l’un des peintres français les plus originaux de la fin du XVIIIe siècle, un artiste dont la spontanéité et la fluidité de la technique rappellent Rubens dans ses meilleures années, et dont l’imagination, l’esprit et le raffinement se combinent pour produire des compositions poétiques et vivantes qui illustrent les meilleurs aspects de l’époque.
Fragonard a exercé une influence majeure sur le grand lithographe et affichiste français Jules Chéret (1836-1932).
La famille de Fragonard comptait plusieurs autres artistes, dont sa belle-fille Marguerite Gérard (1761-1837), considérée comme l’une des meilleures femmes artistes de France, son fils Alexandre-Evariste Fragonard (1780-1850), qui se spécialisa dans les œuvres historiques, et son arrière-petite-fille l’impressionniste Berthe Morisot (1841-1895).
Les tableaux de Jean-Honoré Fragonard, l’un des plus grands peintres rococo, se trouvent dans plusieurs des plus grands musées d’art du monde.
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