Le néocaravagisme dans la photographie moderne Automatique traduire
Je dois ma connaissance et ma longue amitié avec Marianna Kornilova au projet photographique «Leda and Plague», qui est le résultat d’un trio créatif &ndash ; elle et son ami, le poète Nestor Gottfried Pilyavsky, et le photographe Ilya Gradoboev lui-même. À l’époque où j’ai découvert ces œuvres, je n’avais pas le plaisir de connaître Marianne en tant que photographe, la considérant, à ce qu’il me semblait, comme une très jeune fille au regard étonnamment profond et quelque peu détaché pour son âge, un modèle invité.
C’est au cours de cette discussion que j’ai appris à connaître cette jeune femme gracieuse et incroyablement sensible, maîtresse de son art. Depuis mon enfance, j’étais amoureux de l’art du portrait et j’étais captivé par l’incroyable puissance des portraits de Marianne, émerveillé par sa capacité à trouver des visages si parfaits. En regardant les portraits d’autres auteurs de ses modèles, je me suis rendu compte qu’ils devaient en grande partie cet attrait tout à fait unique à leur artiste, qui était capable de voir leur texture, de capturer leur humeur et de transmettre leur charisme.
Loin des ornements glamour et des fioritures criardes, ces portraits classiques sont incroyablement psychologiques, qu’il s’agisse d’une chaleureuse photo de famille prise en studio ou d’un simple portrait de ville. Au fil de notre dialogue, j’ai découvert que Marianne était une photographe aux multiples facettes, qui crée des portraits, des natures mortes et des paysages tout aussi étonnants les uns que les autres, et qui peut travailler avec n’importe quel matériau grâce à son don rare, et donc précieux, de voir ce qui est beau.
Les visages de ses modèles, tout comme les objets du quotidien, les objets décoratifs ou les détails du paysage, apparaissent souvent comme arrachés à l’obscurité en référence aux tableaux des maîtres anciens, fidèles aux fondements de l’école caravagesque. Et plus on regarde ce qui a été capturé, plus on en ressent le souffle. Chaque tirage lumineux est prêt à raconter sa propre histoire au spectateur reconnaissant. Loin de l’ordinaire, ses personnages vont au-delà des images, dessinant dans l’imagination des mondes fantastiques et séduisants dans lesquels ils vivent. Je crois qu’il s’agit là d’un exemple de plus en plus rare d’une fusion remarquable entre le dévouement à son travail et un amour inconditionnel de la beauté.
Dave Moonlight, historien de l’art, Saint-Pétersbourg, 2014
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