"Les Misérables" de Victor Hugo, résumé Automatique traduire
Victor Hugo a écrit le roman historique Les Misérables de 1845 à 1862. La date de la première publication est 1862.
Parcelle
Le condamné Jean Valjean est libéré d’une prison française après avoir purgé dix-neuf ans pour avoir volé une miche de pain et tenté de s’évader de prison. Lorsque Valjean arrive dans la ville de Digne, personne ne veut l’héberger car c’est un ancien prisonnier. Désespéré, Valjean frappe à la porte de Monsieur Miriel, le bon évêque de Digne. Miriel traite Valjean avec gentillesse, et Valjean rembourse l’évêque en volant son argenterie.
Lorsque la police arrête Valjean, Miriel le couvre, affirmant que l’argenterie était un cadeau. Les autorités libèrent Valjean, et Miriel lui fait promettre de devenir un honnête homme. Voulant tenir sa promesse, Valjean cache son identité et se rend dans la ville de Montreuil-sur-Mer. Sous le faux nom Madeleine Valjean invente une méthode de production ingénieuse qui apporte la prospérité à la ville. Il devient finalement maire de la ville.
Fantine, une jeune femme de Montreuil, vit à Paris. Elle tombe amoureuse de Tolomyes, un riche étudiant, dont elle tombe enceinte puis le quitte. Fantine retourne dans son village natal avec sa fille Cosette. Cependant, sur le chemin de Montfermeil, Fantine se rend compte qu’elle ne pourra jamais trouver de travail si les habitants découvrent qu’elle a un enfant illégitime. Dans la ville de Montfermeil, elle rencontre la famille Thenardier, qui tient une taverne locale. Les tenars acceptent de s’occuper de Cosette tant que Fantine leur verse une allocation mensuelle.
A Montreuil, Fantine trouve du travail à l’usine Madeleine. Cependant, les collègues de Fantine découvrent Cosette et Fantine est renvoyée. Les Tenars exigent plus d’argent pour l’entretien de Cosette et Fantine recourt à la prostitution pour joindre les deux bouts. Une nuit, Javert, le commissaire de police de Montreuil, arrête Fantine. Ils veulent l’envoyer en prison, mais Madeleine intervient.
Fantine est malade, et lorsqu’elle voudra voir Cosette, Madeleine promet de la faire venir. Cependant, il doit d’abord s’occuper de Javert, qui a appris le passé criminel de Madeleine. Javert informe Madeleine qu’une certaine personne est accusée d’être Jean Valjean, et Madeleine avoue sa véritable identité. Javert vient arrêter Valjean lorsque Valjean est au chevet de Fantine et Fantine meurt de choc.
Quelques années plus tard, Valjean s’évade de prison et se rend à Montfermeil, où il parvient à racheter Cosette à Tenard. Les tenars s’avèrent être une famille de coquins qui maltraitent Cosette tout en gâtant leurs deux filles, Eponina et Azelma. Valjean et Cosette déménagent dans un quartier miteux de Paris. Cependant, Javert découvre leur cachette et ils sont contraints de fuir. Ils se réfugient dans un couvent où Cosette va à l’école et Valjean travaille comme jardinier.
Marius Pontmercy est un jeune homme qui vit avec son riche grand-père, Monsieur Gillenorman. En raison de divisions politiques au sein de la famille, Marius n’a jamais vu son père, Georges Pontmercy. Cependant, après la mort de son père, Marius en apprend plus sur lui et commence à admirer la politique démocratique de son père.
En colère contre son grand-père, Marius quitte la maison de Gillenormand et vit comme un jeune étudiant en droit pauvre. Pendant ses études à la faculté de droit, Marius fait équipe avec un groupe d’étudiants radicaux, les Amis de l’ABC, menés par le charismatique Enjolras. Un jour, Marius aperçoit Cosette dans un parc public. C’est le coup de foudre, mais le protecteur de Valjean fait de son mieux pour que Cosette et Marius ne se rencontrent jamais. Cependant, leurs chemins se croisent à nouveau lorsque Valjean rend une visite caritative aux pauvres voisins de Marius, les Jondrette.
En fait, les Jondrette sont des Tenard qui ont perdu leur auberge et se sont installés à Paris sous un faux nom. Après le départ de Valjean, Tetenardier annonce qu’il va voler Valjean à son retour. Un Marius alarmé informe l’inspecteur de police local, qui s’avère être Javert. L’embuscade est déjouée et Tenard est arrêté, mais Valjean s’échappe avant que Javert ne puisse l’identifier.
La fille de Tenar, Eponina, qui est amoureuse de Marius, aide Marius à découvrir où se trouve Cosette. Marius parvient enfin à entrer en contact avec Cosette, et ils s’avouent leur amour. Cependant, Valjean ruine bientôt leur bonheur. Craignant de perdre Cosette et alarmé par les troubles politiques dans la ville, Valjean annonce que lui et Cosette déménagent en Angleterre.
En désespoir de cause, Marius court chez son grand-père, Monsieur Gillenorman, pour lui demander la permission d’épouser Cosette. Leur rencontre se termine par une âpre dispute. Quand Marius revient chez Cosette, elle et Valjean ont disparu. Le cœur brisé, Marius décide de se joindre à ses amis étudiants radicaux pour déclencher un soulèvement politique. Armé de deux pistolets, Marius se dirige vers les barricades.
Le soulèvement semble voué à l’échec, mais Marius et ses camarades de classe tiennent toujours bon et jurent de se battre pour la liberté et la démocratie. Les élèves découvrent Javert dans leurs rangs et, réalisant qu’il est un espion, Enjolras le ligote. Alors que l’armée lance sa première attaque contre les étudiants, Eponina se jette sous le fusil pour sauver la vie de Marius. Quand Eponina meurt dans les bras de Marius, elle lui remet une lettre de Cosette. Marius rédige rapidement une réponse et ordonne au garçon Gavroche de la remettre à Cosette.
Valjean parvient à intercepter la note, et il va sauver la vie d’un homme que sa fille aime. Valjean arrive à la barricade et accepte volontairement d’exécuter Javert. Cependant, laissé seul avec Javert, Valjean le libère secrètement. Alors que l’armée prend d’assaut la barricade, Valjean attrape un Marius blessé et s’enfuit par les égouts.
Lorsque Valjean refait surface quelques heures plus tard, Javert l’arrête immédiatement. Valjean supplie Javert de le laisser emmener Marius mourant au grand-père de Marius. Javert accepte. Javert est déchiré entre le devoir envers sa profession et le sens du devoir envers Valjean pour lui avoir sauvé la vie. À la fin, Javert libère Valjean et se jette dans la rivière, où il se noie.
Marius se rétablit complètement et se réconcilie avec Gillenormand, qui accepte le mariage de Marius et Cosette. Leur mariage est heureux, assombri seulement par le fait que Valjean avoue à Marius son passé criminel. Alarmé par cette révélation et ne sachant pas que c’est Valjean qui lui a sauvé la vie aux barricades, Marius tente d’empêcher Cosette de communiquer avec Valjean.
Seul et déprimé, Valjean se couche et attend sa mort. Marius apprend finalement de Tenard que Valjean a sauvé la vie de Marius. Honteux de ne pas avoir confiance en Valjean, Marius raconte à Cosette tout ce qui s’est passé. Marius et Cosette se précipitent à Valjean juste à temps pour une ultime réconciliation. Heureux de retrouver sa fille adoptive, Valjean meurt en paix.
Thèmes
L’importance de l’amour et de la compassion
Dans Les Misérables, Hugo soutient que l’amour et la compassion sont les cadeaux les plus importants qu’une personne puisse offrir à une autre, et que la manifestation de ces qualités devrait être le but le plus important de la vie. La transformation de Valjean d’un criminel endurci brûlant de haine à un philanthrope respecté incarne l’accent mis par Hugo sur l’amour, car ce n’est qu’en apprenant à aimer les autres que Valjean peut s’améliorer.
Alors que les efforts de Valjean pour protéger les autres le conduisent inévitablement à des ennuis, ils lui donnent également un sentiment de bonheur et d’épanouissement qu’il n’a jamais connu auparavant. L’amour de Valjean pour les autres - Cosette en particulier - est ce qui le soutient dans les moments désespérés.
Hugo précise également qu’aimer les autres, bien que difficile, n’est pas toujours une tâche ingrate, et utilise Valjean et Fauchelevin pour montrer que l’amour engendre l’amour et la compassion engendre la compassion. Valjean saute de la foule des spectateurs pour sauver Fauchelevin ; des années plus tard, Fauchelevin récompense Valjean de sa bravoure en lui offrant refuge au monastère du Petit-Picpus.
Dans le roman d’Hugo, l’amour et la compassion sont presque contagieux, ils se transmettent d’une personne à l’autre. Après que Monsieur Miriel ait transformé Valjean, lui donnant confiance et affection, Valjean, à son tour, est capable de transmettre cette compassion à Cosette, la sauvant de la cruauté corruptrice de Tenard. L’amour de Cosette atteint alors son accomplissement dans son mariage avec Marius, et leur amour l’un pour l’autre les conduit tous les deux à pardonner à Valjean son passé criminel.
L’injustice sociale dans la France du XIXe siècle
Hugo utilise son roman pour dénoncer la structure de classe injuste de la France du XIXe siècle, montrant encore et encore que la structure de la société transforme les bons innocents en mendiants et en criminels.
Hugo se concentre sur trois domaines qui ont particulièrement besoin d’être réformés : l’éducation, la justice pénale et le traitement des femmes. Il transmet l’essentiel de son idée à travers l’image de Fantine - un symbole de nombreuses femmes bonnes mais défavorisées, poussées par une société cruelle au désespoir et à la mort. Après l’abandon de Fantine par son amant aristocratique Tholomyes, sa réputation est ternie par le fait qu’elle a un enfant illégitime. Ses tentatives pour cacher ce fait sont ruinées par son manque d’éducation : le scribe, à qui Fantine dicte ses lettres, révèle son secret à toute la ville.
Ironiquement, ce n’est que lorsque le propriétaire de l’usine congédie Fantine pour immoralité qu’elle recourt à la prostitution. En tant que Fantine, Hugo démontre l’hypocrisie d’une société qui n’éduque pas les filles et ostracise les femmes comme Fantine tout en encourageant le comportement des hommes comme Tolomyes.
Hugo pose un regard encore plus critique sur les forces de l’ordre. Le personnage de Valjean montre comment la justice pénale française transforme un simple voleur de pain en criminel de carrière. Le seul effet de dix-neuf ans de mauvais traitements infligés à Valjean dans le gang de la chaîne est qu’il devient méchant et vicieux - un contraste frappant avec l’effet de la gentillesse de Miriel, qui met Valjean presque du jour au lendemain sur la bonne voie.
Un autre contraste avec le sort de Valjean est l’approche sélective de la police parisienne envers le groupe criminel Patron-Minette. Contrairement à Valjean, Patron-Minette et leurs complices sont de vrais criminels qui volent et tuent à grande échelle, mais ils ne reçoivent que de courtes peines dans des prisons dont il est facile de s’évader. Ainsi, dans la société française des Misérables, la justice est au mieux maladroite. Il punit à peine les pires criminels, mais il déchire la vie des personnes qui ont commis des délits mineurs.
Effets à long terme de la Révolution française sur la société française
Dans Les Misérables, Hugo retrace les conséquences sociales des nombreuses révolutions, soulèvements et exécutions qui ont eu lieu en France à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle. Décrivant l’ascension et la chute de Napoléon, ainsi que la restauration et le déclin ultérieur de la monarchie des Bourbons, Hugo nous donne une idée de l’éternelle incertitude que les événements politiques imposaient à la vie quotidienne.
Bien qu’Hugo sympathise avec les mouvements républicains plutôt qu’avec la monarchie, il critique tous les régimes depuis la Révolution française de 1789 pour leur incapacité à lutter efficacement contre l’injustice sociale ou à éliminer le système immobilier rigide de la France.
Hugo décrit, par exemple, la bataille de Waterloo en termes enthousiastes, mais rappelle qu’après une bataille glorieuse, il existe encore de vieux vices de société, comme les pilleurs de tombes. De même, la bataille à la barricade est à la fois héroïque et vaine - quelques soldats sont morts, mais les rebelles ont été tués sans rien accomplir.
La révolution que représente Hugo est une révolution morale dans laquelle l’ancien système de cupidité et de corruption est remplacé par un système de compassion. Alors que Napoléon et les étudiants à la barricade sont plus proches de l’affirmation de ces valeurs que les monarques français, ce ne sont pas des valeurs qui peuvent être imposées par la violence. En effet, Hugo montre que Napoléon et les étudiants aux barricades s’effondrent aussi facilement que la monarchie.
Liste des personnages
Jean Valjean
Père adoptif de Cosette. Valjean est un ancien détenu qui a quitté une vie de haine et de tromperie et a fait fortune grâce à des technologies industrielles innovantes. Il trouve une satisfaction à aimer sa fille adoptive et à aider les personnes en situation difficile, même si cela signifie risquer sa propre vie et son bien-être. Valjean prend des pseudonymes pour se cacher de la police et combine l’intelligence de la rue d’un condamné avec un idéalisme et une compassion retrouvés. Toute sa vie est une recherche de rédemption, et à la fin il trouve le bonheur sur son lit de mort.
Jean Valjean est au cœur des Misérables et devient la pierre de touche des grandes théories d’Hugo sur le pouvoir rédempteur de la compassion et de l’amour. Valjean entre en prison comme un homme simple et honnête, mais son séjour en prison semble avoir sur lui un effet irréversible, et il quitte le gang de la chaîne comme un criminel endurci qui déteste la société pour ce qu’elle lui a fait.
Au moment où Valjean rencontre Monsieur Miriel à Digne, il est tellement habitué à être un paria dans la société qu’il cherche presque une telle moquerie, rencontrant même l’aimable évêque avec mépris et haine. Cependant, Miriel est la première personne depuis des décennies à traiter Valjean avec amour et respect. Rencontrer Miriel change à jamais le caractère de Valjean, car Miriel fait promettre à Valjean d’être un homme honnête.
Lorsque Valjean ouvre son cœur, il devient un témoignage du pouvoir rédempteur de l’amour et de la compassion. Son travail acharné et sa nouvelle vision transforment la ville abandonnée de Montreuil-sur-Mer en un centre de fabrication prospère, qui à son tour enseigne à Valjean la valeur de la philanthropie.
En prenant soin de Cosette, Valjean apprend à aimer l’autre et à communiquer cet amour aux autres. Il n’est exceptionnel que par sa force physique et son désir de connaître le bien, et cette sincérité suffit à faire de lui le héros du roman, ainsi qu’un sauveur et ami pour de nombreuses personnes en danger.
Endurci en prison et sauvé par la bienveillance de Monsieur Miriel, Valjean est une page blanche façonnée par les rencontres et les circonstances. Cette capacité à changer fait de lui un symbole universel d’espoir - s’il peut apprendre l’amour et la miséricorde après tant de souffrances injustes, alors n’importe qui le peut.
Cosette
Fille de Fantine, qui, après la mort de sa mère, devient la fille adoptive de Valjean. Cosette passe son enfance comme bonne chez les Tenard à Montfermel, mais même cette terrible expérience ne la rend pas amère et cynique. Sous la tutelle de Valjean et des religieuses Petit-Picpus, Cosette finit par devenir une belle fille instruite. Elle trouve satisfaction dans son amour pour Marius. Cosette est innocente et obéissante, mais sa participation aux nombreuses évasions de Valjean montre qu’elle possède également de l’intelligence et du courage.
Cosette, comme Valjean, grandit dans une atmosphère de pauvreté et de peur, mais elle est sauvée de cette vie avant que son innocence ne cède la place au cynisme. Bien qu’elle passe plusieurs années sous la tutelle tyrannique de Tenar, elle n’accepte jamais leurs opinions cruelles, ce qui suggère qu’elle a la décence et la gentillesse qui leur manquent.
Une fois que Valjean a repris l’éducation de Cosette, elle se transforme rapidement d’un enfant sale et malheureux en une belle jeune femme instruite. Pour Hugo, cette transformation est si naturelle qu’il ne prend même pas la peine de nous la faire traverser et raconte plutôt les événements plusieurs années à venir.
Bien que Cosette soit obéissante et passionnément dévouée à son père adoptif, elle a aussi sa propre personnalité, qui se manifeste à mesure qu’elle entre dans l’adolescence et commence à aspirer à une vie moins protégée. Durant cette période de leur vie, le rôle de Valjean change momentanément : de sauveur de Cosette, il se transforme en son geôlier. Cependant, le fait que Cosette ait pu vraiment aimer Marius est en grande partie le mérite de Valjean, qui lui a appris à faire confiance et à aimer. Au final, Cosette reste fidèle à son éducation, et son amour pour Marius devient un moyen d’appliquer dans sa vie ce qu’elle a appris de Valjean.
Javert
Un inspecteur de police qui croit fermement à la loi et à l’ordre et qui ne reculera devant rien pour faire respecter le sévère code pénal français. Javert est incapable de compassion ou de pitié, et fait son travail avec une telle passion qu’il prend une qualité presque animale pendant la chasse. Il a un désir particulièrement fort d’attraper Valjean, dont il perçoit la fuite et la prospérité comme une insulte à la justice.
En fin de compte, Javert ne peut pas dire avec certitude que Valjean mérite d’être puni. Cette ambiguïté sape le système de croyances sur lequel Javert bâtit sa vie et l’oblige à choisir entre l’hypocrisie et l’honneur.
Javert est tellement obsédé par le respect des lois et de la morale de la société qu’il ne se rend pas compte qu’il vit sur des hypothèses erronées - un défaut tragique et ironique chez une personne qui croit si fermement à la nécessité de se conformer à ce qu’il considère juste. Bien que Javert soit un personnage si sévère et intransigeant qu’il est difficile de sympathiser avec lui, il vit dans la honte, sachant que sa propre éducation gitane n’est pas si différente de l’origine des personnes qu’il persécute. Il vit sa vie en essayant de se débarrasser de cette honte en respectant strictement la loi.
Cependant, l’inconvénient de Javert est qu’il ne se demande jamais si les lois elles-mêmes sont justes. Selon lui, une personne est coupable lorsque la loi la déclare comme telle. Lorsque Valjean fournit enfin à Javert la preuve irréfutable qu’une personne n’est pas nécessairement mauvaise simplement parce que la loi le dit, Javert est incapable de concilier cette nouvelle connaissance avec ses croyances. Il se suicide, tourmenté par la pensée qu’il a peut-être vécu une vie déshonorante.
Conformément au caractère de Javert, il prend cette décision non pas dans l’hystérie émotionnelle, mais avec une froide détermination. Bien qu’il soit un homme de logique, il est passionné par son travail. Pour ce faire, Hugo utilise souvent des images animalières pour décrire Javert, notamment lorsqu’il l’assimile à un tigre. Après tout, il est difficile de ressentir autre chose que de la pitié pour Javert, qui fait son devoir avec une telle sauvagerie qu’il ressemble plus à un animal qu’à un homme.
Fantine
Une fille de la classe ouvrière qui a quitté sa ville natale de Montreuil-sur-Mer pour faire fortune à Paris. La romance innocente de Fantine avec un étudiant pimpant nommé Tholomyes la laisse enceinte et abandonnée. Malgré sa faiblesse, elle fait de gros efforts pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa fille Cosette. Même s’étant vouée à la prostitution, elle ne cesse de s’occuper de Cosette. Elle représente la destruction que la société française du XIXe siècle déchaîne brutalement sur les moins fortunés.
Bien que tous les malheurs de Fantine soient causés par l’insensibilité ou la cupidité des autres, la société la tient toujours responsable de son comportement. En ce sens, elle incarne la vision d’Hugo selon laquelle la société française exige le plus de ceux à qui elle donne le moins.
Fantine est une pauvre fille de la classe ouvrière de la ville balnéaire isolée de Montreuil-sur-Mer, une orpheline peu éduquée et qui ne sait ni lire ni écrire. Fantine est inévitablement trahie par des personnes en qui elle a confiance : Tolomyes la met enceinte puis disparaît ; Les tenars kidnappent Cosette et utilisent l’enfant pour extorquer de l’argent; Les collègues de Fantine la virent pour obscénité.
Décrivant la vie et la mort de Fantine, Hugo souligne l’attitude injuste de la société française envers les femmes et les pauvres. Les concitoyens de Fantine lui reprochent son comportement et sa dépravation, mais en même temps ils profitent de toutes les occasions pour rendre sa situation encore plus désespérée.
En dépeignant les mauvais traitements de Fantine, Hugo distingue les pauvres honnêtes et industrieux de l’opportunisme parasite de la classe ouvrière de Tenard. Comparant Fantine aux Tenars, Hugo dit que pauvreté n’est pas forcément synonyme d’obscénité. Ainsi, il condamne un système qui permet aux pauvres obscènes de survivre, et détruit les honnêtes et les nécessiteux.
Marius Pontmercy
Fils de Georges Pontmercy, colonel dans l’armée napoléonienne. Marius grandit dans la maison de son grand-père, le monarchiste M. Gillenorman. Marius vit une crise d’identité lorsqu’il apprend la vraie raison de la séparation d’avec son père, et cette crise le met sur le chemin de la connaissance de soi. Jeune innocent, Marius est pourtant capable de grandes choses, à la fois combattre sur les barricades et séduire avec succès l’amour de sa vie, Cosette.
Contrairement aux autres protagonistes du roman, Marius grandit dans une famille aisée sans connaître de difficultés financières. Cependant, sa famille est divisée par la politique et ce n’est qu’après avoir développé sa propre personnalité qu’il devient entier.
La loyauté de Marius est déchirée entre son père, Georges Pontmercy, colonel dans l’armée napoléonienne, et le grand-père monarchiste M. Gillenorman, qui l’élève. Les divisions politiques entre son père et son grand-père menacent de déchirer la personnalité de Marius lorsqu’il apprend que son grand-père conservateur l’a délibérément empêché d’établir une relation avec son père de peur que Marius ne succombe aux opinions politiques libérales de son père.
En colère et confus, Marius accepte les croyances de son père, mais il devient vite clair que ce dont il a vraiment besoin, c’est de son propre idéalisme. Marius ne commence à s’épanouir véritablement que lorsqu’il quitte la maison Gillenormand, se retrouve et tombe amoureux pour la première fois.
Marius est plus innocent que les autres personnages du roman, et si cette innocence l’empêche de devenir cruel ou cynique, elle le rend aussi parfois aveugle aux problèmes des autres. Ce manque de perception est d’abord montré dans le traitement d’Eponine par Marius, et devient particulièrement peu attrayant lorsque Marius bannit Valjean de sa maison. Après tout, Marius est une bonne personne, mais son incapacité à percevoir les besoins et les sentiments des autres le rend parfois involontairement méchant.
Monsieur Miriel
Évêque de Digné. Monsieur Miriel est un ecclésiastique respecté dont la gentillesse et la miséricorde l’ont rendu populaire dans toute la paroisse. Il transfère ces qualités à Valjean et initie le renouveau spirituel de l’ancien prisonnier, sauvant Valjean de l’arrestation et lui faisant la promesse de vivre en honnête homme.
Thénaradieu
Un homme cruel, pathétique et obsédé par l’argent qui apparaît d’abord comme le gardien et le bourreau de Cosette. Thenaradieu extorque de l’argent à qui il peut et sert souvent d’informateur au plus offrant. Ses stratagèmes vont du vol, de la fraude au meurtre, et il entretient des liens étroits avec la pègre parisienne. Aveuglé par la cupidité, Thénardier est incapable d’aimer les autres et passe chaque minute à courir après l’argent.
Mme Thénaradieu
Madame Thénardier est tout aussi méchante que son mari et prend un plaisir particulier à intimider Cosette. Dans ses dernières années, elle devient la complice la plus dévouée de son mari et participe avec un enthousiasme particulier à ses plans pour voler Valjean et Cosette.
éponine
Fille aînée de Tenar. Eponina est une créature pathétique qui aide ses parents à voler, mais à la fin elle est rachetée par son amour pour Marius. Elle prouve que personne ne peut être racheté et devient finalement l’une des figures les plus tragiques et héroïques du roman.
Gillenormand
Le grand-père maternel de Marius, âgé de quatre-vingt-dix ans. Gillenormand ne permet pas à Marius de voir son père, Georges Pontmercy, craignant que Pontmercy ne corrompe Marius. Monarchiste convaincu, Gilenormand rejette complètement la Révolution française, ainsi que les croyances napoléoniennes de Pontmercy. Bien que les vues sur la succession de Gilenormand offensent parfois Marius, il aime sincèrement son petit-fils et fait finalement tout ce qui est nécessaire pour que Marius soit heureux.
Gavroche
Fils aîné de la famille Thénardier. Très jeune, Gavroche est expulsé de la maison et devient un vagabond des rues parisiennes. C’est un enfant heureux qui aime les petits plaisirs de la vie et fait preuve d’une générosité peu commune envers ceux qui ont moins de chance que lui. Il est également féroce et courageux et joue un rôle décisif à la barricade même s’il n’a pas d’armes.
Colonel Georges Pontmercy
Officier dans l’armée de Napoléon et père de Marius. Pontmercy est grièvement blessé à la bataille de Waterloo, et, croyant à tort que Thénardier lui a sauvé la vie, il demande à Marius de faire ce devoir. Bien que nous sachions peu de choses sur la vie personnelle de Pontmercy, sa politique a une grande influence sur le jeune Marius.
Enjolras
Leader des Amis de l’ABC. Enjolras est un étudiant révolutionnaire radical. C’est à la fois sauvage et beau. Avec Courfeyrac et Marius, Enjolras mène le soulèvement à la barricade.
Fauchelevent
Critique de Valjean à l’époque où Valjean est maire de Montreuil-sur-Mer sous le nom d’emprunt de Madeleine. Fauchelevent devient le débiteur de Valjean lorsque Valjean le sauve d’un accident de voiture. Lorsqu’ils se retrouvent des années plus tard, Fauchelevent répond en cachant Valjean et Cosette dans un couvent.
Petit Gervais
Un petit garçon que Valjean vole peu après son départ de Digne.
Champatier
Un pauvre homme sans instruction qui ressemble malheureusement tellement à Valjean qu’il est identifié, jugé et presque condamné comme Valjean. Champatier s’avère trop bête pour réussir à se défendre, ce qui montre l’insensibilité de la justice française.
Mabeuf
Marguillier parisien qui dit la vérité à Marius sur son père. Mabeuf et Marius deviennent amis dans les moments difficiles, et plus tard Mabeuf meurt héroïquement à la barricade.
Patron-Minette
Patron-Minette est un gang parisien de quatre hommes si soudé que ses quatre membres - Montparnasse, Babet, Cleques et Gülemer - sont décrits comme les quatre têtes d’une même bête brutale. Patron Minette contrôle tous les crimes dans un quartier de Paris et aide les Tenars à tendre une embuscade à Valjean.
Félix Tolomyes
L’amant de Fantine à Paris. Tholomyès est un étudiant fortuné qui pense beaucoup moins qu’elle à sa relation avec Fantine. Il met Fantine enceinte puis la jette pour plaisanter. Tolomy est le père biologique de Cosette, bien qu’ils ne se soient jamais rencontrés.
Azelma
La plus jeune fille de Tenar. Azelma grandit choyée et gâtée, mais finit par vivre dans la même pauvreté que toute sa famille.
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