« Le crépuscule de la démocratie :
l’attrait séduisant de l’autoritarisme » par Anne Applebaum
Automatique traduire
«Twilight of Democracy: The Seductive Lure of Authoritarianism» est un ouvrage de réflexion politique et sociale publié en 2020 par la journaliste et historienne Anne Applebaum. Le livre est à bien des égards une réponse à ce qu’Applebaum considère comme une montée internationale du nationalisme de droite antidémocratique au début du XXIe siècle, notamment en Pologne, en Hongrie, au Royaume-Uni et aux États-Unis.
Applebaum commence par décrire une soirée de réveillon qu’elle a organisée en Pologne en 1999. Beaucoup de ses invités étaient impliqués dans la politique polonaise. Ils étaient tous généralement au centre de l’échiquier politique. Comme Applebaum les décrit, «on aurait pu aussi appeler la plupart d’entre nous des libéraux. Des libéraux du marché libre, des libéraux classiques, peut-être des thatchériens». Des années plus tard, cependant, certains de ces invités ont coupé les ponts avec Applebaum pour des raisons politiques et sont devenus des partisans du parti fortement nationaliste et autoritaire Droit et Justice. Non seulement cela, mais ces mêmes personnes se sont éloignées de leurs propres enfants. Applebaum écrit que le but de son livre est d’enquêter sur ce qui a changé pour des personnes comme ses amis. Dans le cadre de cette explication, Applebaum reprend le concept de «clercs» du livre de 1927 de l’écrivain français Julian Benda «La trahison des clercs» (qu’elle traduit par «La trahison des intellectuels» ou «La trahison des intellectuels») «». Pour Applebaum, les «clercs» sont des écrivains et des intellectuels qui soutiennent des mouvements antidémocratiques comme le parti Droit et Justice. Dans le deuxième chapitre, Applebaum se penche sur le parti Droit et Justice et son équivalent hongrois, le parti Fidesz. Elle soutient que les deux partis fonctionnent en remplaçant les fonctionnaires et les administrateurs des entreprises publiques par des fidèles du parti. Dans l’ensemble, elle décrit cette approche comme une «dictature douce», les personnes au pouvoir s’appuyant sur leurs partisans qui dirigent les institutions politiques, judiciaires et médiatiques plutôt que sur la force. Dans le troisième chapitre, Applebaum se concentre sur le Royaume-Uni et le Brexit, le mouvement politique visant à faire sortir le Royaume-Uni de l’Union européenne. En retraçant comment les conservateurs britanniques sont passés du soutien à l’Union européenne à son opposition, Applebaum s’appuie sur l’idée de nostalgie réparatrice, la volonté de recréer une version idéalisée du passé d’une nation. Selon elle, le Brexit est en grande partie dû à la nostalgie du passé britannique en tant que puissance dominante, ainsi qu’à la défiance envers les institutions démocratiques et à la polarisation extrême qu’elle observe également derrière les mouvements autoritaires ailleurs. Dans le chapitre 4, Applebaum propose une raison possible à ces changements. Elle soutient que la cause n’est pas l’anxiété liée à l’immigration ou à la récession économique, mais les changements technologiques qui ont créé de nouvelles formes de médias, en particulier les médias sociaux. En particulier, les changements rapides dans la communication ont affecté les personnes ayant une «prédisposition autoritaire», ce qui les rend hostiles à tout ce qui remet en cause leur sens de l’unité et du consensus. Pire encore, les individus et les groupes peuvent facilement exploiter ces facteurs pour générer du soutien à des causes politiques. Applebaum donne l’exemple du parti d’extrême droite espagnol Vox et de sa dépendance aux médias sociaux pour construire un sentiment d’unité. Passant aux États-Unis, Applebaum soutient que l’ascension du président Donald Trump et le changement du Parti républicain qui l’a soutenu reflètent des changements similaires.Alors que les républicains avaient autrefois adopté l’idée d’un exceptionnalisme américain – l’argument selon lequel les États-Unis ont une histoire unique d’incarnation et de diffusion de la démocratie – , sous Trump, ils l’ont rejetée. Au lieu de cela, ils ont promu ce qu’Applebaum appelle un désespoir culturel. Selon cette vision, les États-Unis ne valent pas mieux que n’importe quel autre pays, même les nations autoritaires, et toute action censée ramener les États-Unis du passé est justifiée, aussi violente ou antidémocratique soit-elle. Dans le sixième et dernier chapitre, Applebaum compare le moment politique actuel à l’affaire Dreyfus. Dans la France de la fin du XIXe siècle, l’affaire Dreyfus tournait autour du procès et de la condamnation d’Alfred Dreyfus, un capitaine de l’armée française jugé et condamné pour espionnage. Il a ensuite été disculpé, mais l’affaire a divisé politiquement la France. En examinant ce cycle historique et d’autres, Applebaum voit une raison d’être optimiste car les temps sombres et chaotiques ne durent jamais. Elle spécule que la pandémie de coronavirus pourrait soit provoquer un nouveau glissement vers l’autoritarisme, soit inverser la tendance et conduire à une plus grande coopération mondiale.
Vous ne pouvez pas commenter Pourquoi?