« Le papier peint jaune » de Charlotte Perkins Gilman
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Ces citations pour «The Yellow Wallpaper» reflètent la compilation de 2009 «American Fantastic Tales: Terror and the Uncanny from Poe to the Pulps», pages 131-147.
La narratrice anonyme de la nouvelle « Le Papier Peint Jaune » de Charlotte Perkins Gilman présente son histoire au lecteur à travers une série de dix entrées de journal intime révélatrices. Elle écrit depuis sa chambre située au dernier étage d’une « manoir colonial » qu’elle et son mari John louent pour l’été avec leur fils en bas âge et deux employés. Les dix entrées varient en longueur et en ton, mais elles retracent toutes le déclin mental de la narratrice, qui souffre d’une grave crise d’instabilité mentale post-partum. Dans la première entrée, la narratrice présente son mari John, un homme pragmatique qui « se moque ouvertement de toute discussion sur des choses qui ne peuvent être ni ressenties, ni vues, ni chiffrées ». John est médecin, tout comme son frère, et bien que la narratrice reconnaisse que son frère et son mari pensent « qu’il n’y a rien d’autre qu’une dépression nerveuse passagère », elle estime qu’ils ont tort de lui interdire d’exercer un « travail agréable ». Bien que la narratrice écrive en secret, travailler contre la volonté de John lui est épuisant, ce qui la rend parfois «déraisonnablement en colère contre lui». La narratrice décrit en détail leur maison temporaire, s’émerveillant du jardin, des allées et des «tonnelles couvertes de vignes». Malgré la beauté du cadre, «la maison a quelque chose d’étrange» et la narratrice n’apprécie pas la pièce – «la chambre d’enfant, tout en haut de la maison» – que John a choisie pour eux. Les fenêtres de cette pièce sont munies de barreaux, et le papier peint «flamboyant» se décolle des murs. La couleur du papier peint ainsi que son motif offensent la narratrice, qui compatit avec les enfants qui, auparavant, devaient «détester» la pièce. L’entrée se termine brusquement par une brève mention de la démarche de John. La deuxième entrée du journal se déroule deux semaines plus tard. La narratrice décrit le sentiment de liberté qu’elle éprouve lorsqu’elle peut écrire pendant que John est absent, la journée, «et même certaines nuits», pour travailler. La narratrice se lamente de ne pas pouvoir contribuer davantage à la vie de la maison, exprimant sa gratitude envers Mary, qui «est si gentille avec le bébé», ainsi que son affection pour ce dernier, «cher» mais source d’anxiété. Elle décrit également les réactions de John à ses plaintes concernant le papier peint et d’autres détails de leur vie, comme «cette barrière en haut de l’escalier». John réagit en la congédiant et en la traitant de «petite oie bénie». La narratrice continue de décrire les qualités de la maison et du jardin qu’elle apprécie, mentionnant notamment les avertissements de John lui conseillant de maîtriser son «imagination et son habitude d’inventer des histoires», car céder à ces tendances ne ferait qu’accroître sa fatigue. John a également décidé qu’ils ne recevraient pas de visiteurs afin d’éviter de trop stimuler la narratrice. La narratrice exprime ses sentiments et ses impressions concernant le papier peint.Elle exprime sa colère face à l’«impertinence» du motif et se souvient de ses souvenirs d’enfance concernant le mobilier de son ancienne chambre. Elle évoque les marques sur le sol de sa chambre actuelle et les dégâts causés au plâtre, qui donnent à la chambre d’enfant un aspect «comme si elle avait traversé les guerres». Une autre description du papier peint mentionne l’observation par la narratrice d’une «étrange silhouette informe, provocante» rôdant à l’intérieur du motif disgracieux du papier peint. La troisième entrée du journal se déroule juste après le 4 juillet, et la narratrice, ainsi que John et sa sœur, Jennie, viennent de recevoir des membres de la famille partis après une semaine de visite. La narratrice écrit que John menace de l’envoyer à «Weir Mitchell à l’automne» si son état ne s’améliore pas plus vite, et exprime son aversion pour ce projet. Elle admet pleurer fréquemment lorsqu’elle est seule, et qu’elle est «souvent seule en ce moment». Elle décrit comment elle s’est allongée sur son lit cloué au sol, fixant le motif du papier peint pendant de longs moments. À la fin de l’entrée, la narratrice exprime une sensation de fatigue et une envie de sieste. La quatrième entrée du journal commence par un aveu. La narratrice reconnaît qu’elle doit écrire ce qu’elle ressent et pense pour éprouver un soulagement, d’autant plus que son «cher John» lui rappelle, lorsqu’elle est émotive, de «ne pas se laisser emporter par ses fantaisies». La narratrice trouve un grand réconfort dans le fait que le bébé soit à l’aise dans une autre pièce de la maison et que John insiste pour qu’elle reste dans la chambre d’enfant désagréable, car elle «le supporte bien mieux qu’un bébé». La narratrice explique que les formes du motif du papier peint représentent «une femme qui se penche et rampe autour de ce motif». L’entrée se conclut par le souhait que «John l’emmène loin d’ici». Dans la cinquième entrée du journal, la narratrice décrit une autre conversation vaine et futile avec John. Au cours de cette discussion, la narratrice demande à partir plus tôt, mais John refuse, ignorant ses affirmations selon lesquelles sa santé ne s’améliore pas comme prévu. John, dans une étreinte, insiste sur le fait que la narratrice va mieux, la laissant « aussi malade qu’elle le souhaite ». La narratrice précise que malgré son amélioration physique, sa santé mentale ne s’améliore pas. John répond par un regard sévère et réprobateur, refusant de prendre au sérieux ses « idées fausses et absurdes ». La narratrice continue de décliner, comme en témoignent sa fascination persistante pour le papier peint et son besoin de le « regarder constamment », sous toutes les lumières, du clair de lune à l’aube. De plus, la narratrice décrit une sorte de paranoïa envers son mari et Jennie ; cette paranoïa s’accompagne d’un nouveau sentiment d’appréciation pour le papier peint, qui lui donne « quelque chose de plus à attendre, à attendre avec impatience, à regarder ».La narratrice note qu’il ne lui reste plus qu’une semaine à la maison. La sixième entrée du journal contient un aveu : « Je ne dors pas beaucoup la nuit, car il est si intéressant d’observer l’évolution de la situation. » Dans cette entrée, la narratrice se plaint également d’une forte odeur apparue avec le temps humide, et cette odeur « se répand dans toute la maison ». La narratrice explique que pour se débarrasser de cette odeur, elle envisage de « brûler la maison ». L’entrée se termine par la description d’une marque sur le mur, « une traînée qui parcourt la pièce » et « lui donne le vertige ». La septième entrée du journal marque la découverte par la narratrice d’une femme derrière le papier peint, qui fait bouger le motif en « rampant rapidement » et en essayant de « s’y faufiler ». La narratrice affirme voir des têtes dans le motif du papier peint, des têtes que le papier peint « étrangle […], retourne […] et blanchit les yeux ». Dans la huitième entrée de son journal, la narratrice affirme que la femme représentée sur le papier peint parvient à s’échapper pendant la journée, affirmant qu’elle «rampe toujours, et la plupart des femmes ne rampent pas à la lumière du jour». La narratrice explique ensuite avoir aperçu la femme dans le jardin et sur la route avant de décrire ses propres expériences de «ramp[e] à la lumière du jour» ; pendant ces déplacements, la narratrice verrouille sa porte pour empêcher son mari d’entrer dans la pièce, tandis qu’elle se comporte comme la femme représentée sur le papier peint, «rampant aussi vite qu’une ombre de nuage dans un vent violent». La narratrice rédige la neuvième entrée de son journal deux jours avant de quitter la maison, expliquant qu’il ne lui reste plus que «deux jours pour enlever ce papier peint» après presque trois mois passés avec le papier peint. Elle doute de la sincérité et de l’amour de John lorsqu’il lui pose des questions, certaine que le papier peint a secrètement affecté John et Jennie. La dixième et dernière entrée du journal se déroule la veille du départ du narrateur, de John et de Jennie pour leur retour. John est en ville pour la nuit, et le narrateur a refusé l’offre de Jennie de rester dans la chambre avec elle, sachant qu’elle ne serait pas «seule» grâce à l’apparition de la femme sur le papier peint. Le narrateur explique que la veille, elle a aidé la femme à retirer le papier peint et qu’ensemble, ils ont «décollé des mètres de ce papier peint». Le lendemain matin, Jennie observe le papier peint déchiré et prévient le narrateur de ne pas se fatiguer avant le long trajet en bateau du lendemain. Pour éviter toute discussion, le narrateur dit à Jennie qu’elle a besoin de se reposer maintenant que ses meubles ont été sortis de la chambre et qu’il ne reste «plus que ce grand sommier cloué, avec le matelas en toile que nous avons trouvé dessus». À ce moment, le narrateur verrouille la porte et jette la clé «sur le chemin» avant de tenter en vain de déplacer le lit. Elle abandonne ses efforts pour déplacer le lit,Elle concentre son énergie à décoller davantage de papier peint, avec «toutes ces têtes étranglées, ces yeux globuleux et ces champignons qui se dandinent et hurlent de dérision». Lorsque la narratrice entend John à la porte, elle remarque sa panique et lui indique où trouver la clé. Lorsqu’il parvient enfin à déverrouiller la porte, la narratrice «continue à ramper», annonçant à John qu’elle est enfin sortie. Elle poursuit : «Et j’ai arraché presque tout le papier, alors tu ne peux pas me remettre!». Le journal se termine par la narratrice qui se demande pourquoi John s’est évanoui et est tombé par terre, pile sur son chemin, si bien qu’elle doit «ramper sur lui à chaque fois».
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