Le vendeur de l’image tente de poursuivre Sotheby’s pour une erreur d’attribution
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La maison de vente aux enchères Sotheby’s est actuellement poursuivie en justice pour des dommages liés à la sous-évaluation d’une œuvre vendue aux enchères à Londres en 2006.
À l’origine, le tableau «Les Chasseurs de cartes» (Les Escrocs) était censé être l’œuvre d’un des disciples du grand Caravage. L’érudit Denis Mahon n’a payé que 42 000 livres sterling pour l’œuvre. Par la suite, il a déterminé que le tableau était de Caravage lui-même et a obtenu une licence pour exporter le tableau, dont le prix de vente estimé a grimpé à 10 millions de livres sterling.
Le plaignant dans cette affaire est Lancelot William Thwaytes, qui a fourni le tableau pour la vente aux enchères. Le tableau a été classé comme une copie de l’original «The Cardsharps», exécuté au XVIIe siècle. L’original serait exposé au Kimbell Art Museum.
Le tableau était dans la famille Thwaites depuis 1962. Selon la plainte déposée fin janvier, l’ancien propriétaire cherche à récupérer la différence de prix entre le montant obtenu lors de la vente aux enchères de 2006 et la valeur réelle de l’œuvre d’art. Le plaignant affirme que les experts de Sotheby’s n’ont pas effectué les recherches nécessaires lors de l’analyse préalable à la vente.
La maison de vente aux enchères invoque le fait que la paternité du tableau a été établie par l’érudit Richard Spear, éminent spécialiste de l’œuvre du Caravage. Ce jugement a été soutenu par d’autres experts, dont Helen Langdon, spécialiste du baroque italien et auteur d’une biographie du Caravage, et Sebastian Schutze, professeur d’histoire de l’art à l’université de Vienne.
Dans son catalogue de 2009, Schutze écrit notamment : «la qualité de l’exécution… suggère que le tableau est une copie». Sotheby’s ajoute : «Notre point de vue est le même que celui de l’évaluation du tableau en 2006. Le catalogue dans lequel le tableau était inclus a été distribué aux principaux conservateurs de musées, historiens de l’art, collectionneurs et marchands du monde entier, et s’ils avaient estimé que le tableau était sous-évalué, cela se serait certainement su».
L’authenticité du tableau a été établie par d’éminents experts, Maurizio Marini, Antonio Paolucci, directeur du musée du Vatican, le conservateur et expert Daniel Benati, Thomas Schneider, écrivain et restaurateur.
Denis Mahon, décédé en 2011, a légué 58 œuvres de sa collection, d’une valeur totale d’environ 100 millions de livres sterling, à des galeries du Royaume-Uni. Il fut l’un des experts qui déclara en 2005 qu’il était «convaincu» que le tableau «Jean-Baptiste avec un agneau», catalogué lors d’une vente aux enchères de Sotheby’s en 1998 comme une œuvre d’un élève du Caravage, était en fait de l’artiste lui-même.
Anna Sidorova
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