Bréviaire de Belleville, Jean Pucelle:
interprétation, analyse
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La description
Nom : "Le Bréviaire de Belleville"
Date : 1323-26
Artiste : Jean Pucelle (1290-1334)
Medium : Grisaille et tempera sur vélin
Genre : Manuscrit enluminé
Mouvement : Art gothique
Lieu : Bibliothèque Nationale, Paris
Pour l’analyse et l’explication d’autres images importantes de la Renaissance, voir: Tableaux célèbres analysés (1250-1800).
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Le bréviaire de Belleville, doté d’un fermoir doré orné des armes de la France, est le plus célèbre bréviaire illuminé connu Peinture française du 14ème siècle. (Remarque: un bréviaire est un livre religieux qui contient tous les textes liturgiques nécessaires à l’ordre ou à la dénomination en question.) Il a été produit vers 1323-26 pour Jeanne de Belleville – épouse d’Olivier de Clisson – de Jean Pucelle, l’un des grands experts en peinture miniature du jour. Bien que pas aussi complexe ou beau que le précédent Livre de Kells ou le plus tard Tres Riches Heures du Duc de Berry (1413), le bréviaire reste l’un des plus marquants Manuscrits enluminés gothiques (c.1150-1350) du 14ème siècle. Le bréviaire est composé de deux volumes de 446 et 430 folios. Le premier volume contient les prières utilisées pendant l’été; la seconde contient des prières utilisées pendant l’hiver. Il appartint plus tard à Charles V de France et à son fils Charles VI, qui le passèrent à son gendre Richard II d’Angleterre. Héritage d’Henri IV d’Angleterre, le manuscrit fut ensuite transmis à Jean, duc de Berry. Elle a finalement été confiée à Marie Jouvenal des Ursins, une religieuse de Poissy.
REMARQUE: Parmi les autres bréviaires importants figurent le bréviaire d’Aberdeen (1507), le bréviaire de Stowe (vers 1310), le bréviaire Isabella (vers 1490), bien que le bréviaire romain (vers 1460), qui devint par la suite le livre de référence catholique.
Jean Pucelle, illustrateur du bréviaire de Belleville, fut l’un des meilleurs miniaturistes à Paris, avec des compétences exceptionnelles dans une variété de supports allant de émaillage à art du vitrail. Il fut notamment célébré pour son chef-d’œuvre The Heures de Jeanne d’Evreux (1328, The Cloisters, Metropolitan Museum of Art) – un livre de prières pour la reine française Jeanne d’Evreux. Un favori de la cour française, il a présenté l’italien peinture pré-Renaissance en France, notamment le nouveau style naturaliste de Giotto (1267-1337) et connaissait bien le style plus conservateur de la Ecole siennoise de peinture, comme illustré par Duccio di Buoninsegna (1255-1319) et Simone Martini (1284-1344). Ses illuminations pour le bréviaire de Belleville comportent des figures modelées en trois dimensions, typiquement exécutées grisaille, avec des touches de couleur ajoutées. Le bréviaire illustre également l’importance croissante de la perspective dans l’œuvre de Pucelle – une dynamique qui sous-tend son passage de l’art gothique au style plus doux de Art gothique international, qui allait bientôt dominer la peinture de livres plus tard dans le siècle. En ce sens, son illustration peut être vue comme ouvrant la voie aux principes de la Renaissance florentine. Pucelle n’a pas eu de véritable successeur jusqu’à ce que Jacquemart de Hesdin (fl.1384-1409) et le Frères Limbourg (Herman, Jean, Pol, tous décédés en 1416).
Style élégant et impliqué
Le bréviaire de Belleville est l’un des plus beaux bréviaires du XIVe siècle; il faisait partie de la collection de art médiéval au monastère de Poissy. La royauté, la noblesse, le clergé et même la grande foule ont planté des cadeaux à l’abbaye de Poissy en l’honneur du saint roi (Saint Louis) qui, après sa mort au siège de Tunis et sa canonisation en 1297, était devenu une icône pour tout un personnes.
C’est à cette époque que les laïcs succédaient aux moines pour éclairer même les manuscrits religieux. Comme d’autres artisans, ils formaient des guildes et vivaient dans un quartier particulier. A cette époque, peu de distinction était faite entre un sculpteur et un tailleur de pierre, et il était dit que plus d’un peintre de manuscrit enluminé avait un deuxième travail en tant qu’aubergiste. (Remarque: pour plus d’informations, voir: Fabrication de manuscrits enluminés.)
À la fin du XIIe siècle, Paris comptait environ dix-sept miniaturistes; mais parce qu’ils n’ont pas signé leurs œuvres, leurs noms ne nous sont pas parvenus. Deux sont toutefois connus, mais seulement par leurs prénoms: Nicolas et Honoré, tous deux "chefs d’ateliers". Dans leur travail, les couleurs sont plus claires, la décoration plus douce, les personnages traités avec souplesse et délicatesse. La miniature est maintenant plus que du "vitrail sur parchemin". Probablement un élève d’Honoré, Jean Pucelle a joué un rôle déterminant dans ce nouveau départ. (Remarque: pour plus d’informations, voir: Histoire des manuscrits enluminés.)
L’ensemble du développement de la miniature au XIVe siècle, époque des Bibles morales, porte l’empreinte de son style. La demande privée de bréviaires destinés à des dévotions individuelles et de livres d’heures (compilations de textes de dévotion, offices et prières correspondant à l’heure du jour – d’où son nom) a considérablement augmenté. Ces livres sont enrichis par des illustrations, avec des ornements dont la qualité et l’opulence dépendaient essentiellement des ressources financières du commanditaire de la pièce.
Compilé pour Jean de Belleville, le bréviaire de Jean Pucelle est remarquable par son style élégant et engagé, ses couleurs raffinées et gâchées, par la délicatesse de sa queue et de ses coiffes et de ses marginales, ainsi que pour son bestiaire en forme de zoo, à la fois langue – Dans la joue et charmant, merveilleusement capturé dans une ligne sinueuse et fantaisiste. Un singe et un papillon, une libellule et des oiseaux, des bleus et des verts qui s’accordent ou s’affrontent l’un après l’autre, les contours, la douceur, le charme et l’imagination joyeuse de l’ensemble – tous ces éléments enchantent.
Avec Jean Pucelle, qui exprime magnifiquement la sensibilité de son temps et qui illustre le prestige de l’École de Paris, une nouvelle conception du livre enluminé est évidente, dans la manière dont il entoure le texte d’un entrelacs formé de tiges poussant vers le rouge, des tracts bleus, voire dorés, se tissant pour devenir de véritables filets sur lesquels sont greffés les personnages. En fait, Pucelle est célèbre pour le art décoratif qui apparaît dans les marges de ses textes illustrés. Parfois appelées drolleries (ou grotesques), ces images étaient populaires parmi les meilleurs miniaturistes entre 1250 et 1400. Les types de drolleries les plus courants incluent les hybrides d’animaux différents, ou les animaux et les humains, tels que les chiens portant des masques humains, les dragons ressemblant à des oiseaux etc.
Le 14ème siècle a représenté le point culminant de l’enluminure des manuscrits. Au début du 15ème siècle, grande échelle peintures sur panneaux comme le Retable de Dijon (1394-99) de Melchior Broederlam accélérerait son déclin et mènerait directement à l’art du retable monumental de la Renaissance italienne et ses partisans.
REMERCIEMENTS
Nous remercions vivement Michel Nuridsany (2006, Flammarion, Paris) d’avoir utilisé le matériau "100 chefs-d’œuvre de la peinture", source extrêmement instructive pour tous les étudiants en arts visuels.
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