Portrait de Charles VII, Jean Fouquet:
analyse, interprétation
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La description
Nom : "Portrait de Charles VII de France"
Date : 1445-50
Artiste : Jean fouquet (1420-81)
Moyen : Peinture à l’huile sur panneau
Genre : Portrait Art
Mouvement : Peinture française (15ème siècle)
Lieu : Louvre, Paris
Pour l’analyse et l’explication d’autres images importantes de la Renaissance, voir: Tableaux célèbres analysés (1250-1800).
APPRÉCIATION D’ART
Pour l’analyse de portraits par
artistes de l’école française
comme Jean Fouquet, voir
nos articles éducatifs:
Évaluation de l’art et
Comment apprécier les peintures.
Jean Fouquet, l’un des plus grands Maîtres Anciens au 15ème siècle en France et créateur du célèbre Melun Diptych (c.1452), a peint ce portrait en taille réelle du roi Charles VII (1403-61; régné 1422-61) soit juste après la trêve de Tours (1444), soit après la victoire française de Formigny (1450). Le roi est peint presque de face, comme par une fenêtre bordée de rideaux. Ses mains sont jointes et reposent sur ce qui semble être un prie-Dieu. Il regarde le portrait à droite du spectateur, qu’il ignore. Il est simplement habillé, bien que le tissu de sa robe paraisse élégant et chaud. Aucun emblème royal ou insigne n’est visible sur ses vêtements ou ses environs. Dans son réalisme, ses détails fins, sa couleur et sa composition géométrique, l’œuvre est considérée comme l’un des plus grands portraits de l’école française.
Influence flamande
Fouquet est l’un des plus grands représentants français de peinture miniature – notamment de Illuminations gothiques internationales – ainsi que des portraits. Ces deux disciplines étaient dominées par Peintres flamands tel que Jacquemart de Hesdin (c.1355-1414), Jan van Eyck (1390-1441) et Petrus Christus (1420-73). Il n’est donc pas surprenant que Fouquet soit fortement influencé par Peinture flamande, en particulier l’école de Bruges. Ceci est démontré par son rendu précis des différents types de tissus (la robe de Charles et le tissu à motifs de son chapeau et du prie-Dieu) et par sa représentation réaliste des traits du visage de Charles.
Cependant, nous savons que Fouquet a également été influencé par l’art du Renaissance florentine, notamment le travail de Andrea del Castagno (vers 1420-57) qu’il rencontra lors de sa visite en Italie vers 1448, suggérant que ce portrait était achevé avant son voyage. (Remarque: Fouquet s’inspirait particulièrement des qualités sculpturales des peintures d’Andrea del Castagno, que ce dernier avait apprises en étudiant des sculptures figuratives de Donatello.) Malgré l’inspiration qu’il a tirée de son introduction à Art de la Renaissance Fouquet est resté plus attaché à Art gothique, une préférence illustrée par son manque d’intérêt pour créer une profondeur dans le portrait.
En regardant d’autres caractéristiques: les couleurs juxtaposées et la composition rigide des formes géométriques confèrent au roi une présence décontractée. Les effets de lumière très discrets font ressortir le visage du roi, soulignent des éléments de son couvre-chef et soulignent les rideaux froncés, qui ressemblent à une fenêtre autour du tableau.
Fouquet travaillait principalement pour les cours royales françaises: il était peintre officiel de Charles VII et de Louis XI. Un contemporain de l’artiste provençal Enguerrand Quarton (vers 1410-1466), Fouquet fut célèbre environ un siècle après sa mort, puis oublié jusqu’à sa redécouverte au XIXe siècle. Lorsque le portrait ci-dessus a été acheté par le musée du Louvre en 1838, son auteur était supposé être un artiste grec anonyme. Cependant, dès que la gardienne a été identifiée, les experts ont conclu qu’il s’agissait du travail de Jean Fouquet, peintre officiel de Charles VII, et que ce devait être le portrait que Charles avait présenté à la Sainte-Chapelle de Bourges. Le portrait est resté dans la chapelle jusqu’en 1757.
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