Maria Santi:
Les artistes tueurs Automatique traduire
Les mythes perdurent. Les artistes sont présentés au spectateur comme des ermites, des prophètes ou des anges sans sexe. Dressons la liste des génies auxquels on ne tournerait pas le dos.
1) Dans ma collection d’artistes tueurs, Jacques Louis David est remarquable pour avoir tué d’un trait de plume. Assis en congrès, il signait des décrets. Dont celui de voter l’exécution du roi.
Jacques Louis David. «Autoportrait». 1794.
2. Oreste Kiprensky, diplômé prometteur de l’Académie des arts, loue un logement à Rome. Il est logé par une Italienne qui a une petite fille. Cette femme est à la fois femme de ménage, blanchisseuse, cuisinière et muse. Un jour, elle est retrouvée morte. Le même jour, un cordonnier voisin est retrouvé mort. Les victimes étaient amantes. Et bien que les représentants de la loi n’aient trouvé aucune raison d’emprisonner Kiprensky, les voisins l’ont ostracisé. Des adolescents lui lancent des cailloux et crient :
- Assassin! Assassin!
Kiprensky erre jusqu’à ce qu’il s’installe à Moscou. Pendant de nombreuses années, il envoya de petites sommes, qui suffisaient à entretenir une orpheline dans un couvent. Lorsqu’elle atteint l’âge adulte, il vient l’épouser. La jeune fille n’avait pas vraiment le choix.
Les jeunes vivaient en Italie, ne s’entendaient pas, la femme harcelait son mari. Bientôt, il s’enivra et, épuisé en quelques années, mourut. Elle vendit tous les tableaux, y compris le portrait de son enfance, à la Russie.
Orest Adamovich Kiprensky : Jeune fille à la couronne de coquelicots, un œillet à la main (Mariuccia), 1819. 1819.
3. Benvenuto Cellini aimait non seulement plonger un couteau dans son voisin, mais aussi se vanter de sa victoire. Il s’est battu seul contre cinq! Et pas seulement comme ça, mais avec une grande dextérité!
«Je m’approchai de lui avec beaucoup de dextérité, muni d’un grand poignard à pistolet, et lorsque je portai un coup, pensant lui trancher le cou de part en part, il se retourna tout aussi rapidement, et le coup vint se loger à l’extrémité de son épaule gauche et lui fendit tout l’os ; bondissant, lâchant son épée, essoufflé par la grande douleur, il s’éloigna en toute hâte ; Mais moi, le suivant, je le rattrapai en quatre pas, et levant le poignard au-dessus de sa tête, tandis qu’il la penchait lourdement, le poignard arriva juste entre l’os du cou et l’arrière de la tête, et s’enfonça si profondément dans les deux que, malgré tous mes efforts pour le retirer, je ne le pus ; car de ladite maison d’Anthea surgirent quatre soldats, tenant des épées à la main, de sorte que je fus obligé de prendre mon épée pour me défendre contre eux.»
(c) «La vie de Benvenuto Cellini, racontée par lui-même»
4. Goya a tué un homme en duel et s’est ensuite promené avec une troupe de matadors. La carrière de l’artiste prend son essor lorsqu’il épouse la fille du peintre de la cour Francisca Bayeu.
5. Le Caravage était déjà célèbre pour ses vols de son vivant. S’il fouillait dans sa poche, ce n’était pas pour y trouver un mot, mais un couteau.
Par exemple, il a fait déterrer un mort pour s’en inspirer lorsqu’il travaillait sur son tableau «La Résurrection de Lazare». Les spectateurs étaient scandalisés et ne voulaient pas tenir le mort!
Le peintre sort un couteau et les menace de les envoyer dans une tombe fraîchement creusée.
Le résultat est devant vous.
Michelangelo Merisi de Caravaggio. «La résurrection de Lazare». 1609.
Bonus track. Rumeur :
6. La rumeur veut que Michel-Ange ait tué un modèle afin de montrer de manière plus authentique l’agonie du Christ mourant. Il me semble que Michel-Ange aurait pu achever un subalterne juste pour un regard de défi. Rappelons l’absence des bases élémentaires de la protection du travail et le fait que les modèles n’étaient pas issus d’une vie bien nourrie. Et le maître du lourd caractère de Buonarotti se contentait de marmonner que l’art l’exigeait.
7. Titien régnait à Venise. Son trône repose sur le terrain marécageux des sympathies inconstantes de ses clients. La concurrence s’accroît d’année en année. Le jeune peintre Pordenone rivalisait ouvertement, et il lui arrivait d’intercepter les commandes du maître. Ainsi, lorsque
rival mourut soudainement et précipitamment, tous les amis de l’artiste accusèrent Titien de l’avoir empoisonné.
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